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Entraide spontanée, entraide provoquée en Chine rurale : l'intervention communiste (1943-1944)

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Claude Aubert
Affiliation:
I.N.R.A.Paris

Extract

La paysannerie chinoise est sans conteste la plus nombreuse dans le monde. C'est aussi la plus mal connue. L'arrivée au pouvoir du régime communiste, il y a trente ans, a relégué ce que nous pouvions savoir d'elle derrière le prisme des vérités officielles. Et parmi ces vérités, il y a l'adhésion des masses paysannes au socialisme des structures collectives que le pouvoir nouveau a partout implantées dans les campagnes.

Cette « vérité » a été accréditée dans l'intelligentsia occidentale, mais aussi dans les milieux sinologiques, par le rappel des traditions communautaires qui, dans les villages chinois, auraient préparé la société traditionnelle à accueillir la collectivisation communiste.

Notre objectif ici ne sera pas de confirmer ou de démentir cette vérité de l'adhésion au socialisme des masses paysannes. Nous nous proposons plus modestement d'examiner ces traditions communautaires dans leurs formes touchant directement aux structures de production : l'entraide agricole spontanée et les coutumes anciennes qui lui sont associées. Nous essaierons de montrer alors que la tradition ne prédisposait pas du tout le paysan chinois à la venue du collectivisme, soulignant ainsi la novation du projet communiste mais aussi l'ampleur des difficultés de sa mise en œuvre. Ce projet, sa mise en œuvre, nous les analyserons à propos de l'entraide agricole provoquée, telle que les communistes essayèrent de la pratiquer dans leurs bases du début des années 1940. Nous constaterons alors que l'intervention communiste présentait déjà nombre de traits préfigurant ce que sera la collectivisation de la décennie suivante.

Summary

Summary

In 1943, Mao Zedong launched the “production movement” in the communist anti- Japanese bases in northern China. This two-year spell of “cooperativization” in the Chinese countryside foreshadowed the successive waves of collectivization during the following decade. A Ithough the communists were trying to gain afoothold in village society by making use of ancient customs, their intervention revealed the gap between their collectivist, totalitarian design and the traditional structures of the Chinesepeasantry. This divergence became patently obvious with the establishment of “instigated mutual help“ organizations. The similarity of names and structure between the two sorts of groups cannot disguise the fact that the new organizations rejected a System of spontaneous mutual aid that had fostered local solidarity centered on networks offamily lies.

Type
Le Monde Contemporain
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1982

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References

Notes

1. Au nombre dune dizaine, les monographies villageoises d'avant 1949 qui nous sont parvenues ne consacrent jamais plus que quelques lignes à l'entraide agricole proprement dite, distincte des autres organisations villageoises telles que les associations pour l'irrigation ou pour la surveillance des récoltes, qui sont abondamment décrites.

2. Jingtang, HI Éd., Zhongguo nongye hezuohua yundong shiliao (Matériaux sur l'histoire du mouvement de coopérativisation agricole en Chine, abréviation Hzhsl), Pékin. 1957, vol. I, 1088 p.Google Scholar

3. Shaan-Gan-Ning bianqu nongcun jiuyou de gezhong laodong huzhu xingshi(Les différentes formes de travail existant autrefois dans les campagnes de la région frontalière du Shaan-Gan-Ning), Bureau Central pour le Nord-Ouest du Parti Communiste chinois, 1944, Hzhsl, pp. 3-21. Cette enquête a Été intégralement traduite, Aubert, Claude et Ying, Cheng, L'entraide agricole dans la Chine du Nord précommuniste, Paris, 1980, pp. 74103.Google Scholar Une partie des commentaires accompagnant cette traduction a Été reprise dans le présent article.

4. HI Jingtang présentant l'éditorial du Jiefang Ribao (Quotidien de la Libération, abrév. Jfrb) du 25-01-1943 indique la chronologie de ce mouvement qui apparaît ainsi très maoïste dans le déroulement de ses phases : décembre 1942, réunion d'une conférence de cadres de haut niveau où Mao Zedong présente plusieurs rapports et lance l'idée d'un développement de la production agricole par le biais d'un mouvement d'entraide et de coopérativisation ; printemps 1943, démarrage du mouvement dans le Shaan-Gan-Ning ; octobre 1943, ratification du mouvement dans une circulaire du Comité Central ; novembre 1943, premier congrès de héros du travail où sont fixées les politiques et les méthodes à suivre pour le développement du mouvement en 1944 : Mao Zedong livre alors son fameux rapport intitulé « Organisons-nous ! ». Cf. HZHSL, pp. 145-149. Cette présentation et l'éditorial ont Été traduits dans Ann, Franz Schurm, Ideology and Organization in Communist China, Berkeley, 1968, pp. 418422.Google Scholar Pour un historique plus complet, cf. Leung Kiche, « La coopération agricole en Chine dans les bases communistes pendant la guerre antijaponaise (1937-1945)», Paris, 1980 (Thèse de 3e cycle, EHESS).

5. Churmann, op. cit., pp. 423-427.

6. SelDen, Mark, The Yenan Way in Revolutionary China, Harvard, 1971, pp. 242249.Google Scholar

7. Wong, John, Land Reform in the People's Republic of China, New York, 1973, pp. 207220.Google Scholar

8. Nous avons complété la lecture des matériaux compilés par Jingtang SHI par un dépouillement complet du Jiefang Ribao, de 1941 à 1945 (fiches de lecture Établies par Kiche LEUNG) auquel s'ajoutent d'autres rapports officiels omis par J. T. SHL

9. Les matériaux (HZHSL) décrivent Également, mais de façon plus succincte, l'entraide agricole dans d'autres régions de la Chine, cf. pour le bogong et le datao, pp. 27, 36-37, pour le dahe, p. 51, pour le diaogong, p. 65, pour le jiaogong, p. 66 ss.

10. Cf. HZHSL, pp. I ss.

11. L'échange du bœuf contre le travail (rengong bian niugong) est encore appelé chaban au Hebei, cf. HZHSL, pp. 3-4, 36. L'attelage commun (huogeniu) se fait Également pour les chevaux dans la région des Taihang, et s'appelle alors chaju, cf. HZHSL, pp. 5, 40. L'élevage en commun du bœuf (huoweiniu) s'appelle bungniu lui au Jiangsu et dans l'Anhui, cf. HZHSL, pp. 4-5, 49 ss.

12. L'association des exploitations sans mise en commun des récoltes se nomme duzhuangjia au Shaanxi, dahunzuo au Jiangsu, cf. HZHSL, pp. 9, 48. Avec mise en commun, cela s'appelle huozhong, cf. HZHSL, p. 10.

13. Cf. HZHSL, pp. 3-4, cela s'appelle dabogong au Hebei, HZHSL, p. 28.

14. Cf. HZHSL, pp. 12-15, une variante des zhagong au Shaanxi se nomme tangjiang banzi (HZHSL, pp. 16-17) ; les groupes uniquement composés de journaliers s'appellent da Zoumagongau Shaanxi, buogong au Hebei, cf. HZHSL, pp. 22, 30, 38.

15. Description et photographie dans Rudolph Hommei, P.., China ai Work, Cambridge (Mass.), 1969, pp. 4144.Google Scholar Labour à la houe dans Yang, C. K., A Chinese Village in Early Communist Transition, Cambridge (Mass.), 1959, p. 32.Google Scholar 16. Buck, John L., Land Utilization in China, Nanking, 1937, vol. I, p. 251.Google Scholar

17. La participation des femmes et des enfants aux travaux agricoles fonde l'autonomie de l'entreprise familiale. Buck, op. cit., vol. 1, p. 291, compte que ces travaux sont assurés à 60 % par les hommes, 24 % par les femmes et 16 % par les enfants.

18. Cf. Yang, op. cit., pp. 17-19, Myers, Ramon H., The Chinese Peasant Economv, Cambridge (Mass.), 1970, pp. 131133.Google Scholar

19. Buck, op. cit., vol. 1, pp. 271, 253.

20. Buck, op. cit., vol. 2, chap. 8, tables 10,13.

21. Ibid., vol. 2, chap. 7, tables 10. A Lu Cun (Yunnan), Fei Xiaotong montre de la même manière qu'il y a déficit de main-d'œuvre pour tout le village pour la préparation de la terre avant le repiquage ; pour les autres façons culturales un déficit n'apparaît que pour les couples cultivant plus de 18 Kung de terres. Cf. Hsiao-t'ung FEI, Chih-I Chang , Earthbound China, Chicago, 1945. pp. 39, 64-65.

22. Yang, Martin, A Chinese Village, Londres, 1947, pp. 2021.Google Scholar

23. Nous faisons allusion ici aux thèses bien connues de Chayanov.

24. Martin Yang, op. cit., pp. 151-154, bonne description des groupes de finage.

25. Cf. Hzhsl, p. 8.

26. « Gong de la houe », Chugong au Shaanxi, Chudi au Hebel cf. Hzhsl, pp. 12, 22, 37. « Gong de la faucille », liandaogong, cf. Hzhsl, pp. 13, 22.

27. Dans un même village, pour la même culture, il y a des décalages de calendrier agricole pouvant atteindre plusieurs jours pour différentes parcelles. Pour le semis du riz, à Yi Cun (Yunnan), Fei Xiaotong note ainsi un décalage maximal de 11 jours, qui se réduit à 3 jours pour la récolte, cf. H. T. FEI, C. L Chang, op. cit., p. 143.

28. Excellente photographie d'un tel repas entre voisins dans David et Isabel Crook, Révolution in a Chinese Village, Londres, 1959, p. 49, fig. 4.

29. Cf. Hzhsl, pp. 14, 17.

30. Meister, Albert, La participation dans les associations, Paris, 1974.Google Scholar

31. Bien entendu, la taille maximale des groupes de biangong viables varie aussi en fonction des contraintes techniques. Nous avons ainsi observé au cours d'une enquête participante dans un village de Taiwan, en 1979-1980, des groupes d'échange nombreux : l'absence de contraintes climatiques sévères, la multiplicité des cultures et des variétés utilisées offrent un calendrier agricole beaucoup plus flexible permettant des Échanges extrêmement souples entre des participants en assez grand nombre. Même dans ce cas, nous avons vérifié que les noyaux des groupes d'échange Étaient encore constitués de familles apparentées, amies ou voisines.

32. Fei, Hsiao-t'ung, Peasant Life in China, Londres, 1939, pp. 155159, 172-173.Google Scholar

33. Pasternak, Burton, Kinship andCommunity in Two Chinese Villages, Stanford, 1972, pp. 26 31 Google Scholar, 38-48.

34. Arthur Smith avait déjà bien remarqué ce caractère individualiste du paysan chinois qu'il a peint sans concession dans son classique Village Life in China, New York, 1899.

35. Les descriptions détaillées de ces villages et de leurs Équipes d'entraide se trouvent toutes dans le HZHSL -. Muchang Cun (sous-préfecture de Longhua, province du Hebei), cf. HZHSL, p. 323 et pp. 437-453 ; Huangtuling (sous-préfecture de Pingding, province du Hebei), cf. HZHSL, pp. 316- 317 ; Zaohuoyu (sous-préfecture de Fuping, province du Hebei), cf. HZHSL, pp.407-414 et p. 416 ; Dengjiadian (sous-préfecture de Quyang, province du Hebei), cf. HZHSL, p. 413 et pp. 425-428 ; Piancheng (sous-préfecture de Piancheng, province du Shanxi), cf. HZHSL, pp. 533-549 ; Baiyuan Cun (sous-préfecture de Chunyao, province de Shaanxi), cf. HZHSL, pp. 282-290 et p. 232 ; Wenjiazhai (sous-préfecture de Xing. province du Shanxi), cf. HZHSL, pp. 654-660 ; la souspréfecture de Ningwu (province du Shanxi), cf. HZHSL, pp. 614-624.

36. Voir note 53.

37. I mu = 0,067 ha.

38. Fenqu ou zhuanqu (région administrative) est une circonscription administrative juste audessous du gouvernement de la région frontalière (ou la base libérée, comme les communistes l'appellent). Les fenqu sont au-dessus des xian (sous-préfecture), des qu (district, la subdivision de la sous-préfecture), des xiang (canton) et des cun (village ou commune).

39. Le mouvement de réduction des fermages (qui ne doivent pas excéder dorénavant 3 7,5 % de la récolte annuelle) et celui de réduction des taux d'intérêt (limités à 10 % par an) sont les deux premières réformes lancées par les communistes dès 1938. Cette politique est en fait la reprise du même mouvement prôné par le gouvernement nationaliste depuis 1926.

40. Lu (quartier) est un regroupement de villageois par quartier pour faciliter les contrôles de sécurité. Le système de linlù (voisin-quartier) est parallèle à celui du baojia, cf. K. C. HSIAO, Rural China : Impérial Control in the Nineteenth Century, Seattle, 1967, pp. 43-83.

41. Cette rupture est franchement reconnue comme telle par les autorités communistes ellesmêmes. Un dernier exemple est l'article de Yuxiang ZHU, « Shandong Kangri genjudi de jianzu jianxi » (La réduction des fermages et des taux d'intérêt dans la base antijaponaise du Shandong), Wen Shi Zhe, bimestriel, Shandong, 1981, n° 3, pp. 72-77.

42. Les inondations de 1939 ont Été catastrophiques dans les provinces du Hebei et du Henan. Dans la base du Shanxi-Chabar-Hebei, plus de 10 000 villages auraient Été atteints et 17 millions de mu (plus d'un million d'hectares) sinistrés (cf. JFRB, 10 mars, 1943). Les inondations de 1944 sont plus graves encore au Hebei où elles auraient fait 1,4 million de victimes (cf. JFRB, 3 novembre, 1944).

En 1942, une sécheresse touche 350 000 personnes dans la région de Taihang, cf. Qi Wu, Yige geminggenjudi de chengzhangiLe développement d'une base révolutionnaire), Pékin, 1958, pp. 163- 167.

Laguerre provoque des pertes civiles importantes. Pour la seule base du Shanxi-Chahar-Hebei, on compte entre 1937 et 1946, plus d'un million de morts dont 700 000 tombés au combat (cf. HZHSL, pp. 353-365). La main-d'œuvre dans les campagnes diminue de près de moitié, de même que le bétail (voir exemples, Qi Wu, op. cit., p. 162, JFRB, 21 novembre 1944, 5 octobre 1941).

43. La notion de « coopérative » (hezuoshe) est nouvelle dans les campagnes chinoises. Lancé en 1920-1921 par des Économistes formés en Occident, le mouvement des coopératives en Chine rurale a concerné pour l'essentiel des caisses de crédit. Les communistes ont repris cette idée de la coopération, l'étendant à la consommation et au travail. Quoique souvent très liées dans leurs opérations, coopératives de consommation et coopératives de travail sont deux formes d'organisation différentes. Pour le mouvement coopératif d'après 1920-1921, cf. Kiche LEUNG, op. cit., pp. 17-23 ; et pour les coopératives de consommation, cf. ibid., pp. 70-100.

44. Lefenqu de Sanbian inclut les trois xian de Dingbian, Jingbian et Anbian, exemple, cf. JFRB, 2 septembre 1943 ; Nianzhuang esta Yan'an (province du Shaanxi), exemple, cf. HZHSL, pp. 294- 296.

45. Chenghao Cun est à Huachi (province du Gansu), cf. HZHSL, pp. 290-294.

46. I sheng = 10 litres. I yuan = 0,002 U.S. dollar (en décembre 1944).

47. La notion de gu (action) vient Évidemment de la coopérative de consommation, apportant avec elle toute la complexité d'échanges qui n'existent pas dans l'entraide traditionnelle. L'opération conjointe des coopératives de consommation et des Équipes d'entraide est l'une des caractéristiques du mouvement de production de 1944.

48. Cf. Kiche LEUNG, op. cit., pp. 91-97.

49. L'entraide à Ningwu (Shanxi) suggère l'inclusion des activités de guérilla dans l'équipe en 1944, cf. HZHSL, p. 620. Cette forme d'entraide deviendra tout à fait institutionnalisée en 1946, pendant la guerre civile, du moins dans la province du Shandong, cf. HZHSL, pp. 904-905.

50. Cette critique prend la forme de sanctions, lesquelles deviennent chose courante dans les Équipes. Le modèle le plus fréquent est le suivant : « A la première manifestation d'indiscipline, on les critique ; s'ils récidivent, on leur enlève des points de travail ; s'ils persistent malgré tout dans leur attitude, on les “ combat résolument “ (douzheng) », cf. HZHSL, p. 471.

51. L'expérience de Dayuying est racontée dans une brochure non datée, de la région du Huainan : Jieshao Luo Tengyun huzhuzu (Présentation de l'équipe d'entraide de Luo Tengyun) par Zhao Qunzhe et Sun Ke du Bureau d'enquêtes et de recherches du comité du Parti de la région du Huainan, 41 p.

52. Les « frères jurés » (yibai de xiongdi, p. 15 du texte sur Dayuying) sont deux ou plusieurs personnes non apparentées qui font serment d'amitié fidèle et d'assistance mutuelle. Ce serment crée un lien de parenté fictif entre ces personnes. Cette coutume est très répandue dans les campagnes chinoises.

53. Les activistes sont souvent recrutés comme « héros du travail ». La nature ambiguë et la fonction politique des héros du travail sont analysées par Kiche LEUNG, op. cit., pp. 174-178. Cf. Également S. Kelkar, Political Communications and Mass Mobilization in the Shen-Kan-Ning Région, China, 1937-45, Dehli, 1976 (PH. D. thesis), pp. 310-363.

54. Cf. HZHSL, p. 330 ; JFRB, 9 septembre 1943.

55. Dans la base du Shanxi-Chabar-Hebei, les chiffres dépassent rarement 20 %, cf. HZHSL, pp. 383-385 ; JFRB, 20 mai 1944. Dans la base du Shaan-Gan-Ning où l'influence et la propagande du Parti sont les plus fortes, l'objectif est de mobiliser seulement 50 % de la main-d'œuvre en 1944. (JFRB, 22 avril, 1944.) En 1943, 24 % de cette main-d'œuvre Était déjà organisée, cf. HZHSL, p. 708.

56. Cf. JFRB, 1 mars 1945.

57. Cf. HZHSL, p. 386.

58. Cf. JFRB, 19 mars 1942.

59. Cf. JFRB, 28 janvier 1944.

60. Cf. Jin-Cha-Ji bianqu de laodong huzhu (L'entraide de travail dans la région frontière de Shanxi-Chahar-Hebei)(abbréviation/C//://), Jin-Cha-Ji, 1946, p. 15 et p. 51 ;JFRB, 12 avril 1944.

61. Cf. JFRB, 24 juillet 1944.

62. Cf. Zhao, Lianzhi, Xinminzhu nongcun de laodong huzhu (L'entraide de travail dans les villages de la nouvelle démocratie), s. I., 1946, p. 59.Google Scholar

63. Cf. JFRB, 13 mars 1945.

64. Cf. JCJLH, p. 20.

65. Cf. JCJLH, pp. 18-19.

66. Cf. JCJLH, p. 18 ; JFRB, 3 mai 1943.

67. Cf. HZHSL, pp. 228-231 et p. 318.

68. Il s'agit de la crise provoquée par le blocus des années 1940-1941. C'est alors que les conflits entre communistes et nationalistes atteignent un sommet, marqué par 1’ « Incident de la 4e Armée Nouvelle » qui, en janvier 1941, cause la rupture de fait du Front unl Pour une description plus complète de l'affaire, cf. Johnson, C., Nationalisme paysan et pouvoir communiste, Paris, 1969, pp. 139172.Google Scholar La gravité de cette crise est racontée par Mao lui-même en décembre 1942 : « Nous avons connu les plus grandes difficultés dans les années 1940-1941, lorsque le Kuomintang créa des “ frictions “ en lançant ces deux campagnes anticommunistes… Le Kuomintang voulait nous faire périr en supprimant les fonds qui nous Étaient dus et en nous imposant le blocus Économique ; nos difficultés Étaient immenses. » Cf. Œuvres choisies de Mao Tsé-Toung, tome III, Pékin, 1968, p. I 14.

69. Pour l'historique du mouvementde” rectification n(zhengfeng) et de la campagne pour « des troupes d'élite et une administration simplifiée » (jingbing jianzheng), cf. Selden, op. cit., pp. 188- 216.

70. Cf. Leung, op. cit., pp. 168-172.

71. De ce point de vue, la montée du « nationalisme paysan » (cf. Johnson, op. cit., pp. 13-43) n'est pas séparable de l'action de réorganisation sociale menée par le pouvoir communiste.

1. A notre connaissance, le sujet n'a pas suscité de travaux particuliers. Toutefois des références figurent dans plusieurs Études. Cf. notamment V. Bogucarskij, Ja., IZ istorii politiceskoj bor'by v 70 i 80 gg., Moscou, 1912.Google Scholar YarmolInsky, A., Road to Révolution. A Cenlury of Russian Radicalism, Londres, 1956.Google Scholar Patkin, A. L., The Origins of the Russian-Jewish Movement, Londres, 1947.Google Scholar