Mon intention n'est pas de proposer ici un programme d'action ni un manifeste de pensée. Je voudrais seulement tenter de déterminer quel devrait être le rôle de la philosophie au Canada: sa place dans l'édification de cet immense pays qui est le nôtre, sa fonction dans la préparation et le développement d'une culture authentiquement canadienne.

Je vais traiter ici des inférences dont la validité tient au rôle qu'y jouent les cinq connecteurs « ⊃ », « ∼ », « & », « V » et « ≡ », les deux quantificateurs « ∀ » et « ∃ », et le signe d'identité « = ». Qu'on me permette de rappeler que les deux conjectures présentéd dans ma première étude se sont avéré'es justes. En premier lieu, toute règle de structure et toute règie d'élimination ou d'introduction pour « & » ou « V » qui vaut pour la logique classique des connecteurs vaut également pour la logique intuitionniste des connecteurs. En second lieu, tout énoncé du genre A1, A2, …, An ⊢ B qui vaut pour la logique classique des connecteurs peut s'obtenir exclusivement à l'aide des règles de structure R, P, E, S, et des règles d'elimination et d'introduction pour ceux des connecteurs « ⊃ », « ∼ », « & », « V » et « ≡ » qui figurent dans A1, A2, …, An, et B.

Whether or not men have free choice is a question which arises within two distinct moral contexts. At issue in the one is their ability to decide among genuine alternatives; in the other their ability to do what they think they ought to do although their desire to perform their duty is weaker than their desire to do otherwise. The former has to do with moral decision; (he latter with moral effort. Although the two are distinct they are not unrelated. For in any moral decision a fully conscious, or rather self-conscious agent, will always take into account the likelihood of his effort succeeding in action and this will have an important bearing on the decision he makes.

C'est au christianisme que remonte l'initiative d'une révolution sans précédent dans la cité antique : la révolution chrétiennc de la souveraineté. «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.» Le Christ établissait en ces mots une distinction nette entre des ordres jusqu'alors confondus : le spirituel et le temporel, les choses de Dieu et les choses de César. Aujourd'hui, un tel partage paraît aller de soi aux esprits moulés par une civilisation chrétienne. Mais il n'en fut pas toujours ainsi. II fallut que le Christ vînt renverser un vieil état de choses qu'on prenait pour acquis, qu'il s'attaquât ni plus ni moins à la domination absolue que les empereurs romains s'arro-geaient sur la vie civile et religieuse des citoyens. Les souverains ne manquérent pas de le ressentir vivement. Ils relèveront sans tarder le défi en déclenchant les célèbres persécutions contre ses disciples. II s'agissait bien à leurs yeux d'un crime lèse-État. Pouvaient-ils laisser impunément les chrétiens scinder en deux parts une société moniste où le religieux était incorporé au politique, le jus divinum au jus civile.

The question of what is meant by assertions like “He could have done otherwise”, where the truth of what is said is regarded as a necessary condition of holding an agent to be morally responsible for what he has done, has recently been discussed by a number of philosophers. In this paper, I wish to contribute to that discussion, taking note particularly of a commentary by Austin on Moore's and Nowell-Smith's treatment of it, the commentary being found in Austin's British Academy Lecture entitled Ifs and Cans. I shall also consider certain responses to Austin's contentions by Nowell-Smith, D. J. O'Connor and Richard Taylor.

Psychologists have for many years tried to grapple with the problems of dealing “scientifically” with the psychology of thinking. These attempts have met with little success, in the sense that no agreement has been reached on the definition of what thinking is and how it differs from other forms of behaviour, nor has any satisfactory explanation of thinking been produced. Indeed, one may well ask: what would constitute a satisfactory explanation of thinking ? This is a question which has not generally bothered psychologists particularly, although attempts at explanation suffer changes of fashion from time to time.

Nowhere in philosophy is there a more persistent kind of nuisance statement than the singular negative existential. Examples of this sort of statement are the descriptional statement

(1) The teacher at Sleepy Hollow doesn't exist,

and the referential statement

(2) Ichabod Crane doesn't exist.

Statements denying existence to a specific object have bothered philosophers from Parmenides to Ryle and Quine. Their high nuisance value rests in a simple paradox they generate. The paradox may be phrased as follows.

We are now in a position to answer the question of importance or relevance : the question, namely, whether it is true, as it is often claimed to be, that works of fine art which are ∼ AN, in particular tragedies and novels, should be AV; and, if so, why. Briefly, it seems to me that the claim is true for a variety of reasons which I shall now detail.

I pointed out earlier that a literary work is not a tragedy or a work of fiction at all unless it is ∼ AN. (Subsecs. 2.1.1., 2.1.3.) But if it is AV, then it is of course ∼ AN, so that this condition is met. Moreover, it is met n i the most satisfactory way; for, although a work is also ∼ AN if it is ∼ AV, it is evident that the better way of being ∼ AN is to be AV.

St. Augustine said “When you do not ask me what Time is, I know perfectly well; but when you do ask me, I cannot think what to say.” What, then, was it that he knew perfectly well, and what was it that he did not know? Obviously he knew perfectly well such things as these, that what happened yesterday is more recent than what happened a month ago; that a traveller who walks four miles in an hour, goes twice as fast as a traveller who takes two hours over the same journey. He knew how to say things and how to understand things said to him which specified dates, durations and times of day; epochs, seasons and moments. He knew when it was midday and he could use the calendar. He could cope efficiently and easily with concrete chronological and chronometrical tasks. He could use and understand tensed verbs.

On pourra s'étonner de voir reprendre la considération de la pensée de Marx après les études innombrables dont elle a été l'objet surtout depuis une quinzaine d'années. Il est permis de croire en effet que tout a été dit dans les perspectives les plus diverses et sous les formes les plus variées à propos de cette pensée dont tous s'accordent à reconnaître l'importance, non seulement au niveau des idées, mais sur le plan de la vie quotidienne de l'humanité. A quelle discipline intellectuelle n'a-t-on pas essayé de l'annexer? Certains voient en elle une sociologie ou même une économique, d'autres, une philosophic ou même une théologie, sans oublier ceux pour qui l'art et la littérature, les sciences et l'éducation n'ont de sens qu'à travers elle.

The subject of this paper is the relationship between factual beliefs and moral beliefs, between is-statements and ought-statements. Hume recognizes that a problem exists concerning this relationship. He states the problem in an oft-quoted passage from his Treatise. In their writings, moral philosophers pass imperceptibly from is-statements to ought-statements; and this change is “of the last consequence. For as this ought, or ought not, expresses some new relation or affirmation, 'tis necessary that it shou'd be observ'd and explain'd; and at the same time that a reason should be given, for what seems altogether inconceivable, how this new relation can be a deduction from others, which are entirely different from it”.

Some affirm, but others deny, that works of fine art, or at any rate certain sorts of them, should be true (T) or probable (P). This is the question which I investigate in the present essay. It has been debated by philosophers from Plato on, and much can still be learnt from earlier writers, particularly Aristotle. But I have found some recent discussions especially helpful; namely, what Strawson and Hart say about and in connexion with presupposition; Hospers' and Harris' remarks about truth-to and plausibility respectively; and Beardsley's treatment of these matters in his admirable survey of the problems of aesthetics.

Au moment où il entreprend d'élaborer une preuve de l'existence de Dieu dont la force soit susceptible d'entraîner l'adhésion de tout esprit qui entend le sens des mots utilisés, s. Anselme veut faire appel à une notion de Dieu admise par tout le monde. Que signifie en effet ce mot Dieu, sinon, ce par rapport à quoi on ne saurait rien concevoir de plus parfait? La notion de Dieu et celle de la perfection la plus grande possible sont done, à ses yeux, si intimement unies qu'on peut les employer l'une pour l'autre. Penser Dieu et penser 1'être le plus parfait possible, ce serait une seule et même chose.

C'est une observation ancienne que nous rétérons en affirmant que la possession de biens en propre, à la différence de la possession commune, est nécessaire, mais que l'usage des biens privés doit être commun; commun en ce sens que Ton doit etre tout disposé à donner une part de ces biens aux nécessiteux. Le défaut d'une telle disposition rend compte des plus criantes injustices que rapporte l'histoire, de celles qui semblent aussi bien son constituant principal. Afin d'y remedier, les uns préconisent la possession commune, et d'autres un usage privé égal à un droit de possession illimitée.

Le problème de l'âme a été abordé par tous les grands philosophes, depuis les premiers Grecs jusqu'aux modernes et aux contemporains. La pensée de saint Augustin sur cette question présente de l'intérêt à plus d'un titre. II est le premier grand penseur chrétien qui ait utilisé, pour une meilleure compréhension de sa foi, les données des philosophies de son temps, surtout de la tradition néo-platoni-cienne.

Ce travail ne vise pas à une étude complète de la conception de l'âme chez saint Augustin; il ne veut qu'aborder le point plus précis de l'union du corps et de l'âme. Une première partie esquissera rapidement la définition de l'homme et de ses constituants, le corps et l'âme. La seconde partie en étudiera le mode d'union.

Les biographies de poètes et d' écrivains sont beaucoup plus nombreuses que celles de philosophes. Pour expliquer ce phénomène il se présente sûrement plusieurs raisons. Je n'en veux souligner qu'une: l'apparente objectivité du système philosophique, qui se fonderait sur la distance de l'œuvre à l'égard de son auteur et sur l'absence de marques personnelles. Pourtant on peut accepter que l'interrogation philosophique soit intemporelle ou « perennis » tout en concevant qu'elle soit liée à l'époque dans la formulation des problèmes et des solutions, dans la conception de son idéal. Elle Test ainsi à travers le sujet de l'acte de philosophie: l'homme, qui participe nécessairement à son époque tout en ayant la possibilité de la dépasser. Bien plus, ses intuitions polarisatrices, ses perspectives de base correspondent souvent à une mentalité, à des aspirations et à des besoins spirituels propres à cette époque.

Those who uphold what is commonly called the “emotive” theory of ethics are apt to maintain, as a consequence of that theory, that at least some moral disputes, if not all, may be in principle unresolvable, no matter how much time is allotted to the disputants to enable them to try and come to an agreement. The reason is this: Moral judgments, according to the emotive theory, in its most extreme form at any rate, do not assert anything but merely express attitudes of approval and disapproval. When two people apparently affirm contradictory moral judgments—Smith, for example, saying “Divorce is wrong” and Jones saying “No, divorce is not wrong”—they do not, in the last analysis, disagree in belief, they disagree in attitude.