Research Article
La phaeoramulariose des agrumes au Cameroun due à Phaeoramularia angolensis : expression parasitaire à différentes altitudes
- Jean Kuate, Eric Fouré, Jacob Foko, Daniel Ducelier, Félix Tchio
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 August 2002, pp. 207-218
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La phaeoramulariose des agrumes au Cameroun due à Phaeoramularia angolensis : expression parasitaire à différentes altitudes.Résumé – Introduction. La phaeoramulariose ou cercosporiose des agrumes due à Phaeoramularia angolensis (De Carvalho & Mendes) P.M. Kirk constitue une sérieuse contrainte de production en Afrique tropicale. L'expression parasitaire peut varier de façon notable d'une localité à l'autre. Matériel et méthodes. L'évolution de la maladie sur de jeunes plants de pomelo Marsh inoculés à l'aide d'une suspension conidienne a été étudiée sur huit sites d'altitudes différentes (80 m à 1250 m). Les données de température (T) et d'humidité relative (HR) maximales, moyennes et minimales ont été relevées sur les sites durant la période d'observation. Résultats et discussion. L'incidence de la maladie a varié de façon croissante en fonction de l'altitude. Sur les huit sites étudiés, celui de Nyombé à 80 m d'altitude (Tmoy > 25 $^{\circ}$C, Tmax > 30 $^{\circ}$C avec HRmoy < 80 %, HRmin < 60 %) s'est révélé très défavorable à la maladie. En revanche, l'expression des symptômes a été complète sur les autres sites qui présentent des conditions climatiques plus fraîches et plus humides (Tmin < 20 $^{\circ}$C et HRmin > 60 %). Conclusion. Ces résultats constituent les premières données de caractérisation des zones à risque d'invasion par P. angolensis. Ces résultats joints à d'autres travaux ultérieurs impliquant différents contextes écologiques permettront d'établir une cartographie du risque épidémique.
La pitaya (Hylocereus sp.) en culture de diversification à l'île de la Réunion : stratégie d'accompagnement de son développement
- Fabrice Le Bellec, René-Claude Judith
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 August 2002, pp. 219-230
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La pitaya (Hylocereus sp.) en culture de diversification à l'île de la Réunion : stratégie d'accompagnement de son développement.Résumé – Le patrimoine fruitier de l'île de la Réunion. Parmi les quelques 138 espèces fruitières qui composent le patrimoine fruitier de l'île de la Réunion, seules quelques-unes d'entre-elles sont véritablement cultivées. Pourtant, certaines autres pourraient séduire les consommateurs avides de nouveauté. Critères de présélection pour une culture de diversification. Face à ce constat, une présélection a été réalisée afin d'identifier des espèces fruitières nouvelles, candidates à la diversification pour l'île de la Réunion ; les critères de choix ont été : l'attractivité du fruit, sa commodité à être consommé, son goût, l'aptitude à sa conservation, la rentabilité de l'espèce, etc. La pitaya (Hylocereus sp.) a alors été retenue. Ce choix a ensuite été validé par une enquête auprès de consommateurs réunionnais. Développement de la pitaya à l'île de la Réunion. Le développement de cette nouvelle culture a été réalisé en trois étapes : identification des contraintes agronomiques liées à l'intensification de cette culture et recherche de solutions ; acquisition des techniques culturales de base et sensibilisation du grand public ; prise en compte des contraintes des agriculteurs et accompagnement commercial du nouveau produit. Conclusions. Les qualités commerciales de la pitaya (couleur et forme attrayantes), l'enthousiasme des consommateurs et la motivation des agriculteurs envers cette nouvelle espèce font de H. sp. une véritable opportunité de diversification pour l'île de la Réunion alors que, il y a 7 ans, le fruit de cette espèce était totalement inconnu sur l'île.
Caractères morphologiques de Detarium microcarpum Guill. et Perr. au sud du Mali
- Amadou Malé Kouyaté, Patrick Van Damme
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 August 2002, pp. 231-238
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Caractères morphologiques de Detarium microcarpum Guill. et Perr. au sud du Mali.Résumé - Introduction.Detarium microcarpum est une espèce fruitière importante au sud du Mali. L'objectif du présent travail a été la caractérisation morphologique de certaines populations de D. microcarpum, qui serait un préalable nécessaire à l'étude de la structure génétique de l'espèce. Matériel et méthodes. Les observations morphologiques ont concerné vingt-trois caractères agronomiques étudiés sur 25 arbres par peuplement de dix populations réparties sur l'ensemble du sud du Mali. Résultats et discussion. L'étude a montré qu'il existait une variabilité entre les populations, qui a porté sur les caractères mesurés chez le fruit, la graine et la feuille. Trois formes de fruits à maturité et une forme de graines ont été identifiées. Conclusion. Les résultats obtenus ne permettent pas d'affirmer l'existence de variétés différentes au sein de l'espèce D. microcarpum. L'étude devra donc être élargie à l'observation d'autres caractères et porter sur l'ensemble de l'aire de répartition de l'espèce au Sahel.
L'aiélé (Canarium Schweinfurthii Engl.) : premier essai de plantation dansl'ouest du Cameroun
- Raphaël Njoukam, Régis Peltier
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 August 2002, pp. 239-248
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L'aiélé (Canarium Schweinfurthii Engl.) : premier essai de plantationdans l'ouest du Cameroun. Résumé - Introduction. L'aiélé (Burseraceae) pousse à l'état isolé en savane humide duCameroun. Dans l'ouest du pays, l'intérêt de l'arbre réside surtout dans sa production defruits, mais C. Schweinfurthii est aussi exploité pour son bois. En préalable à unedomestication plus avancée, des travaux ont été entrepris par l'Irad (Cameroun) en 1987.Matériel et méthodes. Les travaux de domestication ont débuté par la mise au pointd'une technique de germination des semences qui a finalement permis d'obtenir un taux moyende levée de 95 % au bout de 3 mois. Les plants ont ensuite séjourné en pépinière pendant6 mois avant d'être transplantés en parcelle expérimentale. La croissance, la floraison et laproduction des arbres ont alors été suivies. Résultats. Le taux moyen de survie enplantation a peu à peu diminué de 1988 à 1992 pour se stabiliser à 84 % de 1992 à 1997. Ilétait de 42 % en 2000, par suite des dégâts occasionnés par un feu de brousse survenu enmars 1998. La hauteur totale moyenne des arbres à 12 ans a été de 6,8 m environ et leurdiamètre moyen a été proche de 8,6 cm. Les hauteur et diamètre dominants ont étérespectivement de 10,8 m et 14,3 cm. L'aiélé est une espèce dioïque. Les premièresfructifications ont été observées sur des arbres âgés de 8 ans. De 1996 à 2001, 19 % del'effectif total de la parcelle sont entrés en floraison ou en fructification. Des analysesflorales ont montré que, pendant la même période, le peuplement expérimental présentait unesex-ratio de 38 % d'individus mâles pour 62 % d'arbres femelles. Conclusions. Lestravaux préliminaires de domestication de l'aiélé ont montré que l'arbre pouvait produire dès8 ans et que sa croissance en peuplement était satisfaisante. Des études complémentairesdevront être entreprises. Ainsi, la mise en évidence de différences végétatives entre plantsmâles et femelles au stade pépinière pourrait permettre un sexage précoce. Par ailleurs,l'utilisation de techniques de multiplication végétative pourrait permettre de ne mettre à ladisposition des paysans intéressés que des arbres femelles, seuls capables de fructifier.
Effects of peach or hybrid rootstocks on growth and cropping of two cultivars of peach trees (Emeraude and Zephyr)
- Claude Bussi, Jacques Besset, Thierry Girard
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 August 2002, pp. 249-255
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Effects of peach or hybrid rootstocks on growth and cropping of two cultivars of peach trees (Emeraude and Zephyr).Abstract - Introduction. Rootstock is an important consideration for a productive peach orchard, especially in a replanting situation. A peach and two hybrid rootstocks, grafted with an early and a late-season peach cultivar, were planted and their growth compared. The experimental area had been used since 1970, for two generations of successive peach crops. Materials and methods. Emeraude (early-season) and Zephyr (late-season) were grafted onto GF 305 (peach rootstock), GF 677 and Cadaman$^{\circledR}$ Avimag (hybrid rootstocks), and were planted in a split-plot experimental design. Fruit yield and vegetative growth were assessed annually. Results. Vegetative growth was greater with the hybrid rootstocks than with the peach rootstock. Fruit production was higher with Cadaman than with GF 677, which was higher than with GF 305. Yield differences associated with rootstocks were greater with Emeraude in comparison with Zephyr, as suggested by the rootstock × cultivar interaction. Discussion. Compared to the previous peach plantation on the same land, the differences observed in this current experiment, between the peach rootstock GF 305 and the hybrid rootstock GF 677, widened, suggesting a replanting decline with the peach rootstock. In the given conditions, the hybrid rootstock Cadaman appeared to be better suited than GF 677 to improving peach production.