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Les Contes de Perrault

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Abstract

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Type
Débats et Combats
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1970

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References

1. French Review, oct. 1969, pp. 188-189. L'oeuvre maîtresse de J. Barchilon reste une édition critique du manuscrit de 1695 des Contes, que nous avons eu la sottise de laisser partir outre-mer, dans une vente aux enchères en 1953. Sur les erreurs et les bévues de cet éminent universitaire, celles que je signale pp. 222, 289 et 319 de mon livre, en donneront une idée. Pour le divertissement des lecteurs des Annales, voici une de celles que je n'ai eu ni le goût ni la place de signaler jusqu'ici et qui, plus subtile, nous livre la façon dont J. Barchilon reconstitue en quelques lignes la « psychologie » du Roi, de Colbert et de Perrault, générosité et délicatesse d'un côté, honte et modestie de l'autre. « M. Perrault (écrit Huygens) chez M. Colbert, a la charge de contrôleur des Bâtiments que le roi lui a donné gratis. » Ce dernier détail, commente Barchilon, est nouveau. Dans ses Mémoires, celui qui deviendra l'auteur des célèbres Contes n'a pas indiqué qu'il avait obtenu gratuitement cette importante charge. Il est probable que, dans ses Mémoires, qu'il écrivit à soixantequinze ans pour ses seuls descendants (sans souci de publication), il aura eu honte d'admettre qu'on ait dû lui « donner » et qu'il n'ait pas pu acheter, selon l'usage alors courant, sa charge de contrôleur. De fait, il n'a peut-être pas compris le grand honneur qu'on lui faisait. Il ne devait ce nouveau poste qu'à son seul mérite ». Cette page d'anthologie — petit chef-d'oeuvre d'humour involontaire — a été publiée dans la revue XVIIe Siècle, 1952, n° 56, p. 22.

2. Bellemtn-Noel, Jean : « Contes et Mécomptes », revue Critique,262, mars 1969, pp. 250264 Google Scholar. On rapprochera utilement la métaphore du « démon » du calembour contenu dans le titre de ces « notes méthodologiques ». Ces deux indices, choisis parmi d'autres, me semblent signifier que notre auteur, bien qu'il veuille traiter le problème des méthodes, ne l'aborde qu'à partir d'un univers esthétique et « ludique », en s'enfermant le plus souvent dans le domaine du jeu, et d'abord du jeu de mots, les mots finissant par prendre la place des réalités.

page 640 note 1. Voir la préface de Baucomont, Jean à : Comptines de langue française, Seghers, 1961 Google Scholar.

page 641 note 1. Revue Histoire littéraire de la France, numéro spécial sur « Sciences Humaines et Histoire littéraire », décembre 1970, « La source oubliée de deux fables de La Fontaine ».

page 641 note 2. « Sur deux poèmes de jeunesse des frères Perrault », Annales, n° 4/1969.

page 644 note 1. Je trouve très révélateur que certains « éreintements » dont j'ai parlé utilisent dans un premier temps les éléments nouveaux que j'ai apportés (par exemple le nombre très élevé de querelles de paternité que contient la vie de Perrault) comme s'il s'agissait de détails connus ou remarqués depuis longtemps, puis dans un second temps affirment que je n'ai finalement rien apporté de réellement nouveau. Je n'avais jamais jusqu'à présent insisté sur la nouveauté de ces détails, car j'estime qu'il s'agit de bien petites découvertes ; si je le fais aujourd'hui, c'est surtout pour dire qu'elles sont vraiment à la portée du premier venu : il faut et il suffit de poser d'une manière plus claire et plus profonde le problème des méthodes en matière d'histoire culturelle.

page 644 note 2. On mesurera mieux la légèreté scientifique et l'imprudence de ceux qui, tout en ignorant superbement les travaux de la psychologie contemporaine sur les jumeaux, ont cru pouvoir traiter mon hypothèse par le dédain. « Cette abracadabrante histoire de jumeaux », J.-B. Barchtlon, art. cit. « Aimez-vous les jumeaux ? On en a mis partout. Sincère ou parodique, ce délire interprétatif atténue sensiblement l'acrimonie du reste de l'ouvrage. Depuis Plaute, les jumeaux sont décidément dispensateurs de gaieté. » Pascal Pia, Carrefour, 5 mars 1969. « (L'auteur) tend à rendre à Perrault Darmancour un rôle dans la composition des Contes. Mais le recours à la psychanalyse nous semble offrir des arguments trop fragiles pour que la thèse soit concluante » (Jean Chupeau, Revue d'Histoire Littéraire de la France, mai-août 1969, note additive à un compte rendu de l'édition Garnier des Contes). Ces critiques, apparemment fort peu au courant du développement et des méthodes des sciences humaines, ne semblent même pas entrevoir que, pour critiquer une hypothèse scientifique, il ne suffit pas de dire qu'elle est fragile, abracadabrante ou risible, mais qu'il faut, en connaissance de cause, discuter les faits scientifiques sur laquelle elle repose (qui sont d'ailleurs ici d'abord d'ordre psychologique et sociologique, puis psychanalytique) ou alors montrer que ces faits nouveaux n'existent pas.

page 645 note 2. D'importants travaux publiés récemment nous apportent, au sujet de l'accueil réservé aux jumeaux au XVIIe et au XVIIIe siècle, un certain nombre de documents qui vont dans le même sens. Voir par exemple H.-J. MARTIN, Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle, Droz, 1969, p. 511 et G. BOLLÈME, Les Almanachs Populaires à Paris au XVIIe et au XVIIIe siècle, Essai d'histoire sociale, p. 91.

page 650 note 1. Dans un esprit très proche, Mialaret, G. distingue quatre types différents de lecture dans sa synthèse fondamentale l'Apprentissage de la lecture, P.U.F., 1966 Google Scholar.