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Boys' circumcision and girls' puberty rites among the Swahili of Mafia Island, Tanzania

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

In the north of Mafia Island, the rites surrounding the circumcision of boys and the first menstruation of girls are no longer, if indeed they ever were, universally performed. This article attempts to explain this situation, and in so doing, draws on some of Turner's work on symbolism. In particular, his distinction between different levels of meaning expressed by symbols—the exegetical, the operational and the positional (1962)—is followed in a discussion of the political implications of performance or rejection of the rites.

Résumé

RITES DE LA CIRCONCISION DES GARÇONS ET DE LA PUBERTÉ DES FILLES CHEZ LES SOUAHÉLI DE L'ILE MAFIA EN TANZANIE

Cet article utilise la distinction établie par Turner entre les différents niveaux de signification dont sont charges les symboles (éxégèse, opération, position), afin d'analyser les rites relatifs à la circoncision des garçons et a la première menstruation des filles parmi les habitants d'un village dans le nord de l'lle Mafia. Ces rites, connus sous le nom de unyago, pour les garçons comme pour les filles, ont plusieurs symboles en commun. Au niveau éxégétique, on montre que leur fonction est purificatoire et didactique, les thèmes dominants étant la sexualité et la cognation. On enseigne aux garçons et auxfillesque les rapports sexuels procurent du plaisir et l'on fait allusion dans l'un et l'autre des rites aux rapports sexuels dans le mariage et en dehors du mariage. Il existe sans doute un rapport entre cette attitude relâchée et le fait que c'est par le père et la mère que l'on devient membre des groupes qui contrôlent les ressources essentielles de la société. Pour ce qui est du niveau de l'opèration, on s'aperçoit que les rites ne sont pas pratiqués par tous les membres de la société, et qu'en particulier s'en abstiennent ceux qui se réclament d'un statut socio-religieux plus élevé: ces derniers ne participent à aucun des rites que cette société désigne comme ‘rites d'usage’ (mila), car ils soutiennent que de tels rites sont contraires à l'islam orthodoxe. L'étude du troisième niveau de signification proposé par Turner (niveau éxégétique) nous permet d'en saisir les raisons. Certains symboles utilisés dans le unyago sont absents des rites islamiques plus orthodoxes (connus sous le nom de rites sunna) et n'interviennent que dans les rites mila, catégorie qui comprend aussi des rites ayant trait à la possession par des esprits, rites condamnés par les chefs de l'islam. Les symboles dont se servent les rites mila auraient un contenu essentiellement sensoriel (pour reprendre les termes de Turner) tandis que les rites sunna font appel à des symboles dont le contenu est essentiellement idéologique. Le refus de participer aux rites unyaga est pour ceux qui revendiquent un statut religieux superieur une prise de position politique: ils établissent une distinction entre les autres villageois et eux-mêmes et revendiquent de ce fait une certaine supériorite sur eux. La raison pour laquelle il leur est nécessaire d'agir ainsi dans le cadre des rites unyago ainsi qu'en d'autres occasions est que sans cela leur position ne serait guère évidente dans une société cognatique et indifférenciée sur le plan économique. Le succes de leurs tactiques est mis en évidence par le fait que la partie la plus importante du pouvoir dans le village (contrôle de la mosquée et fonctions dans la municipalité du village) est detenue par ceux qui se tiennent a l'écart du unyago.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1976

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References

REFERENCES

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