L’article traite de la « new history » du conflit israélo-arabe, qui ne constitue plus une force révolutionnaire au sein de l’université et n’y représente plus qu’une petite portion du renouveau historiographique en ce qui concerne les quinze dernières années. Les arguments des historiens « révisionnistes » ont été intégrés à un degré ou à un autre au courant principal du consensus historiographique, et l’extrémisme en la matière s’est vu marginalisé. En même temps, l’intérêt académique a dépassé l’histoire politique et militaire d’Israël pour toucher aux questions de l’immigration de masse dans les toutes premières années, de l’impact de l’Holocauste et de ses survivants sur l’État, de la transformation de la communauté orthodoxe et ses relations avec la majorité laïque, ainsi que toute une variété de formes d’histoire économique, culturelle et du genre. Dans l’historiographie israélienne contemporaine, le révisionnisme affiché et conscient est pour finir moins signifiant que le caractère innovant de la recherche, accru.