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Les plantations de cacaoyers en pays Yoruba: Un exemple d'expansion économique spontanée

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Une des Voies les plus sûres du progrès économique de l'Afrique tropicale (mais pas nécessairement l'une des plus étudiées) est le développement de plantations pérennes par l'initiative des habitants. Comment les Africains créent-ils de telles plantations, comment sont maîtrisées de nouvelles techniques agricoles, comment concilier la pérennité des plantations et les incertitudes du régime foncier ? Comment sont dégagés les capitaux nécessaires ? Mais les Africains ne démontrent-ils pas qu'il faut bien peu de capitaux pour créer de telles plantations ? Ces questions probablement importantes pour l'avenir de l'Afrique peuvent être utilement examinées en Nigeria sud-occidentale ; les cacaoyères yoruba, incontestable réussite économique, y ont fait l'objet d'un livre important.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

page 60 note 1. Galletti, R., Baldwin, K. D. S., Dina, I. O. : Nigérian Cocoa Farmers, An Economie Survey of Yoruba Cocoa Farming Families (Nigeria Cocoa Marketing Board, Oxford University Press, 1956, 744 pages)Google Scholar. — L'ouvrage, outre ses diverses qualités, est un merveilleux répertoire des finesses des systèmes de mesure britanniques : les valeurs sont en demi-pennies, pennies, dixièmes de shilling, shillings, florin, dixièmes de livre, livres ; les longueurs en furlongs ; les surfaces en acres et dixièmes d'acre ; les volumes en gallons et dixièmes de gallon ; les poids en tonnes longues, en cwt (hundredweight, c'est-à-dire 112 livres), en livres, en dixièmes de livre, en grammes.

page 64 note 1. Certains ont eu la tentation d'expliquer les particularités de la civilisation Yoruba par des conditions naturelles spécialement favorables, par une sorte de déterminisme forestier. Le raisonnement est le suivant : à latitude égale, le pays yoruba est un peu moins pluvieux que la contrée située à l'est ; l'isohyète de 1 500 mm s'infléchit en effet un peu vers le sud en pays yoruba. Le résultat aurait été la substitution de la forêt « sèche » à la forêt « humide » ; or la forêt sèche créerait des conditions plus favorables à la civilisation parce qu'elle est plus facile à détruire. Même en admettant que les forêts naturelles aient bien connu la répartition que nous avons dite, il reste difficile d'accepter les conséquences historiques et culturelles que l'on veut déduire d'une telle répartition. Que dire de valable pour le Bénin qui, lui, a connu une expansion de civilisation dans des conditions à peu près vraiment équatoriales ? Pourquoi la forêt sèche aurait-elle été « civilisatrice » dans le cas des Yoruba et indifférente en d'autres parties de la Nigeria ? Pourquoi, par exemple, la pointe de savane à palmiers à huile qui se place à l'est du delta du Niger, non loin du rivage, en bordure d'un grand fleuve, à portée de la vallée de la Bénué, pourquoi cette savane n'a-t-elle pas vu naître une civilisation de même niveau que la civilisation yoruba ?Bien entendu, il est probable que cette pointe de savane est due aux défrichements humains, mais cet effort humain n'a pas débouché sur des formes évoluées de civilisation.

page 72 note 1. Ogbomosho, 140 000 ; Oshogbo, 123 000 ; Ife, 111 000 ; Iwo, 100 000 ; Abeokuta, 84 000 ; Oyo, 72 000 ; Ilesha, 72 000 ; Iseyin, 50 000 ; Ede, 50 000. On lira avec beaucoup de fruit, sur cette question, les intéressants articles de Mitchel, M. N. C. : Some comments on the growth and character of Ibadan's population (Ibadan, University Collège, Département of Geography, Research notes, n° 4, décembre 1953, 15 p.)Google Scholar et The Nigérian Town, distribution and définition (ibidem, n° 7, avril 1955, pp. 3-13). Signalons à ce propos la brillante activité du Département de Géographie de l'University Collège d'Ibadan sous la direction du Professeur B. J. Garnier.

page 78 note 1. Miss Haswell, M. R., Economies of Agriculture in a Savannah Village (Londres, H M S O, Colonial Office, 1953, 142 p.)Google Scholar.

page 81 note 1. On trouvera de très utiles renseignements sur les planteurs africains dans les travaux suivants : A. Kobben, Le planteur noir (Institut français d'Afrique noire, Ktudes éburnéennes, V, 1956, pp. 7-190). — Société paysanne et problèmes fonciers de la palmeraie dahoméenne (Paris, Ortsom : L'Homme d'Outre-Mer, 2, 1956, 147 p.). — Holas, B., « Le paysannat africain devant le problème des cultures ind istrielles : l'exemple des Oubi » (Côte d'Ivoire) (Revue de l'Institut de Sociologie, Bruxelles, 1957, p. 219233)Google Scholar et L'évolution du schéma initiatique chez les femmes Oubi (région de Tai, O'ite-d'Ivoire) (Africa, 1957, p. 241-250).