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Études sur la bourgeoisie parisienne : Gandoufle d'Arcelles et les compagnies placentines*

À Paris (Fin du XIIIe siècle)

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

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A cette médiocreté relative du commerce des Placentins à Paris, au XIIIe siècle, une seule exception : Gandoufle d'Arcelles. C'est à lui que Plaisance doit sa prépondérance sur le marché parisien et les rôles de la taille ne s'y trompent pas qui l'appellent parfois Gandoufle-le-Grand. Il n'est aucune contribution qui puisse se comparer à la sienne, et les sommes qu'il verse suffisent à le mettre hors de pair : 114 1. en 1292, 142 1. en 1296, 120 1. en 1300. On ne peut mettre en doute qu'il n'ait été le personnage le plus riche de Paris en cette fin de XIIIe siècle, et ce n'est pas un vain mot dans une cité qui abritait alors un messire Mouche ou un Fedryc de la Grant Table. Or, l'avidité sans scrupules de Philippe le Bel, jointe aux remords tardifs d'un banquier impénitent, nous ont valu sur Gandoufle d'Arcelles des documents assez riches pour nous permettre, de retracer en détail son activité, d'imaginer son entourage, voire même d'esquisser sa physionomie morale.

Type
III. Sur des voies suivies par Marc Bloch
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1945

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Footnotes

*

Voir le début de cet article au tome, VII-1945, pages 54 à 71.

Pour la facilité de la lecture, le numérotage des notes va de 1 à 100 et reprend de 1 à 100 à nouveau et ainsi de suite.

References

87. Ce qualificatif est employé dans les rôles de 1298 (Piton, op. cit., p. 136), 1299 Ibid., p. 142), et 1300 (Ibid., p. 148). En 1292, on le désigne simplement sous le nom de Gandoufle le Lombard (Géraud, op. cit., p. 2), en 1297 on n'indique que son prénom (Piton, op. cit., p. 130), et c'est seulement en 1296 qu'on mentionne le surnom d'Arcelles (Piton, op. cit., p. 126). Ces variations, très fréquentes, on le sait, à une époque où les noms de famille n'étaient pas encore bien fixés, n'ont rien qui doive surprendre. Voir à ce sujet Karl Michaëlsson, op. cit., passim.

88. Géraud, op. cit., p. 2.

89. Pilon, op. cit., p. 126.

90. Ibid., p. 148.

91. G. Bigwood, op. cit., t. 2, p. 279, n° 118 (1274).

92. A. de Boüard, op. cit., p. 248, n° 849.

93, L. Delisle, op. cit. n° 68.

94. B. Guérard, Cartulaire de Notre-Dame de Paris, t. 3, p. 15.

95. Le testament de Gandoufle d'Arcelles a été publié par C. Piton, op. cit., p. 158-170. La transcription n'est pas exempte d'erreurs.

96. Pour vérifier nos calculs, il suffira de se reporter aux rôles de la taille des Lombards publiés par Piton, loc. cit., et à l'ouvrage, déjà cité, de Géraud, p. 1-4.

97. La maison do Gandoufle faisait probablement le coin de la rue Saint- Merri et de la rue Saint-Bon.

98. Piton, op. cit., p. 160 (testament de Gandoufle d'Arcelles). Le rôle ne 1300 cite « Etienne vallet Gandoufle tavernier » (Piton, op. cit., p. 99), et un certain Jean alors était chargée de la vente de ses vins (Ibid., p. 100).

99. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV…, n° 2,146 (1299, 21 février).

100. Le rôle de'la taille lui donne cette qualité en 1292. Gf. Géraud, op. cit., p. 3; « Rufin de Lande de la compaingnie Guy Cavessole ».

1. Grimerio Visconli Sera chargé de 1298 à 1399 de lever les legs faits pour la croisade, avec d'autres agents royaux. Cf. J Viard, Let Journaux du trésor de Phi- Uppe IV, nos 131 (1298, 12 avril); 757 (1298, 28 juin), 2,463 (1299, 24 avril), 2.467 (1399, 25 avril), 2,534 (1299 l6 mai), 5,743 (1301, 1er décembre), 5,649 (1301, 2 décembre.

2. Piton, op. cit., p. 168-169 (testament de Gandoufle d'Arcelles).

3. Arch. Nat., XIA 5, fol. 26 v°.

4. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 5.209 ((1301, 9 septembre).

5. A vrai dire, il est fait seulement allusion à un certain André qui est dit son valet. Cf. Beugnot, Les Olim, t. II, p.279. Or, nous savons, par un autre texte, que Bandoufle avait à ses ordres un clerc nommé André. J. Viard, ibid., n° 2,146 (1299).

6. Cette pièce — une dès nombreuses épaves de la Chambre des Comptes dont on souhaiterait si vivement un catalogue — vient d'entrer à la’ Bibliothèque Nationale grâce à la générosité dé M. Julien Chappée. Mais la donation de M. Chappée n'est pas encore entièrement inventoriée, et pous avons cru préférable de n'indiquer aucune cote. Nous devons la connaissance de ce texte à M Madeleine Laurain, bibliothécaire au département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale. Qu'elle veuille bien trouver ici l'expression de notre gratitude.

7. En 1279, Gérard Ferraire demande, en qualité de procureur de la société de Gérard Chapon, une défense de foire contre Lappo Rustichi de Florence, qui s'était enfui de Lagny sans satisfaire à. ses engagements. P. Berti, Documenti riguardanti il commercio dei Fiorentini in Francia…, p. 247 (1279).

8. G. Bigwood, op. cit., t. I, p. a43, et t. 2, -p. 4.

9. A la vérité, le créancier de Gandoufle est. probablement Hugues-Huet. tué , à Courtrai en 1302, et c'est seulement son fils Bernard qui dissipa tous ses biens; mais on peTit penser que son père lui avait transmis un héritage quelque peu obéré. Cf. L. Charles, Histoire de La Ferté-Bernard, Mamers-Le Mans, 1877, p. 69- 65 (Société historique et archéologique du Maine, Mémoires).

10. Bibl. Nat., Fr. 25,992, n° 7 (Débita Magne Tabule, vers 1292).

11. Il est impossible de savoir s'il s'agit de Marolles-en-Brie ﹛Seine-et-Oise, cant. ton de Boissy-Saint-Léger, arr. de Corbeil) ou de Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne, cant. de Montereau, arr. de Fontainebleau), ces deux villes ayant été chacune le siège d'un prieuré.

12. Yverneaux, Seine-et-Marne, commune de Lésigny, cant. dV Brie-Comte-Robert, arr. de Melun.

13. Alost et Grammont, Belgique, province de Flandre orientale.

14. Domart-en-Pontliieu, Somme, àrr. de DoullenS, ch.-l. de canton.

15. G. Bigwood, pp. cit., t. I, p. 118.

16. Sur les Gentien, on peut consulter Borrelli de Serres, Les Gentien tués à Mons-en-Puelle, daus les Rechercfles sur divers services publics du XIIIe au XVIIe siècles, t. I, Paris, 18g5, p. 585-607. Les débiteurs de Gandoufle sont probablement les deux fils de Pierre-le-Vieil, appelés tous deux Pierre.

17. Arch. Nat., LL 75, fol. 67 r° (Censier de Saint-Eloi, XIVe siècle).

18. H. Géraud, op. cit., p. 74.

19. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 5,209 (1301,, 9 septembre).

20. Arch. Nat., XIA. 5, fol. 26 v°.

21. André-E. Sayous, Les Opérations du capitaliste et commerçant marseillais Etienne de Manduel entre 1200 et 1230, extrait de la Revue des questions historiques, 1930, p. 25.

22. « LII anni sunt postquam rex débet ei », porte le texte, mais peut-être s'agit-il d'une erreur du scribe et faut-il lire V., ce qui semblo plus vraisemblable.

23. L'affaire n'était pas encore complètement, réglée sous Charles IV. Cf. J. Viard, Les journaux du trésor de Charles IV, nos 2,640 (1323, 28 février), 2,951 (1323 25 avril), et 7,253 (1325, 26 mars).

24. Langlois, Ch.-V., Inventaire d'anciens comptes royaux dressés par Robert Mignon sous le règne de Philippe de Valois…, Paris, 1899 Google Scholar, in-4° (Recueil des historiens de la France, Documents financiers, t. I), p. 256, n° 2,040.

25. M. Léon Mirot l'avait entrevu. Cf. I.éon.Mirot. Les Italiens, fonctionnaires financiers en France et en Flandre à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle, extrait de Cooperuzionc intcllettuale, VI, p. 100.

26. André-E. Sajous, Les Mandats de Saint Louis…, p. 32.

27. Leurs résultats ont été très bien résumés par Yves Renouant, Les Relations des pape d'Avignon et des compagnies commerciales et bancaires de 1316 à 1378, Paris, 1941, in-8°, p. 40 et suiv. (Bibliothèque des Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, fasc. 151 ) , auquel nous renvoyons pour tovit ce qui concerne l'organisation des sociétés.

28. H. Géraud, op. cit., p. 2

29. Arch. Nat., XIA 5 fol. 26 v°

30. A. Sapori, Storia interna délia compagnia mercantile dei Peruzzi, dans L’Archivio storico italiano, Série VII, vol. XXII (1934), p. 21. C'est le capital social de la compagnie constituée en 1310. Voici à titre d'exemple les capitaux fournis par les autres compagnies des Peruzzi : en 1303, 124,000 1.; en 1308, 130,000 1.; en 1310, 149.000 1.; en 1312, 118.000 1.; en 1324, 60,000 1. Aucun des apports individuels ne dépasse 30,000 1., et ils sont dans l'ensemble bien-plus modestes, oscillant autour de 10.000 1. Les dépôts avaient dans la banque florentine une importance beaucoup plus grande que le capital social. De toutes manières on s'explique mal la disproportion qui éclate entre ces chiffres et ceux que nous avons cités plus haut.

29 bis., M. Léon Mirot l'avait entrevu. Cf. Léon Mirot, Les Italiens fonctionnai-

31. Arch. Nat., XIA 5, fol. 26 v°.

32. C. Piton, op. cit., p. 166.

33. Ibid., p. 166.

34. Arch. Nat., LL 75, fol. 68 r° (Censier de Saint-Eloi).

35. L. Cadier et C. Coudere, Cartulaire et censier de Saint-Merry de Paris, dans les Mémoires de la Société de l'histoire de Paris, t. 18 (1891), p. 199, 308 et 209.

36. Arch. Nat., JJ 37, fol. 13 r°, n° 33.

37. Arch. Nat., JJ 41, fol. 20 v°, n° 23.

38. Bibl. Nat., collection Ghappée, cote provisoire

39. Ch.-V. Langlois, op. cit., n° 2.069.

40. B. Guérard, Cartulaire de Notre-Dame de Paris, t. 3, p. 15 (1290).

41. La compagnie des Bardi avait imaginé d'attribuer un dividende à Dieu^ et a chaque règlement de comptes la part des « Messer Domenedio » est soigneusement mise de côté. A. Sapori, La beneficenza délie compagnie mercantili del Trecento, dans l'Archivio storico italiano, 7e série, t. 4 (1915), p.. 251-272. L'auteur cite do nombreux exemples de restitutions in extremis ordonnées par des membres de la société des Bardi. On ipeut en rapprocher le testament du banquier Eudes de la Cour (1317), publié par Léon Gautier, Les Lombards dans les Deuar-Bourgognes, Paris, 1909, in-8°, 397 p. (Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, fasc. 156), p. 167. Les restitutions s'élèvent à plus de 20.000 1.

42. C. Piton, op. cit., p. 157-170 testament do Gandoufle d'Arcclles).

43. Arch. Nat:, M 265, dos. 5, n° 1.

44. Il disparut au début de l'an 1300. Il vivait encore en février de celte année (J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV,, n° 4.241) et le plus ancein compte relatif à sa succession est du 18 avril 1300 (Ch.-V. Langlois, op. cit., n° 2.043).

45. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 5.079 (1301 , 31 juillet).

46. J. Viard, Les journaux au trésor de Charles IV le Bel, n° 7.253 1325, 26 mars).

47. Ch.-V. Langlois, op. cit., nos 2.038 à 2.049.

48. Les Journaux du trésor de Philippe IV t'ont allusion a un compte de maître Jean de Dijone (J. Viard, op. cit., n° 5.309 (130, 9 septembre), et un acte de 1312 mentionne ceux de maître Sance de la Charmoie, de Michel de Bourdenet, de Guy Florent (Arch. Nat., JJ 48, .fol.. 7 r°, n° 6).

49. Ch.-V. Langlois, op. cit. n° 2.040. Jacques Beingue sera également chargé en 1305 de recouvrer les créances dues aux foires de Champagne et ailleurs à un autre Placentin, Foulques de Versan (Langlois, op. cit., n° 2.038). Ce personnage, qu'on trouve à Paris en 1296 (C. Piton, op. cit., p. 126), paraît avoir été un des banquiers des comtes de Hainaut. 50. Ch.-V. Langlois, op. cit., n° 2.047.

51 . J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 5.209 (1301, 9 septembre).

52. G. Bigwood, op. cit., t. I, p. 118.

53. Arch. Nat., JJ 48, fol. 7, n° 6 (1312, mai). Cet acte a été partiellement publié par Piton, op. cit., p. 228.

54. Arch. Nat., M 265; dos. 5, n° 1. Hec sunt rationes heredum et exe cutorum dêfuncti Gandulphi de Arcellis.

55. Elle est, en effet, tout à fait contraire à l'esprit de la coutume do Paris, d'après laquelle la maxime : « le mort saisit le vif » ne profite qu'aux héritiers ab intestat. Cf. Olivier Martin, Histoire de la coutume de la Prévôté de Paris, Paris, 1933-1930, in-8°, 3 vol., t. 2, p. 402 et suiv.

56. Ch.-V. Langlois, Registres perdus des archives de la Chambre des comptes de Paris, dans les iVofices et extraits des manuscrits • de la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques, t. 40 (1917), lP- 318, n° 379 (Essai de restitution du livre rouge).

57. Les créances recouvrées en 1312 sur Geoffroy de « Gropo Sancti Pétri » sont partagées par moitié après la réduction du sixième accordée par les commissaires royaux, de concert avec les héritiers (Arch. Nat., JJ 48, fol. 7, n° 6).

58. G. Bigwood, op. cit., t. I,, p. 292, et J. Viard, Les journaux du trésor de Charles IV le Bel, n° 2.640, 28 février 1323).

59. Arch. Nat., XIA 5, foi 26, v°, analysé,dans Boutaric, op. cit., n° 6.033.

60. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 6.041 (1314, 21 septembre).

61. Arch. Nat., JJ 41, fol. 20 , n° 23 (1309, mars).

62. Arch. Nat., JJ 37, fol. i3, n° 33 (1304, juillet), Rappelons, en terminant, que rien ne justifie l'assertion de Mathorez d'après qui Gandoufle d'Arcelles aurait rempli pour le roi de nombreuses missions. J. Mathorez, Notes sur les Italiens en France du XIIIe siècle jusqu'au règne de Charles VIII, extrait du Bulletin italien, t. 17 et 18 (1918), p. 9

63. On en connaît plusieurs : Francesco et Peregrino de Copalat (J. Viard, Les Journaux du trésor de Charles IV, nos 6.665 (1325, 10 janvier), et 6.653 (1325), 9 janvier), et Jaquino de Vallongne ﹛Ibid., n° 6.765 (1326, 18 janvier), et il est bien probable qu'il y en avait d'autres. Francesco se trouvait à Paris dès la fin de 1319 ﹛Ibid., n° 4.086).

64. J. Viard, op.cit., n° 8.734 (1325, 23 octobre). Il verse une finance de 880 1. t. Un an auparavant, il contribuait avec un de ses parents, Daniel, au subside accorda pour la guerre de Gascogno pour uno somme de 100 1. (Ibid., n° 6-144 (1324, 20 novembre).

65. Les Angoissoles et les Doussains fréquentent assidûment les foires de Champagne (Boutaric, op. cit., t. 2, p. 463 (1317, 15 mai). On y rencontre aussi deus représentants de la société des Ghaipons, Guglielmo et Nicolino (J. Viard, Les Journaux du trésor de Charles IV, n° 4.109 (1323, 14 novembre), et des négociants moins connus comme Grimerio Vidame (Ibid., n° 4.133,1323, 14 novembre).

66. La société des Scotti apparaît pour la dernière fois en 1316 : à cette date elle avance au roi une somme de 2.000 1. t. (R. Fawtier, op. cit., p. 7, n° 131) . Il s'agit sans doute de la maison de banque dirigée par. Pictro Scotto, le fils du grand homme d'Etat Alberto, et dont on retrouve la trace au nécrologe de l'Hôtel- Dieu de Provins (C. Piton, op. cit., p. 14).

67. En 1332, un procès était pendant devant le Parlement entre le procureur de la société des Gaignebiens et la viile de Florence, mais on ignore l'objet du litige (Arch. Nat., XIA, 8.844, fol. 158 v°).

68. Les Cavessoles avaient encore des intérêts aux foires de Champagne en 1317 (Arch. Nat., XIA 1 , fol. 156.

69. Les Doussains n'agissent guère isolément : on les trouve le plus souvent associés aux Angoissoles et à la compagnie albaine des Fallez (Boutaric, op. cit., t. 2, p. 453 (1317, 15 mai). Le chef de la société est Ruffino Dolzano qui avance à plusieurs reprises de l'argent au roi Charles IV : 1.000 1. en août 1325 .J. Viard. op. cit., n° 8.383), 2.400 1. en novembre (Ibid., n° 8.984). Deux ans plus tard il sert de banquier au comle de Clermont et satisfait à diverses reprises ses créanciers; il verse ainsi 400 1. t. à la société des Peruzzi (Huillard-Breholles et Lecoy de Marche. Inventaire des titres de la maison de Bourbon, Paris, 1867-74, in-8°, 2 vol., t. I, p. 323, n° 1.821). 700 1. à André Salle, épicier bourgeois de Paris (Ibid., n° 1.822), et 500 1. t. au mercier Laudc Belon (Ibid., n° 1.823). Il sert au besoin d'intermédiaire pour les dépenses de l'hôtel entre le prince et un autre prêteur, le trop fameux Pierre Rémy (Ibid., nos 1.834 et 1.825).

70. Les prêts au roi, si nombreux, ont trop souvent le caractère d'emprunts forces. Charles IV, non content d'exiger un don de joyeux avènement, demande des subsides afin de couvrir les dépenses de la guerre de Gascogne. Giacomo Gaserol et Petrochino, son neveu, consentent ainsi un prêt de 800 1. p. pour la guerre de Gascogne (J. Viard, Les Journaux du trésor de Charles IV, n° 8.665 (1324 10 octobre). Les sommes versées’ à titre de joyeux avènement sont plus faibles : 15 1. t. (Ibid., n° 74), etc . . Certains changeurs placentins réussirent a se faire rembourser par le roi les sommes jadis avancées axi comte de la Marche (Ibid., n° 3.338, 1323, 10 juin).

71. Parfois lé roi confie à un négocient placentin une mission officielle. En 1322. Charles IV confie à Jaoques « dit iSourt de Plaisance de Latigny », l'office de garde et visiteur général des ports et passages du royaume. Eug.-Martin-Chabot. Les Archives de la Cour des Comptes. Aides et finances de Montpellier avec un essai de restitution des premiers registres de sénéchaussée. Paris, 1901, in-8° (Université de Paris. Bibliothèque de la Faculté des Lettres, t. 32), p. 57, n° 326. Nous n'avons pas trouvé d'autres exemples de Placentins employés par la royauté.

74. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 6.043 (1314 , 21 septembre); à titre de comparaison, rappelons que la compagnie de l'Escale verse 713 1. 6 s., celles des Bardi et des Peruzzi, chacune près de 5oo 1. (Ibid., n° 6.046).

75. A la fin du XIIIe siècle, outre les personnages indiqués dans les.rôles de la taille, on connaît encore un Girardo Anguissola (J. Viard, op. cit., n° 2.765 (1399, 15 mai), et 3.809 (1299 25 novembre), 4.776 (1301, 20 mai). Un Nicolas Anguissola fait partie à la même époque d'une société fondée par Biche et Mouche [Ibid., n° 5.173 (1299, 21 août).

76. R. Fawtier, op. cit., n° 133 (compte du trésor de 1316). Le rôle de la taille de 1292 mentionne la compagnie de Lancelot l'Angoisseux (Géraud, op. cit., p. 3), mais il n'est pas sûr qu'il s'agisse du même ‘personnage, plusieurs membres de la famille Anguissola ayant porté le prénom de Lanzalotto.

77. J. Viard, Les Journaux du trésor de Charles IV, n°- 61 (1322, 17 février) Pierre et Perrino (Ibid., n° 8833, 1325, 29 octobre) ne font probablement qu'une seule personne, comme Francesco et Franceschino. Tous deux étaient frères (Ibid., n° 6.167, 1324, 20 novembre). ,

78. Ibid., n° 8.984 (1325, 12 novembre).

79. Ibid., n° 4.125 (1323, 14 novembre).

80. Bibl. Nat., Lat. 9.258. Ce registre, qui mériterait une étude attentive, comprend l'énumeratiôn des biens qui vinrent à Ricardino Anguissola du chef de son frère Bernardo, après partage avec son autre frère Lanzalotto et son neveu Bernardino. Il donne une haute idée de la puissance territoriales des Anguissola.

81. Boutaric, op. cit., t. 2, p. 453 (1317, 15 mai). •

82. Beugnot, Les Olim, t. 3, p. 575 (1310, 8 mai). En 1318, un différend, dont l'objet reste obscur, s'était élevé entre la société et un certain Jean de la Coste (Ibid., t. 3, p. 1.318 (1318). Un conflit très postérieur montre qu'en i347 encore la société continuait à fréquenter les foires de Champagne (Arch. Nat., XIA 12, fol. 20 v°).

83. Oudart de Sernon avait été condamné à une amende de 1.000 1. poui voies de fait envers un fonctionnaire champenois, Guillaume Bernard. J. Viard : Les Journaux du trésor de Philippe VI de, Valois suivis de l'ordinariwn thesaurii de 1338-1339, dans la Collection des Documents inédits de l'histoire. de. France. Paris. 1899, in-4°, n° 1..549 (1349, 27 juin). Il fit appel au crédit de la société des Angoissoles q ui ne lui fit pas défaut (Ibid., n3 i.54a), mais négligea très probablement de s'acquitter envers elle. Un© défense de foires fut alors lancée contre lui (Arch. Nat., XIA 7 fol. 197 v°, 1336, 22 mars); il interjeta appel devant lo Grands Jours de Troyes et fit traîner le procès en longueur (Arch. Nat., XIA 9. fol. 194, 1340, 9 juin, et la Cour le condamna aux dépens (Arch. Nat., XIA ,9 fol. ,238, 1341, 4 mai).

84. L'obligation était passée sous le scel du Châtelet de Paris, mais les « populares » demandèrent que l'affaire fût jugée à Montpellier et non à Paris. Le prévôt leur donna tort. La cause vint en appel devant le Parlement (Arch. Nat., XIA 6, fol. 160, v° 1330, 17 mai, qui, tout en infirmant la décision du prévôt. condamna la ville aux dépens ﹛XIA 7, fol. 8 v°, 1334, n. st., 25 février). Les Angoissoles entretenaient des rapports avec Montpellier depuis le début du siècle. A. Germain, op. cit., t. 2, p. 99, n° 1.

85. J. Viard, op. cit. n° 9.140 (1325, 28 novembre), et 9.288 (1325, 17 décembre). A cette occasion la société servit de banquier au roi, qui puisa à deux reprises dans sa caisse pour faire des avances à la grande cité flamande. C'est probablement à cet emprunt q u e f o n t allusion les comptes de Gand, de 1325-1326. Cf. G.- Bigwood, op. cit., t. I, p. 113 , mais le total des prêts qu'ils mentionnent ne s'élève qu'à 7.000 1.

86. G. Bigwood, op. cit., t. I, p. 73.

page 66 note 87. J. Viard, oP. cit., n° 4.033 (1323, 9 novembre).

page 66 note 88. Ibid., n° 960 (1322, 28 juin).

page 66 note 89. Ibid., n° 6.255 .(1324, 30 novembre). A la même date, Ruffin des Angoissolles faisait au roi un prêt de 4.000 1. (Ibid., n° 8.984,1325, 12 novembre). Ce Ruffin semble s'être établi à Comipiègne. J. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe VI, n° 3.841 (1350, n. st., 26 janvier).

page 66 note 90. En 1329, Ricardo et Bernardo Angosciola, changeurs aux foires de Champagne, réclament par l'entremise des gardes des foires à la Mercanzia de Florence les sommes qu'ils avaient avancées pour les Scali en 1326. Armand Grunzweig, Le Fonds de la Mercanzia aux archives d'Etat de Florence, au point de vue de l'histoire de Belgique, dans le Bulletin de l'Institut historique belge, de Rome, t. 14 (1934), p. 31.

page 66 note 91. Arch. Nat., XIA 12, fol. 470 v° (1350, 6 juillet).

page 67 note 92. J. Yiard. op. cit., nos 633 et 655 (1350, 16 mars), et n° 1.548 (1349, 27 juin). Les biens des Scarampi d'Asti et ceux des Fallcz d'Albe furent saisis en même , temps et sous le même prétexte.

page 67 note 93. Vers le milieu du XIXe siècle, des Placentins fréquentent les marchés espagnols. En 1353, Bergognono Tedescho, Ricardo Rosso ont des intérêts d'affaires en Espagne et en Flandre. Les exécuteurs testamentaires de Tedescho placent une partie de ses biens à Séville,, dans la maison de Sire Guglielmo Guadagnabene, afin d'acheter des marchandises que l'on expédiera à Bruges; et l'argent liquide ainsi obtenu sera envoyé à Plaisance et servira à acquitter les legs. G. Tononi, G. Grandi, L. Cerri, Addizioni aile Memoric storiche di Piacenza dcl proposto Cristoforo Poggiali, Piacenza, 1911, in-8°, p. 15 (1353).

page 67 note 94. E. de Laurière, Les Ordonnances des rois de France de la troisième race, t. 5, Paris 1736, p. 239. Comme bien l'on pense, ces commerçants viendront parmer.

page 67 note 95. André-E. Sayous, Dans l'Italie à l'intérieur des terres : Sienne de 1221 à 1229, dans les Annales d'histoire économique et sociale, 1931, p. 194. L'apogée de la puissance financière de Sienne se place autour de 1270; la faillite des Buonsignori, en 1298,.lui porta un coup dont elle ne se releva jamais.

page 67 note 96. Les indications qui suivent sont données sous toutes réservés; beaucoup d'ouvrages, publiés en Italie, nous étant restés inaccessibles. Assurément, on n'a pas coutume de dresser une bibliographie à l'aide de lacunes, mais il ne sera pas inutile d'indiquer que nous n'avons pas pu obtenir communication des ouvrages suivants : F. Giaralli, Storia di Piacenza dalle origni ai nostri giorni, Piacenza, 1889, 2 vol. in-16, XVI-516 et XI-510 p., la seule histoire de Plaisance qui existe à notre connaissance; A. Bonora, Dell’ artc e del comercio; studi storici, Piacenza, 1865, et surtout Vincenzo Pancotti, I Paratici placentini e i loro statuti, Piacenza, 1925, travail intéressant en dépit de quelques idées préconçues, d'après la recension qu'en a donnée l'Archivio storico italiano. Introuvables également le livre récent de T. Zerbi, La Banaa nell’ ordinamento finanziario visconteo dai maeslri del Banco Guissano, qestore délia tesoreria di Piacenza, 1356-1358, Côme, 1935, in-8°, XY-269 p. (Univ.- commère. L. Bocconi, Istituto di recerche tecnico commerciali, Pub. série 2, n° 1), et l'excellent ouvrage de M. Chiaudano, Studi e documenti per la storia .del diritto commerciale italiuno nel secolo XIII, Torino, iy3o. La Bibliothèque Nationale a jugé superflu d'acquérir l'édition intégrale des archives notariales de Gènes, entreprise sous la direction de savants américains, et l'on y chercherait on vain le ininulier de Jean Scribe (M. Chiaudano et M. Jlnresco [Giovanni Scriba]. Documentie studi per la storia del eommercio e del diritto commerciale italiario, n° ], Torino, 1935), ou celui de Guglielmo Cassines” (M. Hall, II. Krueger et R. Reynolds, Guglielmo Cassinese, dans Documenti e studi…, n° 13, Torino, 1937, 2 vol.). Quant aux collections de périodiques, elles sont trop souvent incomplètes : du, Bolletino storico piacentino qui a paru régulièrement, de 1910 à 1935, a la cadence d'un volume par an, la Bibliothèque Nationale ne- possède que trois volumes. Et encore l'Italie est loin d'être le pays le plus mal (partagé. Plus scandaleuses encore les lacunes des collections concernant la Belgique, dont la vie fut si longtemps intimement mêlée a la i)ôtre. Et mieux vaut passer sous silence l'Angleterre… L'insuffisance des bibliothèques françaises complique a plaisir la tâche du chercheur. Henri Laurent s'en plaignit déjà en ijp'ô, qui avait dû passer l'Atlantique pour consulter des publications italiennes, et l'on ne saurait trop direcombien à cet égard l'outillage intellectuel de notre pays reste défectueux.

page 68 note 97. Les Chapons apparaissent en 1145 (A. Corna, F. Ercole et A. Talone, Il registrum magnum del commune di Piacenza, p. 215), les Anguissola en 1141 avec Obertus Anguxola (Ibid., p. 218). Un Otto Cavazola est signalé dès 1126 (Ibid., p. 69), et un texte de 1136 mentionne Ugo et Azzo Gadagnàbone (Ibid., p. 23). Enfin, en 1189, on rencontre un Rainaldus de Rustigassio (Ibid., p. 2771. Le premier Sc-otto que nous avons trouvé dans les textes, Rinalilo, était en 1184. consul des marchands de Plaisance (Ibid., p. 33).

page 68 note 98. Cette légende avait peut-être cours dès le xve siècle. On la trouve exposée dans un tableau des familles nobles de Plaisance qui fait suite à la chronique de Mussi. Cf. Placcntinae urbis ac nonnullarum nobilium tum in ea, tum per Italiam familiarum descriptio, dans Muratori, Rerum italicarum scriptores, Milan, 1720, in fol., t. 16. p. 562. Muratori attribue cet opuscule à Mussi.

page 68 note 99. Campi, Dell’ historia ecclesiastica di Piacenza, parte terza, Piacenza, 1662, p. III . Nous ne sommes pas -en mesure de discuter les légendes qui entourent les origines de la maison de Fontana. Elle descendrait d'un certain Rubaldo dont, les quatre fils, pour avoir, fidèlement servi l'empereur Henri le Saint, en auraient reçu bon nombre de privilèges (Ibid., p. 110). Dans la suite, les diverses branches de _la famille, pour se distinguer les unes des autres, auraient pris des noms de terre, ce fut le cas notamment des Arcelli qui représentent le rameau le plus important de la maison. En fait, on ne trouve guère d'Aroelli avant le début du xrr3 siècle : un Anrico Arcelli est signalé en1132 (A. Corna, F. Ercole et A. Talone, Il registrum magnum, p. 60), un Adroldo en 1142 (Ibid,, p. 122) et, dans la suite, ils interviennent régulièrement dans la vie publique et occupent souvent des charges municipales. Le fameux banquier Gandoufle d'Arcelles appartient-il à cette famille. Tout porte à le croire, mais rien ne permet de l'affirmer : en effet, parmi les très nombreux Arcelli que signalent les textes des XIIe et XIIIe siècles, aucun ne porte le prénom de Gandolifo. D'autre part, il est certain que le prénom de Léonard (celui-là même du frère de Gandoufje) était de tradition dans la maison : à la fin du XIIe siècle, Léo d'Aroelli est consul de Plaisance (Chronicon, reriorum civitatis Placentiae videlicet consulum et ppdestatnm ab anno Christi MCXXX citra, dans Muratori, op. cit., p. 612. Leonardo Arcelli sera, nous le verrons, l'ami intermitlent d'Alberto Scotto, et les actes du XV e siècle connaissent un personnage de ce nom appartenant incontestablement à la même famille (G. Tononi, G. Grandi; L. Cerri, op. cit., p. 68). S'agit-il d'une simple coïncidence ? Seules des recherches sur place permettraient de savoir s'il faut faire du contemporain d'Alberto Scotto le frère du grand1 banquier parisien.

page 69 note 100. Elle lulla avec acharnement contre Sainte Julie de Biescia afin d'obtenir le droit de passage sur le Po, s'adressant tantôt au pape, tantôt à l'empereur, cl ne détposa les armes qu'après avoir assuré à Plaisance ta possession d'un pont, sur le fleuve.- Cf. F. Güterbook, Piaccenzas Beziehungen Barbarossa…, p. 100.

page 69 note 1. En 1292, Rufino d'Anlino représenle à Paris la compagnie Guy Cavessole .Géraud, op. cit., p. 3). L'année suivante Bonifacip d'Andilo, agissant pour le comiple de la même maison, avance 1.4107 1. à Guillaume sire de Fieules (G. Bigwood, op. rit., I. 1, p. i(!3). “Vingt ans plus tard, un Jacquemin de Lande se trouve associé à Jacquemin Cavessole et conclut d'importantes transactions aux foires de Champagne. J. Viard, Les Journaux du trésor de Charles IV le Bel, n° 7:254 (1325, j.6 mars). En1272, un Bernardo d’Andilo avait des intérêts en Champagne. P. Berti, op. cit., p. 247.

page 69 note 2. Cornclio Desimoni, op. cit., p. 55, n° 99.

page 69 note 3. Par exemple, en 1299. Cf. L. Cerri, ilberto Scoto signore di Piacensn (1290- 1318), ilans Virehivio storico ferle prorincie parmensi…, nouv. série, t. 12 (1912), p. 12. On retrouvera dans la suite Pielro Scoto aux foires de Champagne.

page 69 note 4. L. Cerri, op. cit., p. 22.

page 69 note 5. Chronicon placentinum a Garino conscriptum, édité par B. Palastrelli, Chronica tria placentina a Johanne. Codagnetlo, Ah anonymo et a Garino conscripta, parme, 1858, in-4° (Monumenta- parmensia et placcntina), p. 407-408. Sut les rapports des Anguissola avec la société des Scali, voir plus haut.

page 70 note 6. L. Cerri, op. cit., p. 6.

page 70 note 7. On trouvera des indications éparses sur la politique extérieure de Plaisance dans le travail d'Ed. Jordan, L'Allemagne et l'Italie ou XIIe et au. XIIIe siècles, Paris, 1939 (Histoire générale publiée sous la direction de Gustave Glotz, t. 4, re partie). L'histoire des diverses révolutions de Plaisance, notamment do celle de 1250 et de 1257, a été retracée en détail par le même auteur dans les Origines de la domination angevine en Italie, Paris, 1909, in-8°, passim.

page 70 note 8. Aussi bien les termes de guelfe et de gibelin 11'ont-ils guère de sens. En haine d'Alberto Scotto, le guelfe Leonardo Arclli se rapprochera du gibelin Ubertino (l'Andito. Ces changements intriguent le bon historien Boselli qui voudrait bien s'en tenir à des distinctions plus fermes. A diverses reprises il laisse percer sa gène. Boselli, Dette storie piacenine libri XII, Piacenza, 1793, in-4°, t. I, p. 233.

page 70 note 9. Pagano de Arcelli est consul de Plaisance en 1160. Plus tard (1170), les textes mentionnent unArnaldo qui occupe encore la charge en 1174 (Chronica rectorum vivitatis Placentiae, p. 612). Edifié en 1166, le château de Borgonovo (ut détruit en 1238 et reconstruit dans la suite. Au début du xiv” siècle, on le trouve aux mains des Arcelli. Galeas Visconti obligea Leonardo Arcelli à le lui céder, mais la forteresse fit dans la suite retour a la famille. Les Arcelli ne devaient perdre Borgonovo qu'au début du XVe siècle. L. Gerri, 1 Conti Sjorza-Visconti e il feudo di Borgonovo, dans l'Archivo storico perle provincie parrnensi, nouv. série, t. 15 (1915), p. 123-125.

page 70 note 10. A. Corna, f. Ercole et A. Talone, op. cit., p. 164.

page 71 note 11. Ibid., p. 231.

page 71 note 12. Elles devinrent monnaie courante, au point qu'un chroniqueur du XVe siècle y voyait un trait naturel du caractère plaoentin et expliquait ainsi la découverte à Plaisance d'un temple consacré à Bellone. Chronicon placentinum ab anno CCXXII; usque ad annum MCCCCII auctare Johdnne de Mussin cive placentino, dans Muratori, op. cit., p. 517.

page 71 note 13. Nous résumons en ces quelques lignes l'excellent article de L. Cerri, Alberto Scoto, signore di Piacenza (1290-1318). Toute cette période est bien connue grâce à l'œuvre très vivante du chroniqueur Garino. Peu de témoignage ont autant de saveur, mais l'auteur est violemment hostile à Scoto et ses assertions ont besoin d'être soigneusement contrôlées.

page 71 note 14. D'après un acte de 1299, la compagnie des Scotti intervenait parfois aux foires de Champagne comme agent du roi de France, L. Cerri, op. cit., p. 10.

page 72 note 15. Chronicon placentinum auctore Garino, p. 373 et suiv. Borgonoio tomba en 1318 (Ibid., p. 407), après un siège très dur.

page 72 note 16. L. Cerri; op. cit., p. 31. Galéas conserva le pouvoir jusqu'en 1322 avec l'appui des Anguissola, Chronicon placentinum auctore Garino, p. 405. A cette date (Ibid., p.420), Leonardo Arcelli et Francesco Scoto, le fils d'Alberto, réussirent à chasser les gibelins et offrirent le gouvernement de Plaisance au pape. Quelques années plus tard, Francesco Scoto, héritier des ambitions de son père, s'emparait du pouvoir; mais il ne sut pas le conserver et, au bout de quelques mois. Plaisance revint sous la domination des Visconti. Johannis de Mussis chronicon placentinum, dans Muratori, op. cit., p. 493-496.

page 72 note 17. G. Tononi, G. Grandi, L. Cerri, op. cit., p. 46 II mourut en novembre 1359.

page 72 note 18. De Antiquitatibus, nobilitatibus, dignitatibus, laudibus et honoribus civium Placentiae, texte publié à la suite de la chronique de Mussi, dans Muralori, fip. cit., p. 588. Lanzalotto Anguissola disparaît en août 1359.

page 72 note 19. G; Ferrari, Piacertza, Bergamo 1931, in-8°, 139 p. (Collezionë di monographie iliustrate, série 1, Italia artistica, 106), p.132.

page 72 note 20. G. Ferrari, op. cit., p. 38. La construction commença en 1281.

page 72 note 21. La famille des Arcelli notamment jeta encore quoique éclat au XVe siècle. Son chef, Filippo, après avoir reçu de grandes faveurs de Philippe-Marie Visconti, se brouilla avec lui et essaya de s'emparer du gouvernement de Plaisance. Il échoue, et, retranché dans Borgonovo, il préféra laisser _pendre, sous ses propres yeux, son fils Giovanni et son frère Barlolomo, plutôt que de capituler. Lui-même ne tarda pas à se rendre à Venise, où il se mit à la solde de la République (Campi, op. cit., p. 190 et suiv.). Vers la fin du siècle, Charles VIII, de passage à Plaisance, armera chevalier de ses propres mains le vieux Léo Arcelli (G. Tononi, G. Grandi, L. Cerri, op. cit., p. 129).

page 72 note 32. G. Ferrari, op. cit., p. 68.

page 72 note 23. Ibid., p. 6.

page 72 note 24. Ibid., p. 79.

page 73 note 25. A. Fliniaux, La Faillite des Ammanati de Pistqie et le Saint-Siège (début au XIVe siècle), dans la Revue historique de droit français et étranger, 1924. I 436- 472.

page 73 note 26. T. Viard, Documents parisiens du règne de, Philippe VI de Valois..:, t. I, n° 20 (1328).