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Archéologie d’un aqueduc africain - MARIETTE DE VOS RAAIJMAKERS, REDHA ATTOUI et ALESSANDRO BATTISTI, avec la collaboration de Marijke Boeijen, RUS AFRICUM tome II. LE PAYSAGE RURAL ANTIQUE AUTOUR DE DOUGGA: L’AQUEDUC AÏN HAMMAM-THUGGA, CARTOGRAPHIE ET RELEVÉS (Laboratorio di Archeologia e Scienze Affini, Università di Trento; Institut National du Patrimoine, Tunis; Edipuglia, Bari 2013). Pp. 301, figs. 55, photographs of the sites on pp. 69-258, including colour; dépliants hors-texte 5. ISBN 978-88-7228-726-6. EUR 70,00.

Published online by Cambridge University Press:  27 November 2014

Philippe Leveau*
Affiliation:
Aix-Marseille Université, CNRS, CCJ, UMR7299, Aix-en-Provence, Leveau.phil@wanadoo.fr

Abstract

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Copyright © Journal of Roman Archaeology L.L.C. 2014

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References

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2 La première est le volume Rus Africum. Terra, acqua, olio nell’Africa settentrionale. Scavo e ricognizione nei dintorni di Dougga (Alto Tell tunisino) (Trento 2000)Google Scholar. La seconde est un chapitre du recueil d’articles que M. De Vos a dirigé sur l’archéologie du territoire: Presentazione di sei anni di lavoro sul campo nei dintorni di Dougga,” in Archeologia del territorio. Metodi, materiali, prospettive. Medjerda e Adige: due territori a confronto, (Trento 2004)Google Scholar.

3 Baklouti, H., “L’alimentation en eau de Dougga (Thugga): sources, aqueducs et réservoirs publics,” Africa 22 (2008) 139176 Google Scholar.

4 Baklouti ibid. 167, n.132.

5 C’est ce qui ressort de calcul que j’ai pu faire à partir du tableau et des distances kilométriques données dans l’inventaire (abrégé ici P[oint] K[ilométrique]) pour les points dont l’altitude du radier (=“bas-fond”, dans le texte) est indiquée: de 314 (PK 352 m, alt. 578.16 m) à 376 (PK 4227 m, alt. 573.19 m), 5.07 m pour 3965 m, soit 1.27 m per km; de 376 à 213 (PK 5227 m, alt. 570.76 m) 2,43 m pour 1020 m, soit 2,38 m per km; de 213 à 218 (PK 6213 m, alt. 570.62 m), 0,14 m pour 986 m, soit 0.14 m per km; de 218 à 050 (PK 9589 m, alt. 570.19 m) 0,43 m pour 3376 m, soit 0.12 m per km; de 050 à 157 (PK 11030 m, alt. 569.13 m) 1.06 m pour 1441 m, soit 0.73 m per km.

6 Une erreur de transcription d’un chiffre paraît expliquer une contradiction entre les pages 12 et 15: p. 15, il est écrit que dans la première section “la pente est de 0,23 sur une distance de 363 m” (chiffre confirmé p. 21) soit 0.63 m par km; et p. 12, “la différence de niveau entre le bassin de captation et le specus du premier pont est de 23 cm sur une distance de 961,44 m”, ce qui correspond à 0.24 m par km.

7 Coquidé, C. et Macabéo, Gh., ”Les aqueducs antiques de Lyon: l’apport de l’archéologie préventive (1991-2007),” RAEst 29 (2010) 481482 Google Scholar.

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9 Belgrand, M. E., Les eaux. Introduction. Les aqueducs romains (Paris 1875) 65 Google Scholar.

10 Opinion rappelée par H. Baklouti (supra n.3) 161, n.102, mais rejetée par M. de Vos et R. Attoui.

11 “Siphon inversé” désigne un ouvrage qui effectue le même travail qu’un siphon mais par le bas. Les auteurs ont utilisé le terme “conduite forcée” inspiré de l’italien “condotta forzata” (comme en allemand “Drückleitung”). Mais, en français, “conduite forcée” est utilisé pour un ouvrage de chute destinée à l’énergie hydraulique et comportant seulement la conduite descendante.

12 Bibliographie dans Grewe, K., Aquädukte. Wasser für Roms Städte (Bonn 2014) 140143 Google Scholar, à compléter pour la Péninsule ibérique par Marais, R., “A captação o uso da água em Bracara Augusta,” in Barrios, L. G. Lagostena, Palacios, J. L. Canizar, Pujol, L. Pons (dir.), Aquam perducendam curavit: captacion y administracion del agua en las ciudades de la Bética y el Occidente romano (Cadiz 2010) 238240 Google Scholar, par Ch. Ohlig, “Vitruvs collivaria und die vis spiritus (keine) Luft in Wasserleitungen? (!),” in G. Wiplinger, Cura aquarum in Ephesus (BABesch Suppl. 12; Leuven 2006) 327-341, et par E. J. Owens and M. Tasha, “The fountain-house at Pisidian Antioch and the water supply of the Roman colony: changes in water and use,” ibid. 310 fig. 10.

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17 Leveau, Ph., “L’aqueduc d’Arles dans le territoire de la cité: topographie et hydrologie,” Agri Centuriati 9 (2012) 85 Google Scholar.

18 La confusion entre ces deux types de puits est entretenue par un problème de vocabulaire. Les archéologues ont pris l’habitude d’utiliser le mot latin specus au sens de “conduit d’aqueduc”, alors qu’en latin cela se dit “rivus subterraneus”. Le specus est en réalité la galerie dans laquelle le rivus est aménagé ou construit.

19 Poinssot, C., “ Aqua Commodiana Civitatis Aureliae Thuggae ,” in Mélanges d’archéologie, d’épigraphie et d’histoire offerts à Jérôme Carcopino (Paris 1966) 779 Google Scholar.

20 Le terme utilisé est le mot allemand Sinter (fr.: concrétion).

21 Baklouti (supra n.3) 168 n.130.

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24 [Pro salute Imp(eratoris) Caes(aris) M(arci) Aurelii Commodi Antonini Aug(usti)] Pii Sarm[atici Ge] rmanici Max[i]mi Britannici, p(atris) p(atriae), civitas Aurelia Thugga [a]quam con[ductum e fonte M] occol[i]tano a milliario septimo [sua] pecunia induxi[t et ] lacum fecit. Marcus Zenon proc(o)ns(ul) Africae dedicavit), [curatore L(ucio) Terentio Romano] (texte 37) = AE 1966. 511 = AE 1991. 1665; Chouchane, A. et Maurin, L., “Dédicace de l'aqueduc de Dougga par le proconsul M. Antonius Zenon,” in Khanoussi, M. et Maurin, L. (dir.), Dougga, fragments d’histoire: choix d’inscriptions latines éditées, traduites et commentées (Ier-IVe siècles) (Bordeaux 2000) 102110 Google Scholar.

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30 Aïn el Flouss, site 309; voir Rus Africum I (supra n.27) 113. Le texte d’Aïn Flouss que recense A. Merlin dans ILTun (1944) 1528 (- - -]is ornatam res pub[lica…) (309-11 dans le CD) avait été signalé en 1925. Compte tenu de ses mesures (L. 1,20 m; H. 30-35 cm; h. L. 0.16 m), il mérite d’être rapproché de CIL VIII 2743 (L. 2.90 m; H. 0.42 m; l: ligne 1: 0.155 m; ligne 2: 0.07 m. La photo que M. de Vos en donne justifie le rapprochement. Mais le texte de Bordj Bon Baker dont la photo est donnée (169-14) paraît différer de l’inscription du CIL VIII.

31 Z. Ben Abdallah, “La mention des servitudes prédiales dans une dédicace à Ammaedara personnifiée, faite par un légat d’Afrique proconsulaire,” CRAI 1988, 236-251 = AE 1988. 111 Google Scholar: “dans les inscriptions qui en font explicitement état, l’intervention impériale (imperatoris iussu, ex auctoritate imperatoris) n’avait pas pour seule explication son apport dans le financement des aqueducs”.

32 Leveau (supra n.22) [in Lagostena Barrios et al.].

33 Ingold, A., “Gouverner les eaux courantes en France au XIXe siècle: administration, droits et savoirs,” Annales HSS 2011, 69104 Google Scholar.

34 S. Aounallah et L. Maurin, “Restauration d’un aqueduc, embellissement d’un nymphée par L. Napotius Felix,” in Khanoussi et Maurin (supra n.24) n° 43, 124-127.

35 CIL VIII 15562 (Aunobaris) : [---] sacr(um), [templum quod ---] Hilarus sua pecunia a solo [fecerat et exornavit per te]rrae motum dilabsum, [--- Ser]vatus fili(i) eiusdem sua [pecunia restituerunt id]emq(ue) dedicaverunt. Cette inscription n’est pas datée, ce qui ne permet pas de la rapporter au séisme (prétendu) universel de 365: Lepelley, C., “L’Afrique du Nord et le prétendu séisme universel du 21 juillet 365,” MEFRA 96 (1984) 463491 CrossRefGoogle Scholar. Ajoutons qu’un spécialiste est seul en mesure d’identifier l’origine sismique d’une déformation ou de la dislocation d’un édifice.

36 Kameche-Ouzidane, D., “Les aqueducs à souterazi de la Régence d’Alger,” E-Phaistos. Revue d'histoire des techniques II (2013) 7384 Google Scholar.

37 Leveau (supra n.23) 342: “La reconnaissance du désert comme zone d’innovation va de paire avec un regard sur les transferts de techniques. C’est un de raison de plus d’inviter les historiens à regarder l’histoire du nord du continent africain autant depuis les marges désertiques que depuis Rome”.