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Vagabondage et Société pastorale en Amérique latine (spécialement au Chili central)

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Mario Gongora
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A. Vexliard indiquait récemment qu'il n'existe pas de définition tout à fait exhaustive du vagabondage. Le vagabondage est un phénomène qui présente des formes très diverses suivant les structures historiques dominantes, sans parler du vagabondage élémentaire, simple répercussion de catastrophes naturelles ou humaines. Le caractère qui paraît essentiel dans ce mode de vie est moins le déplacement en soi que l'irrégularité, le retreatism au sens défini par R. Merton, la déviation face aux finalités et institutions sociales. Il existe un vagabondage agressif, qui tend à coïncider avec le banditisme, et il en existe un autre, pacifique, proche de la mendicité. Mais, au fond, le vagabondage ne s'identifie jamais pleinement avec ces formes fixes et comme institutionnalisées elles aussi. Dans son âge d'or, au Moyen Age, le vagabondage fut en relation avec des phénomènes culturels aussi importants que les pèlerinages, les croisades, le métier de jongleur.

Type
Rétrospective Coloniale
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 21 , Issue 1 , February 1966 , pp. 159 - 177
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1966

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References

page 159 note 1. Vexliard, Alexandre, Introduction à la sociologie du Vagabondage, Paris 1956 Google Scholar, ouvrage que j ‘ ai pu connaître gráce au professeur Ruggiero Romano. — La législation royale castillane (Novísima Recopilación, Lib. XII , tit. 31) apporte, au XVIIIe siècle, beaucoup d'éléments concrets descriptifs du vagabondage espagnol, qui s'ajoutent aux traits déjà transmis par la littérature.

page 160 note 1. Martin, Norman F., Los vagabundos en la Nueva España. Siglo XVI, Mexico 1957.Google Scholar — Voir aussi les pages sur les « déclassés » dans S. Bagu, Estructura social de la Colonia, Buenos Aires 1952.

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Pour le XIXe siècle, Orlando Carracedo, Vagantia, conchabo y levas en la legislación del litoral (Anuario del Instituto de Investigaciones Históricas, Universidad de Rosarie, 1958); Trayectoria del gaucho rioplalense (Ibid., 1961).

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La guerre et les événements dans la zone « contestée » entre Santa Catarina et Paraná, entre 1912 et 1916, avec tous ses signes précurseurs, sont maintenant le mouvement mystique populaire le mieux décrit et analysé, dans son contexte social et psychique collectif, grâce surtout à Maria Isaura Pereira de Queiroz (La « guerre sainte » au Brésil : le mouvement messianique du « Contestado », Universidado de Sao Paulo, 1957) et à Oswaldo R. Cabral (Jeao Maria, Brasiliana 1960).

page 168 note 1. Voir mon Origen de los « inquilinos » de Chile Central, Santiago 1960. Il n'y a pas encore une monographie sur le peon rural ; quelques lumières sur lui dans Marcello Carmagnani, El Salariado minero en Chile Colonial, Santiago 1963, où l'on trouve aussi des données sur le vagabondage en pays minier.

page 169 note 1. Santos Martinez, Pedro, Hisloria Económica de Mendoza durante el Virreinato, Madrid 1961, 36 Google Scholar et ss. — V. Pérez Rosales, Recuerdos del Pasado, éd. 1910, 155.

page 169 note 2. Arch. Nat., « Cabildos de Serena », 13.

page 170 note 1. Pour la suite, CG = Arch. de la capitauia General, dans l'Arch. Nat. du Chili; RA = Arch. de la Real Audiencia, ibid. — J'ai tracé le contour général du vagabondage chilien en résumant des données éparses dans CG : 24 (478, 479) ; 111 (1965) ; 117 (2079, 2084) ; 123 (2153 et une pièce non cataloguée) ; 284 (4319) ; 287 (4351, 4356) ; 292 (4427, 4430 et une pièce non cataloguée) ; 294 (4459) ; 298 (4506) ; 299 (4509, 4510, 4516 et quatre pièces non cataloguées) ; 301 (une pièce non cataloguée) ; 302 (4558) ; 304 (4590, 4609, 4610, 4613 et deux pièces non cataloguées) ; 306 (4629 ; 307 (4638, 4644, 4645, 4647 et une pièce non cataloguée) ; 309 (4673) ; 310 (4696, 4704 et quatre pièces non cataloguées) ; 311 (4712, 4716) ; 313 (4737, 4741) ; 315 (4759) ; 819 (4827) ; 805 et une pièce non cataloguée). — RA : 1009 p. 3 ; 1099 p. 2 ; 1203 p. 3 ; 1302 p. 1) ; Arch. Jud. Rancagua 37 p. 8 ; 719 p. 1.

page 172 note 1. Pereira Salas, Eugenio, Alegrías y juegos coloniales, Santiago 1947.Google Scholar — Toute la caractérisation folklorique du vagabond devrait être plus poussée, mais je n'en ai pas la compétence. Le Professeur Juan Uribe-Echevarria me communique une décima traditionnelle sur la tendance errante de l'homme du peuple chilien, à travers régions et métiers. — E. Dantel Argandona, El bandido en la literatura chilena (Bol. Ac. Chil. de la Historia, 1935).

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page 174 note 1. CG 507, n” 6437 ; CG 909, n° 16732 : la frontière pehuenche en 1786-90. Sergio Sepulveda, Otro aspecto dcl tráfico colonial con la ‘provincia de Cuyo (Informationes geogrâfieas, Santiago, 1959).

page 176 note 1. B. Vicuna Mackenna, La guerra a muerte, Santiago 1868. — Pour les Pincheira, outre les pages que l'on trouve chez les historiens du XIXe siècle (Gay, Barros Amunategui dans son Étude sur Borgono ; Sotomayor Valdès dans son Histoire de Prieto, etc.), voir Tomas Guevara, LOS araueanos en la Revolución de la Independencia, Santiago 1910, 888 et ss. Edmundo Correas, Mendoza 1822-62 (dans Levene, Hist. Nación Argentina X, 137 ss.). 70.

page 176 note 2. Tomas Guevara, Los Araueanos…, 415 s.