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Une belle histoire humaine : nomadisme et vie sédentaire en Tunisie orientale

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Au sud des montagnes de la « Dorsale » tunisienne, au nord du Sahara, les steppes du Maghreb central s'inclinent doucement vers la mer. Elles ne l'atteignent point partout. Au Nord-Ouest, autour de Sousse, de Monastir, de Mahdia, le climat, pénétré d'influences méditerranéennes et, surtout, le passé humain ont créé, le long de la côte, une frange de cultures et de vie villageoise. C'est le Sahel (« rivage »). Cette bande de vieille et forte densité rurale s'interrompt peu après Mahdia. Mais, plus loin vers le Midi, au point d'aboutissement d'anciennes pistes caravanières, les remparts de Sfax, entourés d'assez maigres jardins, firent longtemps figure d'une sorte d'oasis urbaine, que la zone aride cernait de toutes parts. Telles sont ou telles étaient, avec leur bordure littorale, les « basses steppes » de la Tunisie, objet du très remarquable livre que vient de nous donner M. Jean Despois.

Type
Questions de Faits et de Methode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1941

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References

1. La Tunisie orientale : Sahel et Basse Steppe. Etude géographique, Paris, Les Belles Lettres, 1940 ; in-8° 616 p. ; 20 pl., 39 cartes et fig. (Publications de la Faculté des Lettres d'Alger, IIe série, t. XIII.)

2. Parfois, m'a-t-il semblé, dans les derniers Chapitres du moins, un peu trop minutieuse. Mais comment en vouloir à l'auteur d'avoir tenu à épuiser, dans tous ses détails, une réalité trop fluctuante pour ne pas être aussi très diverse ?

3. Une [petite chicane, — pas si petite que cela pourtant, puisqu'elle touche a la terminologie qui est, pour nos sciences, une indispensable condition de bonne classification. Je ne saisis pas très bien l'emploi que M. Despois fait de l'expression : « vaine pâture ». Il importe, je crois, de lia réserver, strictement, à son sens juridique français : dépaissance sur les labours, une fois vides de moisson (exemples dans le Sahel même, p. 366, et dans la stoppe, sur lies zones de sédentarisation récente, p. 489).

4. Curieuses indications aussi sur la djeddaria tunisienne, qui rappelle de si près notre « droit de marché » ou « mauvais gré », familier aux campagnes du Nord (p. 332).

5. Sur ces problèmes de méthode, envisagés, là aussi, dans leur application au monde méditerranéen, on aura profit à lire les ifines et pénétrantes observations que le livre, si attachant, de M. Ch. Parain sur La Méditerranée a inspirées a M. J. Célerier : Hespéris, 1937 (p. 119 et suiv.).