Die Protokolle der öffentlichen Sitzungen und der Delegirten-Versammlungen der vierten internationalen Conferenz der Vereine vom Rothen Kreuz (en allemand et en français), 40, 40 p.

S. M. l'impératrice et reine a répondu, dans les termes suivants, à l'adresse de félicitations que lui avait remise le Comité central allemand de la Croix-Rouge, à l'occasion de l'anniversaire de sa naissance:

«C'est sous l'impression réjouissante de la Conférence internationale qui s'est tenue avec tant de succès à Carlsruhe, aux travaux de laquelle des délégués de nations voisines et éloignées ont pris part avec un accord unanime, que je réponds aux vœux du Comité central des Associations allemandes de la Croix-Rouge. L'entente réciproque qui s'y est manifestée marque un nouvean pas dans la direction du but à atteindre, qui est de répandre au loin les principes pacifiques de l'assistance volontaire, et de la mettre en mesure de rendre tonjours plus de services. Le Comité central de nos Associations peut être assuré de ma satisfaction et de ma reconnaissance, pour la part honorable qu'il a prise à ce beau résultat, et je suis heureuse de pouvoir lui en donner aujourd'hui cordialement le témoignage.

Le Comité central allemand nous fait espérer, comme très prochaine, la publication du compte rendu sténographié de la Conférence de Carlsruhe, mais, en attendant, il a eu la bonne pensée de faire imprimer les protocoles sommaires des séances, tels qu'ils avaient été rédigés par Messieurs les secrétaires. Ce document, qui se trouve depuis le milieu de novembre entre les mains des membres de la Conférence, permet de se rendre compte de la physionomie de la réunion et des décisions qui y ont été prises.

Vous n'ignorez pas l'acte généreux par lequel Sa Majesté l'impératrice d'Allemagne, reine de Prusse, a mis à la disposition de la quatrième Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, la somme de 6000 marks, ainsi que trois médailles d'or et neuf médailles d'argent à son effigie, pour être employées à un concours utile à l'œuvre de la Croix-Rouge.

Sa Majesté l'impératrice d'Allemagne, reine de Prusse, a daigné mettre à la disposition de la Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, réunies à Carlsruhe au mois de septembre 1887, une somme de 6000 marks, ainsi que troîs médailles d'or et neuf médailles d'argent à son effigie. Le but de cette libéralité était d'offrir à la Conférence l'occasion de faire quelque chose d'utile aux intérêts de l'institution internationale de la Croix-Rouge, et au soin des blessés en particulier. En conséquence, la Conférence a décidé de consacrer le don gracieux de Sa Majesté à un concours sur:

«Le meilleur aménagement intérieur d'un lazaret, portatif, c'està-dire l'indication des objets les plus convenables, avec la meilleure manière de se les procurer, pour l'aménagement et la mise en activité d'un lazaret portatif, destiné à un nombre déterminé de blessés et de malades.»

Le Comité central allemand a épronvé, il y a quelques mois, une perte donlonrense, à laquelle s'associeront toutes les personnes qui s'intéressent à l'œuvre de la Croix-Rouge. L'un de ses plus anciens membres, l'un des plus zélés et des plus justement estimés, le Dr B. von Langenbeck, est mort à Wiesbaden, le 29 septembre 1887.

Le Kriegerheil (décembre 1887) publie, en entier, le texte de l'ordonnance du 3 septembre 1887, dont il est question dans notre correspondance de Berlin, et qui régira dorénavant, en Allemagne, le fonctionnement des secours volontaires. Ce document, qui, ainsi que le fait remarquer notre correspondant, est de la plus haute importance pour la Croix-Rouge allemande, a été porté à la connaissance de toutes les associations allemandes de secours aux militaires blessés et malades, par une circulaire du Comité central de Berlin. Ne pouvant, vu la spécialité de son objet et son étendue, en donner ici une traduction complète, nous devons nous borner à en indiquer les traits généraux.

Le ministère austro-hongrois de la guerre a donné son approbation, le 1er février 1887, à une «Instruction relative au mode de transmission de la correspondance entre les blessés et les malades et leurs familles en temps de guerre.» Nous reproduisons ici ce document, d'après le journal autrichien Das rothe Kreuz.

Le Comité central de la Société bavaroise s'est efforcé, pendant l'exercice de 1886–1887, d'atteindre le double but que poursuit la Société. Il a, de nouveau, consacré des sommes importantes à venir en aide à des invalides et à leurs familles, et se prépare à accorder encore, dans ce but, des subsides à plusieurs Comités locaux. Toutefois, le Comité ne peut pas se dissimuler que les ressources de la Société exigent une prudente économie, et qu'il serait très désirable de pouvoir les ménager et les augmenter.

Le Comité de la Gironde s'est efforcé, pendant l'exercice 1886–1887, de recruter de nouveaux adhérents dans toules les classes de la population. Ses efforts ont été couronnés de succès; l'association départementale compte actuellement 430 sociétaires.

Parmi les nombreuses infirmeries de gares dont la Société française de secours aux blessés militaires achève l'organisation préparatoire, figure celle de Toulouse. Le Comité de cette ville avait tout si bien préparé, que l'infirmerie de gare, avec son cadre et son matériel, était entièrement prête à fonctionner, quand, au mois de septembre 1887, le 17me corps fut choisi pour une expérience de mobilisation.

Au nombre des problèmes qui sont à l'ordre du jour, l'un des plus intéressants et des plus utiles, pour la Croix-Rouge, est sans contredit celui de la transformation des wagons à marchandises en wagons à blessés sur les chemins de fer. Il est indispensable de pouvoir former, avec le matériel roulant ordinaire, des trains sanitaires, sous peine de manquer de véhicules pour les évacuations de blessés en temps de guerre.

Nous avons, dans notre numéro du mois d'octobre 1887, donné une description sommaire du premier train sanitaire que la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest a fait établir, d'accord avec l'administration de la guerre, pour servir de type aux trains analogues qui devront être mis en circulation sur les lignes de chemins de fer français. Cette question des trains sanitaires ayant été souvent discutée depuis quelques années, et étant une de celles dont la solution intéresse au plus haut degré la Croix-Rouge, nous croyons bien faire en appelant de nouveau l'attention de nos lecteurs sur l'intéressante expérience faite au mois de juillet dernier sur la ligne de l'Ouest.

Dans les deux dernières conférences internationales de la Croix-Rouge, des plaintes se sont fait entendre relativement à l'emploi abusif du signe et du nom de la Croix-Rouge, soit dans un intérêt mercantile, soit même dans des vues moins avouables. A la suite de ces révélations, des vœux ont été exprimés pour que les autorités compétentes prissent des mesures et édictassent des peines contre les auteurs de ces agissements regrettables. Ils sont en effet très préjudiciables à nos Sociétés, dont ils ravalent les insignes, et, ce qui est plus grave, détournent de sa véritable destination une marque à laquelle un trailé international a attribué une signification et une valeur légales. Il appartient done aux gouvernements, que cela concerne directement et qui seuls ont qualité pour agir dans ce sens, de légiférer sur cette matière, s'ils ne veulent pas se trouver, au moment d'une guerre, en présence d'abus enracinés, qu'ils auront alors autant de peine que d'intérêt à faire disparaître. Espérons que ceux qui n'ont pas encore compris que ce devoir leur incombe, ouvriront bientôt les yeux et se mettront à l'œuvre.

Par sa 67me circulaire, le Comité international a annoncé officiellement aux Comités centraux qu'une nouvelle Société portugaise de la Croix-Rouge s'était constitutée à Lisbonne, en lieu et place de l'ancien Comité de secours aux militaires blessés et malades, déclaré dissons, après avoir cessé de fait d'exister depuis plusieurs années.

Art. Premier. — Il est créé à Lisbonne, sous les auspices du ministère de la guerre et de celui de la marine et outremer, et sous la protection de LL. MM. et AA. une société intitulée «Sociedade portuguesa da Cruz Vermelha» (Société portugaise de la Croix-Rouge), pour fournir des secours aux militaires blessés et malades en temps de guerre, sans distinction de culte, de nationalité ou d'opinion politique.

Il résulte du rapport de la Société Albert pour 1886, que cette année marquera dans ses annales comme une des plus heureuses et des plus importantes. Le nombre des membres de la Société s'est accru de 527 pendant cette année; elle a vu se former une nouvelle société filiale, ce qui en porte le nombre à 38; l'associaciation des sœurs Albertines s'est encore renforcée par l'admission de neuf nouvelles sœurs; enfin, le grand établissement hospitalier de la Société, le Carolahaus, approche de son achèvement. Depuis longtemps, on éprouvait le besoin d'avoir des locaux bien appropriés pour isoler les malades atteints de graves maladies contagieuses. Une allocation de 60,000 marks, consentie par les représentants de la ville de Dresde, permit à la Société de décider la construction de bàtiments d'isolement. On se mit aussitôt à l'œuvre, et le Carolahaus, par l'adjonction de ces nouveaux bâtiments, a pris une plus grande importance encore que précédemment. On a mis à profit toutes les expériences faites jusqu'ici dans le domaine de la science et de l'architecture pour ce genre spécial de construction. Le coùl total du bâtiment d'isolement, avec les établissements de désinfection qui en dépendent, s'est élevé à 150,000 marks. Il pourra recevoir 40 malades, et, en cas de besoin, 44. Les premiers malades y sont entrés au commencement de 1887.

La période qu'embrasse le présent rapport commence au 1er juin 1886 et se termine au 31 mai 1887.

Le Comité central a dù surtout consacrer son temps aux travaux de réorganisation prévus dans le précédent rapport. Ainsi, au sortir de la dernière guerre; il a dû mettre en ordre les magasins de la Société. Tout le matériel a été réuni, inventorié et enfin assuré pour une somme de soixante mille francs.

Nous tenous à consacrer ici quelques lignes à la mémoire de M. le colonel F.-N. Staaff, officier d'état-major, attaché militaire à la légation de S. M. le roi de Suède et Norwège en France, décédé à Paris le 18 novembre 1887, à l'âge de 64 ans. Nous avons éprouvé de sincères regrets en apprenant la fin de cet homme sympathique qui, en maintes circonstances, a fait bénéficier la Croix-Rouge de ses lumières et de son influence.