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La révolte haoussa de Bahia en 1807. Résistance et contrôle des esclaves au Brésil

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

João José Reis*
Affiliation:
Universidade Federal da Bahia

Résumé

Développé autour de la conspiration d’esclaves africains en 1807, à Bahia, cet article s’intéresse, d’une part, à la présence africaine en contexte brésilien, aux mentalités religieuses, aux symboles politiques, à l’organisation, aux objectifs et stratégies des rebelles ; d’autre part, il examine la politique de contrôle et de répression du gouvernement colonial. Dans la capitale et dans les régions contiguës aux plantations de canne à sucre, la chasse aux suspects mit à jour un monde complexe de relations sociales, économiques et rituelles, qui englobait les esclaves, les affranchis et les maîtres. On découvre que, à côté de la résistance plus ouverte de la révolte, fleurissait une résistance sourde, moléculaire, caractérisée par la lutte pour des espaces d’autonomie, par la formation de réseaux de solidarité et par la construction d’identités où, cependant, les conflits – tant verticaux qu’horizontaux – ne manquaient pas.

Abstract

Abstract

This article evolves around a conspiracy of African slaves in 1807 in Bahia, in regard to which are discussed, on the one hand, the African origin, the Brazilian context, the meanings, religious mentality, political symbols, organization, goals and strategies of the rebels, and on the other hand, the colonial government policies of control and repression. The search for suspects in the capital and the contiguous sugar plantation region revealed a complex world of social, economic and ritual relations involving slaves, freedmen and masters. It concludes that side by side with the more open resistance of the revolt, there flourished a miniscule, molecular resistance characterized by the struggle for spaces of autonomy, the formation of solidarity networks and the construction of identities, where, however, both vertical and horizontal conflicts also abounded.

Type
Brésil colonial Économie de la traite et résistance servile
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2006

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References

Article publié avec le soutien du Centre Roland-Mousnier (UMR 8596) de l’Université Paris-IV – Sorbonne et de la Maison des sciences de l’homme (Paris). Cette recherche s’inscrit dans le cadre d’un projet financé par le CNPq – Conselho Nacional de Pesquisa e Desenvolvimento do Brasil. Je remercie les collègues du groupe « Escravidã˜ô e invençãô da liberdade » de l’Universidade Federal da Bahia, ainsi que Nicolay Dobronravin, de l’Université de Saint-Pétersbourg, pour leurs commentaires.

1 - La première lettre du comte da Ponte au vicomte de Anadia a été publiée partiellement dans les Anais da Biblioteca nacional do Rio de Janeiro [ABNRJ], 37, 1918, pp. 460-461, et intégralement par Braz do Amaral dans IGNÁCIO ACCIOLI DE CERQUEIRA E SILVA, Memórias históricas e políticas da província da Bahia, Bahia, Imprensa oficial do Estado, 1931, vol. 3, pp. 228-230. Dans son commentaire (p. 227), B. do Amaral confond la révolte de 1809 avec la conspiration de 1807. La seconde lettre est conservée aux Archives publiques de l’État de Bahia [APEBa], Cartas do governo a vÁrias autoridades, vol. 144, ff. 83-84.

2 - Lettre du comte da Ponte au vicomte de Anadia, 16 juin 1807, op. cit., p. 229.Google Scholar

3 - LUÍS DOS SANTOS VILHENA, A Bahia no século XVIII, Salvador, Itapuã, [env. 1802] 1969, vol. 1, pp. 503 et 505Google Scholar ; « Cadastro da população da provincía da Bahia coordenado no anno de 1808 », Archives publiques municipales de Cachoeira [APMC], Documentos para embrulhar, século XIX(référence de l’APMC en 1980).

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5 - Klein, Herbert S., « Nineteenth century Brazil », in Cohen, D. W. et Greene, J. P. (dir.), Neither slaves…, op. cit., pp. 309334, ici p. 316.Google Scholar

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7 - Voir les calculs dans JOÃO JOSÉ REIS, RebeliÃO escrava no Brasil: A história do levante dos Malês em 1835, São Paulo, Companhia das Letras, 2003, pp. 352353.Google Scholar

8 - Vilhena, L. Dos Santos, A Bahia no século XVIII, op. cit., vol. 1, pp. 93, 127 et 129130 Google Scholar ; voir aussi Soares, CecÍlia Moreira, « As ganhadeiras: Mulher e résistência negra em Salvador no século XIX », Afro-Ásia, 17, 1996, pp. 5771.Google Scholar Sur la prééminence féminine dans le petit commerce chez les Yorubas et les Haoussas, on peut consulter l’explorateur britannique Clapperton, Hugh, Journal of a second expedition into the interior of Africa, from the bight of Benin to Soccatoo, Londres, Frank Cass, [1829] 1966.Google Scholar

9 - Randolf, Herbert, Life of general Sir Robert Wilson, Londres, John Murrat, 1862, vol. 1, p. 344.Google Scholar

10 - Lettre du comte da Ponte au vicomte de Anadia, 16 juin 1807, op. cit., p. 228.

11 - Le dénonciateur était Elias Baptista Pereira de Araú jo Lasso de Abreu, avocat à la cour d’appel de Bahia. Voir le témoignage du comte de Aguiar du 16 janvier 1811, cité par Braz do Amaral, dans I. A. DE CERQUEIRA E SILVA, Memórias históricas…, op. cit., vol. 3, p. 231.

12 - Lettre du comte da Ponte au vicomte de Anadia, 16 juin 1807, op. cit.

13 - Ibid.

14 - Vicomte de Anadia au comte da Ponte, 25 août 1807 : APEBa, Ordens Régias, 1807- 1808, vol. 103, doc. 45.

15 - APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 144, ff. 83-84.

16 - Silva, Voir I. A. De Cerqueira E, Memórias históricas…, op. cit., vol. 2, pp. 230231 Google Scholar. Ils ont utilisé, par exemple, un document cité par Verger, Pierre, Flux et reflux de la traite des nègres entre le golfe de Bénin et Bahia de Todos os Santos, du XVIIe au XIXe siècle, Paris, Mouton, 1968, pp. 328329 CrossRefGoogle Scholar, et Freitas, DÉcio, Insurreições escravas, Porto Alegre, Editora Movimento, 1976, pp. 3335 Google Scholar : le manuscrit est conservé à l’APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 144, ff. 177-177v.

17 - Lettre du desembargador ouvidor geral do crime, Claudio José Pereira da Costa, au comte da Ponte, 8 juillet 1807 (cf. P. VERGER, Flux et reflux…, op. cit., pp. 328-329).

18 - Ibid.

19 - Dépêche du comte da Ponte au desembargador ouvidor geral do Crime, Bahia, 17 juin 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 163, ff. 124v-126 ; Dépêche du comte da Ponte à Son Altesse Royale, 18 mai 1808 : Archives nationales [AN], IJJ9 317, f. 207. Le comte fait une petite erreur en disant que la date du soulèvement était prévue pour le 29 janvier. L’information donnée par l’arrêt est davantage plausible. Il affirme que le soulèvement devait avoir lieu dans la nuit du 28 au 29 (” Arrêt en cour d’appel », f. 208).

20 - JosÉ reis, Voir JoÃo, « Quilombos e revoltas escravas no Brasil », Revista USP, 28, 1995-1996, pp. 1439, ici pp. 31-32Google Scholar. Sur les Antilles anglaises, Dirks, voir Robert, The Black saturnalia, Gainsville, University of Florida Press, 1987.Google Scholar

21 - Sur la procession du Corpus Christi à Bahia, Campos, voir João Da Silva, Procissões tradicionais da Bahia, Salvador, Secretaria de Educação e Saú de, 1941, pp. 216235.Google Scholar

22 - Ce n’est que plus tard, quand les Nagô devinrent majoritaires parmi les Africains musulmans à Bahia, que ceux-ci furent connus sous le nom de Malê, du yoruba imale: Reis, voir J. J., RebeliÃO escrava no Brasil…, op. cit., pp. 175180.Google Scholar

23 - Sur le djihad en pays haoussa, voir MURRAY LAST, The Sokoto caliphate, New York, Humanities Press, 1967. Sur l’anti-syncrétisme de dan Fodio, son opposition aux devins, faiseurs d’amulettes et adeptes de la pensée magique en général, voir aussi Hiskett, Mervyn, The sword of truth: The life and times of the Shehu Usuman dan Fodio, New York, Oxford University Press, 1973 Google Scholar. Selon son leader principal, la doctrine du djihad est exposée dans ´Uthmān ibn Fūdī [Osman dan Fodio], Bayān wujūb al-hijra ‘ala’ al-‘ibād wa-bayān wujūb nasb al-imām wa-iqāmt al-jihā d. English& Arabic, édité et traduit par F. H. El Masri, Karthoum, Karthoum University Press/Oxford University Press, 1978. Le caractère réformateur d’un manuscrit qui a circulé largement au début du djihad, et qui est attribué à dan Fodio, est manifeste : voir Bivar, A. D. H., « The Wathiqat Ahl Al-Sudan: A manifesto of the Fulani djihad », The journal of African history, 2, 2, 1961, pp. 235243.CrossRefGoogle Scholar

24 - Sur le commerce des esclaves centre-soudanais à l’époque du djihad, voir MAHDI ADAMU, « The delivery of slaves from the Central Sudan to the bight of Benin in the eighteenth and nineteenth centuries », in Gemery, H. A. et Hogendorn, J. S. (dir.), The uncommon market, New York, Academic Press, 1979, pp. 163180 Google Scholar ; PAUL LOVEJOY, « The Central Sudan and the Atlantic slave trade », inR. W. HARMS et alii(dir.), Paths toward the past, Atlanta, African Studies Association Press, 1994, pp. 345-370. Les chiffres concernant les négriers qui abordèrent à Bahia sont extraits de MANOLO FLORENTINO, ALEXANDRE V. RIBEIRO et DANIEL D. DA SILVA, « Aspectos comparativos do tráfico de africanos para o Brasil (séculos XVIII e XIX) », Afro-Ásia, 31, 2004, pp. 94-95.

25 - Dépêche du comte da Ponte au desembargador ouvidor geral do Crime, 17 juin 1807, op. cit.

26 - Voir, par exemple, A. D. H. BIVAR, « The Wathiqat Ahl Al-Sudan… », art. cit. p. 240.

27 - Sur les sacs de mandingues à cette époque, voir LAURA DE MELLO E SOUZA, O diabo e a terra de Santa Cruz: Feitiçaria e religiosidade popular no Brasil colonial, São Paulo, Companhia das Letras, 1986, pp. 210-226.

28 - Comte da Ponte au desembargador ouvidor geral, 6 juillet 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 163, f. 119v. Ni les originaux ni leur traduction n’ont été conservés.

29 - Martin, Bradford G., Muslim brotherhoods in nineteenth century Africa, Cambridge, Cambridge University Press, 1976, p. 28.Google Scholar

30 - Sur l’utilisation des amulettes par les soldats Haoussa, voir Smaldone, Joseph P., Warfare in the Sokoto caliphate: Historical and sociological perspectives, Cambridge, Cambridge University Press, 1977, pp. 51 et 173, n. 2CrossRefGoogle Scholar ; Lander, Richard et Lander, John, Journal of an expedition to explore the course and termination of the Niger, New York, Harper & Brothers, 1837, vol. 2, pp. 2425.Google Scholar

31 - Silva, Cândido Da Costa E, Os segadores e a messe: O clero oitocentista na Bahia, Salvador, EDUFBa, 2000, p. 29 Google Scholar.

32 - Clapperton, H., Journal of a second expedition…, op. cit., p. 177 Google Scholar, notait avoir vu, en 1826, « quatre longues trompettes » parmi les instruments accompagnant un dignitaire de Sokoto.

33 - « Arrêt de la cour d’appel », op. cit., ff. 210-210v.

34 - Dépêche du comte da Ponte au capitaine en chef de Santo Amaro, le 15 juin 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 161, f. 379.

35 - Dépêche du desembargador ouvidor geral do Crime, Cláudio José Pereira da Costa, au comte da Ponte, 8 juillet 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit.

36 - Lettre du comte da Ponte au vicomte de Anadia, 16 juin 1807, op. cit.

37 - On retrouve les cantoslors des conspirations haoussa en mai 1814 et Nagô en 1835, ainsi que lors de la grève des ganhadoresde 1857. Sur ces épisodes, voir STUART B. SCHWARTZ, « Cantos e quilombos numa conspiração de escravos haussas – Bahia, 1814 », inJ. J. REIS et F. GOMES (dir.), Liberdade por um fio: História dos quilombos no Brasil, São Paulo, Companhia das Letras, 1999, pp. 373-406 ; J. J. REIS, RebeliÃO escrava no Brasil…, op. cit., particulièrement le chap. 11, et ID., « A greve negra de 1857 na Bahia », Revista USP, 18, 1993, pp. 6-29.

38 - Lettre du comte da Ponte au vicomte de Anadia, 16 juin 1807, op. cit.

39 - « Arrêt de la cour d’appel », op. cit., f. 210v.

40 - Dépêche du comte da Ponte au desembargador ouvidor geral do Crime, 17 juin 1807, op. cit.

41 - Lettre du comte da Ponte à l’ouvidor geral do Crime, 2 juillet et 14 août 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 163, f. 123.

42 - « Arrêt de la cour d’appel », op. cit., f. 212.

43 - Au sujet des drapeaux et de la signification qu’ils avaient pour dan Fodio et les chefs qui se soumettaient à son autorité, voir Clapperton, H., Journal of a second expedition…, op. cit., pp. 189, 194 et 203-204Google Scholar, qui visita la région vingt années environ après le début du djihad. Voir aussi M. HISKETT, The sword of truth…, op. cit., p. 86, et M. LAST, The Sokoto caliphate, op. cit., p. 53 ; Johnston, Hugh Anthony S., The Fulani Empire of Sokoto, Londres, Oxford University Press, 1967, pp. 42 et 47.Google Scholar

44 - « Arrêt de la cour d’appel », op. cit., f. 212v.

45 - Dépêche du comte da Ponte à l’ouvidor geral do Crime, 2 juillet 1807 et 14 août 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 163, ff. 123 et 130v.

46 - « Arrêt de la cour d’appel », op. cit., f. 212.

47 - Comte da Ponte à l’ouvidor geral do Crime, 4 juin 1807, op. cit., ff. 113-113v.

48 - Comte da Ponte à l’ouvidor geral do Crime, 8 juin 1807, op. cit., ff. 113v-114.

49 - Voir O. DAN FODIO, Bayā n…, op. cit., pp. 90 et 99. Voir aussi Hiskett, M., The sword of truth…, op. cit., pp. 86 et 105 (opinion d’Abdullah Muhammad) et p. 129.Google Scholar

50 - Ces données sont extraites d’une recherche en cours basée sur les inventaires aprèsdécès déposés à l’APEBa avec l’appui du Nigerian Hinterland Project de l’université de York (Canada), et du CNPq. Sur les ethnonymes forgés dans le circuit du trafic bahianais, voir Maria Ines Cortes De Oliveira, « Quem eram os ‘negros da Guiné? A origem dos Africanos na Bahia », Afro-Ásia, 19/20, 1997, pp. 37-74.

51 - Voir, par exemple, H. A. S. JOHNSTON, The Fulani Empire…, op. cit., p. 50 ; Last, M., The Sokoto caliphate, op. cit., pp. 20, 31-32 et 35.Google Scholar

52 - Hull, Richard W., African cities and towns before the European conquest, New York, Norton, 1976, p. 40.Google Scholar

53 - Clapperton, H., Journal of a second expedition…, op. cit., p. 171Google Scholar. Sur l’esclavage chez les Haoussas, voir Lovejoy, Paul, Transformations in slavery: A history of slavery in Africa, Cambridge, Cambridge University Press, 1983, pp. 195201.Google Scholar

54 - M. Hiskett, The sword of truth…, op. cit., p. 112.Google Scholar

55 - Voir Adeleye, R. A., « Hausaland and Borno, 1600-1800 », in Ajayi, J. F. A. et Crowder, M. (dir.), History of West Africa, New York, Columbia University Press, 1971, vol. 1, pp. 556601.Google Scholar

56 - Sur la maison da Torre, voir l’étude de LUIZ ALBERTO MONIZ BANDEIRA, O feudo. A casa da Torre de Garcia d’Ávila, Rio de Janeiro, Civilização brasileira, 2000. Sur la maison da Ponte, voir ERIVALDO F. NEVES, Uma comunidade sertaneja, da sesmaria ao latifú ndio, Salvador, EDUFBa, 1998, chap. 2.

57 - Lettre du comte da Ponte à Albuquerque, 29 mai 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 161, ff. 359-360. Le capitaine en chef de Santo Amaro, Antônio Joaquim Pires de Carvalho e Albuquerque, sera dorénavant présenté dans les notes sous l’appellation simplifiée de Albuquerque. Sur Bulcão, voir L. A. MONIZ BANDEIRA, O feudo…, op. cit., p. 336 sqq.

58 - Le nombre de maîtres et d’esclaves à Santo Amaro et à São Francisco est donné dans Schwartz, Stuart B., Sugar plantations in the formation of Brazilian society: Bahia, 1550-1835, Cambridge, Cambridge University Press, 1985, pp. 441 et 450Google Scholar ; Barickman, Bert J., A Bahian counterpoint : Sugar, tobacco, cassava, and slavery in the Recôncavo, 1780-1860, Stanford, Stanford University Press, 1998, p. 36 Google Scholar, estime à 315 le nombre total des engenhosà Bahia en 1818.

59 - Lettre du comte da Ponte à Albuquerque, 29 mai 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 161.

60 - Lettres du comte da Ponte à Albuquerque, 11, 16 et 25 juin 1807 : APEBa, Cartas do governo…, op. cit., vol. 161, ff. 376-377 et 378-379 ; lettre d’Albuquerque au comte da Ponte, 14 juin 1807 : APEBa, Capitães-mores. Santo Amaro, 1807-1822, dossier 417-1.

61 - « Relação circonstanciada dos pretos que se achão na Cadea dessa Villa de São Francisco, partes e objecvtos de suas prizões, e o que sobre ellas referem os mesmos pretos, solturas de huns, e remessas de outros, tudo em observância das Ordens do Illmo. Snr. Conde da Ponte, Governador, e Capitão General dessa Capitania [4 juillet 1807] », signé par le capitaine en chef Joaquim Ignacio de Cerqueira Bulcão : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.Ce document a été transcrit, avec quelques imprécisions, par Harding, Rachel, A refuge in thunder: Candomblé and alternative spaces of Blackness, Bloomington-Indianapolis, Indiana University Press, 2000, pp. 177186.Google Scholar

62 - Manoel Felix Cavalcante à Albuquerque, 8 juin 1807 ; Antônio José de Mello à Cavalcante, s. d. ; Albuquerque à Cavalcante, s. d. (APEBa, Capitães-mores…, op. cit.).

63 - « Rol dos escravos prezos pelos officiaes do terço das Ordenanças desta Vila de São Francisco, e pelo Juiz Ordinário [23 juin 1807] » et « Lista dos prezos recolhidos a esta cadeia por ordem do Illmo Sr. Capitão-mor Antônio Joaquim Pires de Carvalho e Albuquerque [22 juin 1807] » (Ibid.).

64 - Pedreira, Pedro TomÁs, « Os quilombos baianos », Revista brasileira de geografia, s. n., 1962, pp. 579593 Google Scholar ; Schwartz, S. B., Sugar plantations…, op. cit., pp. 470471 Google Scholar ; FLÁVIO GOMES, «Um quilombo, dois sertões e vários quilombos: Quilombos na capitania da Bahia (1575-1808) », História social, 2, 1995, pp. 25-54.

65 - Comte da Ponte aux capitaines en chef des ordonnances et aux juges ordinaires de Santo Amaro et de São Francisco, Salvador, 24 novembre 1806 : APEBa, Cartas do governo, 1806-1807, vol. 2, ff. 33-35v.

66 - FLÁVIO DOS SANTOS GOMES, Histórias de quilombolas: Quilombos e comunidades de senzalas no Rio de Janeiro – século XIX, Rio de Janeiro, Archives nationales, 1995, chap. 1.

67 - « Perguntas ao negro Manoel, Nagô », s. d. : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

68 - Albuquerque au comte da Ponte, 20 juillet 1807, Ibid.

69 - « Relação circonstaciada dos pretos… », Ibid.; « Perguntas ao Manoel, meio liberto », Ibid.

70 - Albuquerque au brigadier João Cardozo, 12 juillet 1807, Ibid.

71 - Albuquerque au comte da Ponte, 6 décembre 1807, Ibid.; Albuquerque au comte da Ponte, 19 juin 1807, et Bulcão à Albuquerque, 19 juin 1807, Ibid.

72 - Bulcão à Pires de Albuquerque, 20 juin 1807, Ibid.

73 - Albuquerque au comte da Ponte, 25 juin 1807, Ibid.

74 - Capitaine en chef de Santo Amaro au comte da Ponte, 22 juin 1807, Ibid.

75 - Capitaine en chef de Santo Amaro au comte da Ponte, 17 et 22 juin 1807, Ibid.

76 - Albuquerque à l’ouvidor da Comarca (auditeur de la circonscription), Santo Amaro, 22 juin 1807, Ibid.

77 - Albuquerque au comte da Ponte, 3 juillet 1807, Ibid.

78 - Pires de Albuquerque à Bulcão, Santo Amaro, 23 juin 1807, Ibid.

79 - Lettre d’Albuquerque au capitaine en chef des ordonnances du village de São João daÁgua Fria, 22 juin 1807, Ibid.

80 - Luis de Campos à Albuquerque, Cachoeira, 26 juin 1807, Ibid.

81 - Albuquerque au comte da Ponte, 25 juin 1807, Ibid.

82 - Albuquerque au comte da Ponte, 27 juin 1807, Ibid.

83 - Albuquerque au comte da Ponte, 3 juillet 1807, Ibid.

84 - Albuquerque au comte da Ponte, 20 juillet 1807, Ibid.

85 - « [Perguntas ao] preto Vicente, nação jeje, forro », Ibid.

86 - Antônio Francisco de Pinho à Albuquerque, 4 juillet 1807, Ibid.

87 - « Relação circonstanciada dos pretos que se achão na cadea desta Vila de São Francisco… », Ibid.

88 - Ibid.

89 - Ibid.

90 - S. B. SCHWARTZ, Sugar plantations…, op. cit., pp. 148, 154 et 318Google Scholar.

91 - Albuquerque au comte da Ponte, 3 juillet 1807 : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

92 - « Respostas do preto Felipe, forro, às perguntas que se lhe fez a 16 de junho de 1807 » : annexe au rapport d’Albuquerque au comte da Ponte, 17 juillet 1807, APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

93 - Albuquerque au comte da Ponte, 22 juin 1807, Ibid.

94 - Sur les plantations de subsistance esclaves dans le Recôncavo, voir BERT J. BARIKMAN, « A bit of land, which they call “roça”: Slave provisions grounds on sugar plantations and cane farms in the Bahian Recôncavo, 1780-1860 », The Hispanic American historical review, 74, 4, 1994, pp. 649-687. Sur le commerce ambulant à Salvador au XIXe siècle, voir Soares, C. M., « As ganhadeiras… », art. cit., pp. 5772.Google Scholar

95 - Albuquerque au capitaine-général comte da Ponte, Santo Amaro, 23 juin 1807 : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

96 - Basilio Segurola et Jean Rassinoux, Dictionnaire fon-français, Cotonou-Madrid, Ediciones Selva y Sabana, 2000, p. 136. Je remercie Luis Nicolau Parés de m’avoir fourni cette référence. Sur l’importance des jumeaux, voir Bay, Edna G., Wives of the leopard, Charlottesville, University of Virginia Press, 1998, p. 208 sqq.Google Scholar

97 - Au sujet de ces cas, voir JOÃO JOSÉ REIS, « Candomblé in nineteenth century Bahia: Priests, followers, clients », Slavery& abolition, 22, 1, 2001, pp. 122-123.

98 - Sur la date d’emprisonnement de Dossú, voir la lettre de Bulcão à Albuquerque, 15 juin 1807 : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

99 - « Relação circunstanciada dos pretos que se achão na cadea desta Vila de São Francisco… », op. cit.

100 - Calunduest un mot généralement employé dans tout le Brésil colonial pour qualifier des pratiques religieuses africaines plus complexes. C’est l’équivalent du mot « candomblé », utilisé depuis le début du XIXe siècle à Bahia. Calundudérive probablement de kilundu, qui, en mbundu, signifie « divinités ». Voir JOHN THORNTON, « Religious and ceremonial life in Kongo and Mbundu areas, 1500-1700 », in Heywood, L. M. (dir.), Central Africans and cultural transformations in the American diaspora, Cambridge, Cambridge University Press, 2002, pp. 7190, ici p. 76Google Scholar. Au sujet du calundudans le Brésil colonial, voir L. DE MELLO E SOUZA, O diabo…, op. cit., pp. 263-269 ; ID., « Revisitando o calundu », inL. GORENSTEIN et M. L. T. CARNEIRO (dir.), Ensaios sobre a intolerância, São Paulo, Humanitas, 2002, pp. 293-317 ; et LUIZ MOTT, EscravidÃO, homossexualidade e demonologia, São Paulo,Ícone, 1998, pp. 87-117.

101 - Lettre du capitaine en chef de São Francisco do Conde, Joaquim Ignacio de Siqueira Bulcão au capitaine en chef de Santo Amaro Albuquerque, São Francisco do Conde, 25 juin 1807 : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

102 - JOÃO DOS REIS, « Magia jeje na Bahia: A invasão do calundu do Pasto da Cachoeira, 1785 », Revista brasileira de história, 8, 16, 1988, pp. 57-81.

103 - « Rol dos escravos prezos pelos officiais do terço das ordenanças desta Vila de São Francisco, e pelo Juiz Ordinário [23 de junho de 1807] » : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.

104 - PIERRE VERGER, Notícias da Bahia – 1850, Salvador, Corrupio, 1981, pp. 221-228, avait indiqué 1826 comme date du premier enregistrement du mot « candomblé ».

105 - YEDA PESSOAS DE CASTRO, Os falares africanos na interaçÃO social do Brasil colônia, Salvador, Centro de Estudos Baianos da UFBa, 1980, pp. 18-19. Sur la signification et l’usage courant du terme candomblé, voir VIVALDO DA COSTA LIMA, A família de santo nos candomblés jeje-nagôs da Bahia: Um estudo de relações intra-grupais, Salvador, Universidade Federal da Bahia, 1977, pp. 9-12.

106 - Albuquerque au comte da Ponte, 22 juin 1807 et capitaine Luis Felix Calmon à Albuquerque, 18 juin 1807 : APEBa, Capitães-mores…, op. cit.