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Arab Knowledge of the Niger's Course

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

In the first half of the nineteenth century European knowledge of the course of the Niger was vague. Sir Taubman Goldie summed up the position when he said: ‘In 1819, only those interested in geographical research were familiar with the name of the Niger, or knew that its upper waters, down to Bussa, had been traced fourteen years before by a Scotchman, Mungo Park, the father of African exploration in modern times. It was only in 1831 that the lower waters of the Niger and their path from Bussa to the ocean were discovered by an equally great Englishman, Richard Lander.’ Up to 1831 it was thought that the great river of the Western Sudan, known to flow from west to east, continued across Africa to enter the Nile as a tributary in the region of the Sudd. Alternatively it was popularly supposed to be a tributary of the Congo. To such an extent had this popular idea been accepted that in 1816 the following instructions were issued to Captain Tuckey who, in 1818, led an expedition to explore the River Zaire or Congo. ‘Although the expedition, about to be undertaken for exploring the course of the river Zaire, which flows through the kingdom of Congo . . . was originally grounded on a suggestion of its being identical with the Niger, it is not to be understood, that the attempt to ascertain this point is by any means the exclusive object of the expedition.’

Résumé

LES CONNAISSANCES ARABES DU COURS DU NIGER

Avant 1831, peu d'Européens, en dehors des géographes, savaient qu'en 1803 Mungo Park avait tracé le cours supérieur du Niger depuis sa source dans le Sierra-Léone jusqu'à Boussa. De l'avis général, le Niger était un affluent, soit du Nil, soit du Congo; cette dernière hypothèse est appuyée par les directives données au Capitaine Tuckey en 1818 lors de son voyage de découverte au fleuve Zaïre. Des opinions contradictoires existaient jusqu'en 1831 quant au cours du fleuve, qui a une longueur de 3.000 mules. A cette date, les deux Lander voyagaient en pirogue de Yauri (soixante milles au sud de Boussa) jusqu'à la mer en passant par la rivière Nun, qui est un des bras du Niger au delta.

Cependant, le cours du fleuve était connu des Arabes nomades depuis de nombreux siècles. Beaucoup de leurs connaissances sont parvenues aux géographes du dix-neuvième siècle, tels que M'Queen, Bowdich et Dupuis, qui, tout en les rapportant, doutèrent vraisemblablement de leur authenticité, car ils ne les utilisèrent guère dans leur cartographie.

Le grand mouvement migratoire du Nil, fait par les Kisra au cours du septième siècle, l'invasion arabe de l'Achanti pendant le huitième siècle, ainsi que l'existence de routes commerciales et, plus tard, les pèlerinages à la Mecque, témoignent tous des connaissances arabes des cours supérieur et intermédiaire du Niger. Snelgrave relate qu'il a rencontré des marchands arabes dans le Dahomey en 1726, et Jackson rapporte des renseignements reçus de Shabeeny, un marchand maure, au sujet du commerce de l'huile de poisson sur le Niger de ‘Genawa’ (la côte de la Guinée) vers Tombouctou. En 1051, El Bekri donna une description précise du cours du fleuve jusqu'à l'endroit qui a été reconnu plus tard comme la ville de Gao. Idrisi, le grand géographe arabe, qui mourut en 1166, savait que le Niger n'avait aucun rapport avec le Nil et, d'après M'Queen, il a indiqué que le Niger coule à travers le ‘pays des nègres’ de Meczara, et se jette dans la mer près de I'Île d'Ulil. L'auteur cite d'autres témoignages arabes qui confirment ce point de vue. Amadi Fatouma, le dernier guide de Mungo Park, l'a informé qu'à partir de Kashna le fleuve coule vers le sud et débouche dans la mer.

Tous ceux qui s'intéressaient à la traite des noirs connaissaient les débouchés dans l'Océan et les criques en allant vers l'ouest, dans la direction de Lagos où les transbordements avaient lieu. Un nommé Riley, qui a fait naufrage en 1815, et qui a été vendu comme esclave dans le Maroc espagnol, apprit de son maître qu'il avait visité un peuple habitant un endroit très loin vers le sud, dont le roi s'occupait, sur une échelle considérable, du trafic des esclaves vers la mer et où l'on y arrivait après un voyage d'environ trois mois, au sud et à l'ouest de son pays.

A Koumassi, en 1820, Bowdich a reçu de deux Maures, des descriptions séparées du cours du fleuve plus près du delta. Ces Maures lui ont dressé une liste des localités situées sur ses rives. Bien que leurs informations fussent presque identiques Bowdich ne les a pas utilisées pour sa carte d'Afrique. Dupuis, qui était à Koumassi avec Bowdich, est arrivé à persuader un mallam mahométan de faire une description du fleuve d'après ses propres connaissances, récit qui a été confirmé par d'autres Arabes. Dupuis a été informé qu'il était possible de voyager de Bénin à Tombouctou entièrement par eau. Malgré cela, il indique sur sa carte que le Niger est un affluent du Nil.

Aucun de ces témoignages arabes n'a été accepté par les Européens comme étant entièrement véridique jusqu'au moment où ils ont eux-mêmes établi leur authenticité.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1955

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References

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