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Further considerations of caste in West Africa: The Senufo1

Published online by Cambridge University Press:  07 December 2011

Dolores Richter
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The term ‘caste’ has often been applied to Senufo artisan groups. However, an analysis of the social, political and economic relationships of these groups and the farmers amongst whom they live indicates that the characteristics commonly associated with caste systems are often manipulated by the allegedly lower status castes to their benefit, rather than by the majority group of farmers.

Résumé

Examen de la notion de caste en Afrique Occidentale: les Sénoufo

Le terme de caste a été appliqué par les savants français et américains à de nombreux groupes artisans d'Afrique Occidentale. Ces groupes ont été décrits comme étant inferieurs, privés de tout pouvoir politique, attachés à un metier déterminé, héréditaires et parfois ‘méprisés’ par les autres.

Il existe six principaux groupes artisans parmi les Sénoufo au nord de la Cote d'lvoire. Les descriptions qui en ont été faites par les chercheurs et celles qu'en font les Sénoufo eux-mêmes reflètent mal la nature en réalite des rapports entre agriculteurs et artisans. L'analyse des liens sociaux, politiques et économiques qui les rattachent indique que les caractéristiques couramment attribuées aux systémes de castes sont souvent avantageusement manipulées par les groupes au statut prétendument inferieur plutôt que par le groupe majoritaire des agriculteurs.

La hiérarchisation des groupes d'agriculteurs et d'artisans est fonction de la richesse et du nombre des individus plutôt que de la nature du métier ou de la notion de souillure. Les groupes riches en individus et en biens se situent a un échelon supérieur à celui des petits groupes pauvres, quelque soit le métier exercé. Qui devient chef dépend des modes de migration: les chefs de village appartiennent au lignage fondateur de leur village bien que les artisans à la recherche d'un marché pour leurs compétences, emigrant pour la plupart dans les villages déjà constitutés où l'exercise du pouvoir du chef est bien instauré. Il existe cependant des cas ou des artisans ont été élevés au rang de chef de village. Bien qu'à chaque groupe artisan soit associé un mêtier bien particulier, tous les artisans sont agriculteurs dans une certaine mesure, quelques-uns même jusqu'à l'exclusion de leur activité artisanale. L'appartenance héréditaire au groupe n'est pas aussi stride que le suggérent les diverses analyses et l'identification d'un individu dépend en partie de son occupation. Toutefois, jusqu'à une époque récente, les agriculteurs ont été exclus de l'apprentissage des procédés et techniques professionnelles monopolisées par les artisans. Rien ne prouve que les groupes artisans Sénoufo soient endogames. Des mariages mixtes ont lieu depuis des générations entre agriculteurs et forgerons et les épouses d'un nombre non négligeable de sculpteurs sur bois sont issues de families de forgerons et d'agriculteurs. Toutefois, on note que l'exogamie est rarement pratiquée chez les femmes issues de families de sculpteurs sur bois.

Enfin, il n'existe pas de complémentarité rituelle entre les divers groupes Sénoufo. Dans le cas où plus d'un groupe participe aux cérémonies funèbres qui sont d'une extrême importance, leur participation commune est le résultat d'alliances de filiation ou d'alliances politiques plutôt que d'une complémentarité rituelle.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 50 , Issue 1 , January 1980 , pp. 37 - 54
Copyright
Copyright © International African Institute 1980

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