Les chercheurs occidentaux ont toujours estimé que les historiens engagés dans les archives soviétiques disposaient seulement, à quelques exceptions près, d'un matériel choisi, sinon directement reconstitué, par le pouvoir politique. Ce dernier, au moment de la distribution, aurait interdit au lecteur la documentation de première main. Il est incontestable que le contrôle de l'État sur les pièces communiquées aux chercheurs a été maintenu tout au long de l'histoire soviétique. Cette surveillance a sûrement impliqué un personnel quantitativement considérable et bien formé du point de vue professionnel.