Research Article
Rouille argentée des bananes martiniquaises: distribution et méthode de lutte
- Frédéric Rey
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 3-10
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Introduction. Depuis 1996, les dégâts de rouille argentée, occasionnés jusqu'alors par Hercinothrips femoralis Reuter, sont devenus très préjudiciables à la commercialisation. La présente étude a cherché à apporter quelques éléments sur le ravageur, sa dispersion et les méthodes de lutte. Matériel et méthodes. L'évolution des populations et des dégâts de rouille argentée a été suivie pendant un an, sur dix bananeraies sélectionnées. Des échantillons ont été prélevés sur ces plantations pour vérifier l'identification du thrips. Afin d'améliorer la lutte, des gaines standard et des gaines imprégnées d'insecticide (cyperméthrine ou fipronil) ont été testées. Résultats et discussion. Le thrips Elixothrips brevisetis Bagnall semble avoir remplacé H. femoralis. Il est aujourd'hui responsable des dégâts de rouille argentée en Martinique et capable de pulluler à tout moment de l'année sur l'ensemble de l'île. Les gaines standard ont permis de protéger 96 % des doigts, alors que, sur régimes non gainés, le taux de parasitisme a été de 98 %. Bien que les gaines imprégnées d'insecticide protègent 100 % des doigts, leur intérêt paraît limité en raison des contraintes qu'elles imposent. Conclusion. Dans la lutte contre ce ravageur, ce n'est pas le type de gaine mais la date de la pose qui est déterminante. Une gaine standard, posée au stade de la “ dernière main femelle découverte ”, paraît être le moyen le plus adapté pour protéger les régimes et, cela, sans utiliser d'intrant chimique.
Disease incidence, physicochemical changes and taste of bananas treated with acetic acid or vinegar
- Chandika Vilashini Ethugala, Anjani Manjulika Karunaratne
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 11-18
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Introduction. The study had two distinct objectives: (1) to determine physicochemical changes and sensory preferences of bananas treated with 0.2% acetic acid, and (2) to explore the possibility of using vinegar available from local retail shops in place of glacial acetic acid, for treating bananas. Materials and methods. The effects of either 0.2% acetic acid (made by diluting glacial acetic acid) or diluted vinegar (0.2% titratable acidity) pressure infiltration (1.03 × 105 Pa for 2 min) of bananas (Musa AAB `Embul'), on firmness, peel thickness, pH, titratable acidity, and soluble solids content of the fruit were determined. Sensory preference of treated fruits was evaluated by paired difference evaluations. Results and discussion. A significant decrease in soluble solids content in the unripe peel, and an increase in firmness of ripe peel were observed in acetic acid-treated fruits. A decrease in thickness of unripe peel and a decrease in soluble solids in ripe peel were observed in vinegar-treated fruits. bananas treated with either acetic acid or vinegar were preferred significantly (p < 0.001 and p < 0.05, respectively). However, in general, unlike when treated with 0.2% acetic acid, vinegar-treated bananas did not show positive changes to the same extent. Artificial vinegar from retailers, which is more freely available than glacial acetic acid, cannot be used to popularize this method of shelf life extension among local banana handlers. Conclusion. A 0.2% acetic acid treatment was effective in improving the taste with a high significance, in addition to shelf life extension of bananas. Treatments with vinegar improved the taste significantly but increased disease development.
Complexe des parasitoïdes de Trioza erytreae (Del Guercio) (Homoptera : Triozidae), psylle des agrumes au Cameroun
- Joseph Lebel Tamesse, Jean Messi, Emmanuel Silatsa Soufo, Jeannette Kambou, Annaline Bosco Tiago, Alphonse Ondou Ndongo, Victor Joly Dzokou
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 19-28
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Introduction. Au Cameroun, les tentatives de lutte chimique contre Trioza erytreae, psylle des agrumes, ne permettent pas de maîtriser le niveau élevé des pullulations de ce ravageur dans les vergers. La lutte biologique serait la voie la plus prometteuse pour limiter ses populations dans le pays. Matériel et méthodes. Le parasitisme du psylle a été étudié sur des bourgeons d'agrumes parasités. Les larves momifiées du psylle ont été collectées, dans un verger de la région de Yaoundé, sur des agrumes isolés et sur une rutacée endémique, Clausena anisata. Ces momies ont été suivies au laboratoire et les hyménoptères qui en sont sortis ont été identifiés. Résultats. Le parasitisme global a été de 15 % environ. L'inventaire des espèces d'hyménoptères parasitoïdes de T. erytreae a montré la présence de parasitoïdes primaires : Psyllaephagus pulvinatus (36,3 %), Tamarixia dryi (3,5 %), P. secus (3,3 %), Psyllaephagus sp. (0,6 %), P. chiangamus (0,6 %), Bethylidae (genre et espèce non connus) (0,4 %) et Coccophagus pulvinariae (0,03 %) et des hyperparasitoïdes : Aphidencyrtus (Syrphophagus) cassatus (45,3 %), Tamarixia sp. (6,8 %), Tetrastichus sp. (1,5 %), Marrieta javensis (0,2 %), Physcus sp. (0,2 %), Aphanogmus sp. (0,2 %) et Cheiloneurus cyanonotus (0,1 %). Discussion. La faune des parasitoïdes de T. erytreae est aussi riche au Cameroun qu'en Afrique du Sud. Certaines espèces sont signalées sur ce psylle pour la première fois : Aphanogmus sp., Tamarixia sp., Psyllaephagus chiangamus, Psyllaephagus sp., Psyllaephagus secus et l'espèce non décrite de Bethylidae. Conclusion. La présence naturelle de parasitoïdes primaires de T. erytreae au Cameroun est un atout intéressant pour démarrer, dans ce pays, une lutte biologique contre cet important ravageur des agrumes.
Étude de la mineuse des agrumes Phyllocnistis citrella Stainton (Lep. Gracillariidae) dans la région du Cap Bon (Tunisie)
- Synda Boulahia Kheder, Abderrahmane Jerraya, Fraj Jrad, Mouldi Fezzani
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 29-42
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Introduction. La mineuse des agrumes Phyllocnistis citrella, introduite en 1994 en Tunisie, est un ravageur sténophage n'évoluant que sur jeunes pousses et lorsque les conditions thermiques sont favorables. Afin de pouvoir envisager par la suite une lutte intégrée contre P. citrella, nous avons étudié les relations entre la mineuse, ses ennemis naturels, le climat et la plante hôte. Matériel et méthodes. Le suivi des populations de la mineuse a été effectué sur citronniers et orangers de 1997 à 1999. Des échantillons constitués de pousses de différents âges ont été prélevés chaque semaine, puis examinés sous loupe binoculaire. Tous les stades pré-imaginaux morts ou vivants de la mineuse ont été dénombrés. L'émergence en laboratoire d'adultes de parasitoïdes a permis leur identification. Résultats. L'oranger présente trois poussées de sève : au printemps (février à avril), en été (juin à juillet) et en automne (mi-août à octobre). Les pousses de printemps sont les plus importantes (60 % du feuillage) mais sont peu attaquées par la mineuse ; les deux autres poussées végétatives, qui dépendent de la charge de l'arbre et des conditions climatiques ambiantes, sont à 100 % infestées et permettent le développement de huit générations successives de mineuses. Chez le citronnier, en revanche, des jeunes pousses sont émises presque toute l'année et permettent donc à P. citrella de s'y maintenir constamment et de développer jusqu'à 10 générations annuelles. Le taux de mortalité du ravageur dépend des fortes chaleurs de l'été, des basses températures, de la raréfaction de la ressource alimentaire et des ennemis naturels. Discussion et conclusion. L'impact de ces différents facteurs sur la régulation des populations de P. citrella en Tunisie est analysé et discuté.
Pérola and Smooth Cayenne pineapple cultivars in the state of Bahia, Brazil: growth, flowering, pests, diseases, yield and fruit quality aspects
- Domingo Haroldo Reinhardt, José Renato Santos Cabral, Luiz Francisco da Silva Souza, Nilton Fritzons Sanches, Aristóteles Pires de Matos
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 43-53
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Introduction. Pérola, the most important cultivar in Brazil and almost unknown in other countries, and Smooth Cayenne, the most grown cultivar in the world, belong to different pineapple groups with distinct botanical, morphological and agronomic characteristics. The principal characteristics and behavior of the cv. Pérola pineapple were analyzed, in comparison with the cv. Smooth Cayenne ones. Materials and methods. A comparison between Pérola and Smooth Cayenne was done, based upon results and observations made in studies carried out by Embrapa in Brazil, during the past 20 years. Results and discussion. The cv. Pérola plant usually has a smaller stem than the cv. Smooth Cayenne with a lower number of roots and leaves, but the `D' leaves are longer, wider and more erect. The peduncle is longer, holding a narrower, longer, cone-shaped fruit, with a whitish, less fibrous flesh and edible central core, lower acidity and higher [(total soluble solids) / (titrable acidity)] ratio and juice content. The cv. Pérola is more sensitive than the cv. Smooth Cayenne to natural and artificial flowering induction, but it is less susceptible to the wilt disease transmitted by mealy bugs and to the stem borer (Castnia icarus). Cv. Pérola produces many slips, but suckers appear later, are less uniform and less well-fixed to the mother plants, making it more difficult to get a good first ratoon crop. Conclusions. The yield potential of the cv. Pérola is lower than that of the cv. Smooth Cayenne, due to a lighter fruit and usually lower planting density used. Its production costs are also lower, especially due to cheaper planting materials and a lower number of pesticide applications. The overall performance of the cv. Pérola plants and fruits explains the wide use of this variety in Brazil and its potential use in other countries.
Mesure de la ressemblance de la faune utile du poirier avec celle de 43 espèces végétales pour optimiser la composition de haies réservoir d'auxiliaires
- Jean-François Debras, Marianne Cousin, René Rieux
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 55-65
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Introduction. Pour la mise en place de mesures à promouvoir dans le cadre d'une protection intégrée, celles concernant un aménagement des abords des cultures deviennent un objectif principal. Cependant, jusqu'à présent, cet aménagement s'est fait sans véritable critère. La présente étude montre comment il est possible de raisonner le choix des espèces végétales. Matériel et méthodes. L'entomofaune de 44 espèces ligneuses dont celle du poirier cultivé a été observée, pour chacune de ces espèces, à raison de 30 arbres par mois, pendant 10 mois de l'année 1998. La collecte de l'entomofaune a été réalisée par la méthode du battage de Fauvel. Résultats et discussion. Des recherches fondamentales ont été conduites sur la composition et la structure des communautés animales hébergées par les feuillus et comparées à celles d'un verger de poiriers. Le peuplement de 43 espèces ligneuses a ainsi été étudié. Après avoir montré la spécificité des peuplements, des corrélations de rang de Spearman entre le peuplement d'auxiliaires des 43 essences et celui du poirier ont été mises en évidence et montrent une ressemblance entre l'entomofaune utile du poirier et celle de certaines essences végétales. Conclusion. Les résultats obtenus permettent de raisonner le choix des essences pouvant servir de réservoir à une entomofaune prédatrice dans le cadre de la protection intégrée du verger de poiriers. Cette méthode est applicable à d'autres types de culture.