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Déterminants de la qualité pour la mangue produite dans le Nordeste brésilien
- Cécile Arnaud, Henri Vannière, Thierry Goguey
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Introduction. Depuis la mise en place, dans les années 60, de vastes périmètres irrigués dans la région de Petrolina/Juazeiro (Nordeste, Brésil), celle-ci est devenue l'un des grands pôles brésiliens de production fruitière et, en particulier, de mangues destinées à l'exportation. La situation privilégiée des producteurs de cette zone est pourtant menacée par des perspectives de concurrence très forte sur les marchés internes et d'exportation. Les acheteurs pourraient devenir plus exigeants vis-à-vis de la qualité des fruits. L'étude présentée a cherché à mettre en évidence l'organisation de la production et de la distribution des mangues pour comprendre comment la qualité pouvait influencer les stratégies des opérateurs de cette zone. Matériel et méthodes. Une enquête réalisée pendant 4 mois sur le site de Petrolina/Juazeiro et sur le plus grand marché de gros brésilien à São Paulo a permis d'interroger 50 opérateurs de la filière : producteurs, responsables de stations d'emballages, grossistes, exportateurs, importateurs, scientifiques et représentants d'institutions publiques. Résultats et discussion. La répartition des flux de mangues produites à Petrolina/Juazeiro indique qu'en général une forte proportion (65 %) de la production est vendue sur le marché interne et que 55 % transitent par les marchés de gros. Les circuits d'échanges successifs, préjudiciable à la qualité des fruits, peuvent être très longs. La décomposition des coûts de production et de commercialisation montre que, à certaines périodes de l'année, le marché interne peut être aussi rémunérateur que le marché d'exportation vers l'Europe. Le marché américain est celui qui comporte le plus de risques en raison des investissements importants à réaliser, mais il est aussi potentiellement le plus lucratif d'août à septembre. La qualité des mangues produites à Petrolina/Juazeiro tient à leur aspect et surtout à la gestion de la maturité. Conclusion. Aujourd'hui les prix sont davantage déterminés par les quantités disponibles sur les marchés que par la qualité effective des mangues. En raison de la concurrence à venir, cette situation ne devrait pas durer et une meilleure gestion de la qualité sera bientôt essentielle pour rester compétitif sur le marché. Une meilleure coordination des acteurs de la filière et le développement de techniques ou de formations pour mieux déterminer le point de cueillette idéal et mieux contrôler le développement des fruits après la coupe permettraient de résoudre les problèmes de qualité les plus sérieux.
Aptitude au séchage des fruits de quelques variétés de manguiers cultivées au Cameroun
- Anselme Kameni, Carl Moses Mbofung, Zenabou Ngnamtam, Jean Doassem, Layla Hamadou
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Introduction. Au Cameroun, la production du manguier (Mangifera indica) est forte pendant la période de récolte qui dure (2 à 3) mois·an-1 suivant les régions. En zone rurale, il y a alors un problème de surproduction. Des travaux ont montré que le séchage de la mangue serait une voie intéressante pour la conservation de cette surproduction. En zone rurale, les séchoirs électriques qui permettent pourtant un séchage rapide et constant ne peuvent être utilisés du fait de l'absence d'électricité. Afin d'inciter les producteurs à utiliser le séchage comme technique de conservation des mangues excédentaires en certaines saisons, l'aptitude au séchage de quelques variétés de mangues produites au Cameroun a été étudiée en comparant les produits obtenus par séchage électrique ou solaire. Matériel et méthodes. Les fruits de trois variétés de mangue améliorées (Amélie, Zill et Irwin) et d'une variété locale (Horé Wandou) ont été récoltés à deux degrés de maturité : maturité commerciale et maturité avancée. Après préparation des fruits, la pulpe a été découpée en lamelles et séchée soit par séchoir solaire, soit par exposition directe au soleil. La composition physico-chimique des échantillons de pulpe a été étudiée avant et après séchage. Résultats et discussion. Après un séchage à 50 °C pendant 24 h (séchoir électrique), les lamelles de mangue séchée obtenues ont présenté une teneur en eau comprise entre (16 et 24) %. Des différences significatives sont apparues dans les rendements au séchage des variétés étudiées. Les teneurs des différents constituants physico-chimiques analysés ont varié en fonction des variétés et du degré de maturité des fruits récoltés. Les taux moyens de conservation des constituants (vitamine C, sucres réducteurs, extraits secs solubles) après séchage ont été supérieurs à 56 % sauf pour la teneur en fibres dont le taux de conservation a été de 16 %. Les mangues séchées directement au soleil ont été semblables à celles obtenues par passage en séchoir électrique malgré une durée de séchage plus longue et un moindre taux en vitamine C. Conclusion. Les variétés Amélie, Zill, Irwin et la variété locale Horé Wandou se prêtent bien au séchage qui conserve les principaux éléments nutritifs avec des rendements importants.
Comportement de certains fruits tropicaux traités par déshydratation-imprégnation par immersion dans une solution de saccharose
- Yvette Jiokap Nono, Guy Bertin Nuadje, Anne-Lucie Raoult-Wack, François Giroux
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Introduction. Les comportements de trois fruits tropicaux - papaye (Carica papaya), mangue (Mangifera indica) et banane (Musa acuminata) - traités par déshydratation-imprégnation par immersion (DII) en solutions concentrées de saccharose ont été comparés. Matériel et méthodes. Les cinétiques ont été conduites en bain thermostaté, avec des températures variant de 30 à 60 °C et une concentration initiale de la solution d'immersion fixée à 50 g de saccharose × 100 g-1 de solution. Les fruits ont été parés puis découpés en disques de 9 mm d'épaisseur et 31 mm de diamètre. Le comportement des fruits en DII a été caractérisé par la perte d'eau, le gain en solutés issus de la solution et la perte en solutés propres (vitamines, sels minéraux) du fruit pendant 300 min. Le rapport [fruits/solution] de [1/6,5] a permis d'évaluer le transfert de solutés (vitamines, sels minéraux, acides) du fruit vers la solution, grâce à des mesures directes de teneur en vitamine, conductivité et pH. Résultats et discussion. Le gain en soluté a été d'autant plus important que la teneur initiale du fruit en sucre était faible. Pour les trois fruits et pour les conditions opératoires testées, les pertes en vitamine C estimées à partir de la solution de déshydratation ont été inférieures à 5 mg × 100 g-1 de produit initial. Ces pertes ont été plus importantes lors du traitement des mangues. Enfin, l'augmentation de la température a favorisé les transferts de matière.