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Enfance et Société

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Trop de recherches historiques partent d'un lot de documents. Celle de Philippe Ariès, sur l'enfant et la vie familiale, part d'une question, d'une curiosité d'aujourd'hui, et c'est son premier mérite.

Car l'enfance, c'est évident, obsède notre pensée contemporaine. Les discussions interminables sur les âges et les programmes scolaires, la multiplication des méthodes, des précautions pédagogiques, l'essor particulièrement remarquable de la psychologie de l'enfant, le prouvent assez ; mais plus encore peut-être l'intérêt presque exclusif que la psychanalyse freudienne continue à lui porter dans son explication des troubles psychiques de l'adulte.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1964

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References

1. Ph. Ahiês, L'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime, Paris, Plon. Rappelons que les Annales ont déjà signalé l'intérêt de ce livre dans le n° 5,1962.

2. Van Den Berg, H., Metabletica, ou la psychologie historique, trad. française publiée chez Buchet-Chastel, 1961.Google Scholar Voir, plus haut, les commentaires d'A. Besançon, p. 237 et suivantes.

1. Certains textes médiévaux semblent pourtant attester une volonté d'éloigner les enfants des « secrets » sexuels. Ainsi le traité d'Albert le Grand sur les « Secrets des femmes », dont je cite ce passage dans une traduction du xvie siècle : « Ains ay voulu satisfaire à vostre soigneux appétit et courage escrivant ce petit traicté, priant vostre constance qu'en cet œuvre et négoce soyez constant et secret, afin que ne permettez tenir les jeunes enfans cTaage et de moeurs à la cognoissance des choses cy devant escrites… » I l est vrai qu'Ariès reconnaît aux moralistes, dès le Moyen Age, une conscience de l'innocence enfantine. Ce texte, d'ailleurs, confirme ce qu'Ariès nous dit de la confusion qui s'établit dans le vocabulaire médiéval entre l'enfance biologique et la dépendance. Le commentaire médiéval de ce passage est encore plus explicite : « L'autheur dit icy qu'il n'est pas bon que jeunes enfans d'aage et de condition voyent ce livre, poureeque jeunesse et imprudence sont naturellement prompts et enclins à mal plustost qu'à bien… »

1. Roger Mercier, L'enfant dans la société du XVIIIe siècle. Thèse complémentaire, 1947, Paris, 1961, in-8°. (B.N. : 4e Z. 5411.)

2. F. de Dainville, La naissance de l'humanisme moderne.

3. Cf. les articles de F . de Dainville dans la revue « Population », 1955, pp. 455- 488 et 1957, pp. 467-494.

4. Sur l'histoire scolaire, l'ouvrage de René Hubert, Histoire de la pédagogie (Paris, 1949, 404 p.), admet que l'internat est devenu la règle à partir du xve siècle, pour tous les étudiants de la Faculté des Arts. Sur l'histoire de la famille, l'ouvrage de Edmond Pilon, La vie de famille au XVIIIe siècle (Paris, 1941, in-8°) est édifiant

1. Cf. dans La prévention des naissances dans la famille (Travaux et documents de l'Institut National d'Études Démographiques, cahier n° 35), le chapitre X écrit par Philippe Ariès.

1. Idem.