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Witchcraft and Colonial Legislation

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The object of this paper is to provide an answer to two questions:

(i) Is the colonial legislation on witchcraft (with special reference to Kenya Colony) satisfactory? and

(ii) If any alteration is desirable, what form should this take, and why?

The Kenya Colony Witchcraft Ordinance No. 23/1925 imposes the penalty of imprisonment for periods up to 10 years for various offences and fines up to 1,000 s. with or without imprisonment (Secs. 2-8). Deportation (Sec.9) can be ordered by a District Commissioner. Under Section 11 the liability to the death penalty where murder has been committed by witchcraft is unimpaired.

Résumé

LA SORCELLERIE ET LA LÉGISLATION COLONIALE

Cet article a pour but de répondre à deux questions principales: la législation coloniale concernant la sorcellerie est-elle suffisante? Et si elle ne l'est pas, de quelle façon faudrait-il la changer, et pourquoi?

Ce qu'il faut surtout reprocher à l'Ordonnance du Kénia contre la Sorcellerie No. 23/1925 est de ne pas différencier entre le ‘Witch-doctor’ et le sorcier, c'est-à-dire, entre la magie blanche et la magie noire, distinction qui est toujours rigoureusement maintenue dans la société bantoue.

Pour cette raison, et parce que le sorcier noir est aujourd'hui protégé d'une mort désagréable, la magie noire semble être encouragée, sans qu'il y ait de nouvelles ordonnances pour la combattre. La vie religieuse et sociale de l'indigène, à laquelle la magie est intimement liée, a été bouleversée, et la condamnation officielle de la magie noire par la tribu a été affaiblie.

On peut attribuer ces insuccès administratifs aux raisons suivantes: les administrateurs européens n'ont pas, pour la plupart, étudié le point de vue de l'indigène; d'habitude ils ne connaissent pas suffisamment sa langue; en somme, en Afrique, les lois ont précédé une politique.

Il n'est toujours pas trop tard pour former une politique pour la législation en Afrique, et en ce qui concerne la sorcellerie, cela presse. Aujourd'hui les indigènes sont portés à penser que les lois de l'homme blanc favorisent l'homme blanc. Ce qui constitue une contravention de la loi, même un crime, aux yeux de l'Européen, est souvent un devoir selon la tradition indigène.

De quelle façon faudrait-il changer cette législation, et pourquoi?

D'abord, s'il est impossible d'établir de nouvelles lois spéciales contre la sorcellerie, il faudra se reposer sur la loi pénale actuellement en force, et sur la coopération du ‘witch-doctor’ qui, par conséquent, soutiendra le Gouvernement. Si, au contraire, de nouvelles lois spéciales sont établies, elles devront se borner au crime résultant du sortilège; il faudra rechercher la coopération des indigènes et des anciens, et recourir plus souvent à la deportation comme châtiment. En troisiéme lieu, il serait prudent d'accueillir le ‘witch-doctor’ et de l'instruire.

On ferait bien de considérer les paroles d'un Gouverneur Général de l'Afrique Occidentale Française: ‘Dans toutes nos colonies nous avons essayé de construire un système juridique adapté à la mentalité et aux habitudes des indigènes auxquels il est destiné. C'est dans ce but que nous avons, où il était possible, accordé aux chefs des différentes tribus un rôle actif et souvent important dans nos discussions, et jusque dans nos décisions légales.’

Et en dernier lieu, il est suggéré qu'il aurait intérêt à instituer un bureau pour l'échange des idées — surtout de celles qui regardent la législation — entre les pays européens qui possèdent des dépendances coloniales.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 8 , Issue 4 , October 1935 , pp. 488 - 494
Copyright
Copyright © International African Institute 1935

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References

1 Kingsley, Mary, Travels in West Africa, 1897.Google Scholar