Das Rothe Kreuz. Offizielle Zeitschrift der deutschen Vereine vom Rothen Kreuz (bi-mensuel). — Berlin, in-4.

Der deutsche Kolonnenführer. Zentralblatt der deutschen freiwilligen Sanitäts-Kolonnen vom Roten Kreuz (bi-mensuel). — Heidelberg, in-4.

Notre dernière circulaire, du 25 mars 1913, avait trait à l'Exposition de San Francisco en 1915 et au désir des autorités de cette ville de mettre à part une semaine pour l'étude de l'œuvre de la Croix-Rouge.

En date du 2 juillet, nous avons reçu, du Comité de la Croix-Rouge de Belgrade, par télégramme, une demande instante de secours en chirurgiens, en raison de la reprise des hostilités aux Balkans et du grand nombre de blessés résultant des nouvelles rencontres entre les armées serbe et bulgare. Nous avons transmis par dépêche ou par lettre cette requête aux Comités européens de la Croix-Rouge.

Nous avons reçu du Journal de Genève, comme solde de répartition de la souscription ouverte et des dons reçus en faveur des victimes de la guerre, la somme de 1350 fr., laquelle a été envoyée directement au directeur de notre agence à Belgrade, M. Chr. Vœgeli.

Le vote émis par la conférence de Washington, en mai dernier, concernant l'assistance aux prisonniers de guerre, devait, peu de mois plus tard, trouver son application dans la guerre des Balkans. Le texte de la résolution prise comportait «l'organisation, dès le temps de paix, par les sociétés de la Croix-Rouge, de commissions spéciales chargées, en temps de guerre, de recueillir et de confier aux soins du Comité international de Genève, les secours qui leur seraient remis pour les militaires en captivité.» Le Comité international, par l'intermédiaire de délégués neutres, accrédités auprès des gouvernements intéressés, devait assurer la distribution des secours destinés à des prisonniers désignés individuellement et répartir les autres dons entre les différents dépôts de prisonniers en tenant compte des intentions des donateurs, des besoins des captifs et des instructions des autorités militaires. Les commissions spéciales pour les prisonniers de guerre étaient invitées à se mettre, sur ces différents points, en rapport avec le Comité international de Genève.

Nombreuses sont les publications qui ont paru ces derniers mois, émanant de médecins de toutes nations qui sont accourus à l'aide des services de santé des armées belligérantes. On peut déjà tirer de ces documents certaines conclusions générales instructives.

Le second détachement de renfort de la Croix-Rouge allemande envoyé à Constantinople a travaillé au soulagement des blessés du commencement de novembre 1912 au milieu de mars 1913. Il fut à son arrivée reçu par le Dr Wieling Pacha, le chef du service sanitaire et s'installa dans l'école Sultanie où 400 blessés, dans un triste état, attendaient d'être soignés. Ils arrivaient de Tchataldja d'où ils avaient été transportés par chemin de fer. L'administration de ce lazaret était confiée au Dr Zia Bey. C'étaient les blessés les plus gravement atteints qui y étaient amenés et souvent malheureusement trop tard.

Nous avons indiqué dans notre numéro de janvier les divers détachements que la Croix-Rouge autrichienne avait fait partir pour le théâtre de la guerre, soit pour le Montenegro, la Bulgarie, la Serbie, la Turquie et la Grèce. L'organe autrichien Das Rote Kreuz contient quelques détails sur le fonctionnement de ces expéditions.

On sait que la Société autrichienne de la Croix-Rouge, sous la protection directe de l'empereur, avait comme représentant de ce protectorat, ou vice-protecteur, depuis 1904, l'archiduc Frédéric, lequel vouait à la Croix-Rouge un inté rêt éclairé et une attention constante. Désireux d'être déchargé de ces fonctions en raison de ses multiples obligations vis-à-vis de l'armée, il a prié l'empereur de le remplacer, et celui-ci, faisant droit à cette requête, a appelé l'archiduc Franz Salvator à assumer cette charge.

Les rapports des détachements de secours qui ont fonctionné pendant la guerre des Balkans commencent à arriver et à fournir d'intéressants détails.

Nous apprenons par une lettre de Miss Boardmann que l ancien président des Etats-Unis, M. Taft, ayant résigné ses fonctions de président de la Croix-Rouge, estimant que cette charge revenait de droit au Président des Etats-Unis, le Président Wilson l'a acceptée et est immédiatement entré dans son rôle en adressant un appel au public en faveur des victimes des inondations dans l'Ohio.

Le compte-rendu de la Conférence de Washington vient de paraître. Il forme un fort volume in-40 de 362 pages, dont l'apparence extérieure et l'ordonnance intérieure se rapprochent sensiblement de celles du compte-rendu de la Conférence de Londres. Nous avons déjà eu l'occasion d'exprimer le vœu que ces comptes-rendus périodiques soient conçus sur un même plan logique, et constatons avec plaisir que l'ordre adopté pour le compte-rendu de Londres a été presque servilement suivi.

Dès le no d'avril 1913, le Bulletin trimestriel, organe de la Croix-Rouge américaine, paraît sous forme d'un « Magazine »; il conserve la même couverture, mais le papier employé et l'illustration qui parsème abondamment le texte lui donne l'apparence d'un magazine. Il prend également le titre de: The American Red Cross Magazine.

Parmi les inondations qui se sont produites en mars et avril 1913 aux Etats-Unis, celle dans l'Etat de l'Ohio a été une des plus considérables et a nécessité une intervention rapide et énergique de la part de la Croix-Rouge.

Le bulletin de la Société française de secours publie les rapports des ministre et consul de France à Sofia et Philippopoli, confirmant celui du chef de la mission bulgare, M. le comte Jean de Castellane, dont nous avons résumé le rapport dans notre dernier fascicule. L'entretien de ces ambulances, restées indépendantes des administrations bulgares, sauf pour la fourniture de vivres aux blessés, a coûté un total de 26.205 fr., que l'allocation de 16.000 fr. de la Société française et des contributions particulières ont réussi à couvrir. A Philippopoli, l'ambulance française, installée dans un collège de garçons et un pensionnat de filles, fut la première des ambulances étrangéres à recevoir des blessés: les première lui arrivèrent le 26 octobre 1912. Les trois médecins envoyés par la Croix-Rouge française, MM. les Docteurs Rebreyend, Henyer et Gourion, apportèrent le concours de leur expérience, en même temps que les instruments qui manquaient au fonctionnement normal de l'ambulance. Cette dernière put ainsi rendre le maximum de services et reçut d'unanimes témoignages de gratitude lorsqu'elle ferma ses portes.

Le Comité central de la Croix-Rouge française,

Vu l'article 15 du Règlement de la Haye sur les lois et coutumes de la guerre sur terre,

Vu la résolution prise par la neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge (Washington 10 mai 1912), résolution ainsi conçue:

«La neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge,

«Considérant les Sociétés de la Croix-Rouge comme naturellement appelées à assister les «prisonniers de guerre» et s'inspirant du vœu émis en 1907 par la «Conférence de Londres», exprime le vœu que les Sociétés de la Croix-Rouge organisent, dès le temps de paix, une Commission spéciale chargée, en temps de guerre, de recueillir et de confier aux bons soins du Comité international de Genève, les secours qui lui seront remis pour les militaires en captivité.

Une discussion s'est élevée entre partisans de l'emploi des aéroplanes pour la recherche des nids de blessés sur le champ de bataille et les milieux militaires hostiles à ce moyen qui permettait l'inspection des positions et défenses des armées en présence. Les premiers voudraient faire mettre les aéroplanes des services sanitaires et leurs conducteurs au bénéfice de la Convention de Genève, les autres regardent cette mesure comme inadmissible, les yeux braqués sur le champ de bataille pour la recherche des blessés ne pouvant s'interdire de voir jusque dans les positions ennemies et aucun secret professionnel ne pouvant condamner au silence l'aviateur sanitaire descendu de son aéroplane.

Le British Red Cross Society publie un premier rapport succinct, à la date du 17 juin 1913, sur l'action secourable exercée dans les Balkans. Il montre comment la décision a été rapidement prise, à la suite de réunions du Conseil les 7 et 22 octobre 1912 à Saint James's Palace, d'intervenir en faveur des victimes de la guerre. Ce rapport nous permet de compléter comme suit les détails précédemment donnés.

Sur l'invitation de la direction de l'Exposition des services impériaux, la Croix-Rouge anglaise a organisé, dans une baraque Döcker, installée sur le terrain de l'Exposition à Earl's Court, et semblable à celles qui ont été utilisées dans la guerre sud-africaine, des échantillons du matériel et des instruments qui ont servi aux détachements expédiés aux Balkans.

L'assemblée annuelle de la sec ion de Londres de la Croix-Rouge (London Branch) tenue le 28 février 1913, était présidée par Lord Escher. Le président du Comité, M. le Dr Sandwith (dont nous avons signalé les intéressantes conférences dans nos derniers fascicules) présenta le rapport sur l'exercice 1912. Les détachements d'hommes se sont accru d'une unité, et ceux de dames de neuf, de sorte que le comité de Londres comptait quatre détachements masculins et 48 féminins.