Hostname: page-component-848d4c4894-x24gv Total loading time: 0 Render date: 2024-05-17T01:26:54.105Z Has data issue: false hasContentIssue false

Pour une histoire de la Sensibilité

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Extract

Voici vingt ans bientôt que Lucien Febvre a publié un de ses plus beaux articles : « Sensibilité et Histoire », où il invitait de façon si-pressante les historiens à faire une place dans leurs recherches et leurs explications aux sentiments, passions ou émotions collectives et singulières des hommes : « Tant que ces travaux nous feront défaut, il n'y aura pas d'histoire possible. » Publié dans la tourmente (en 1941), son appel n'a sans doute pas eu sur l'heure tout le retentissement souhaitable. Aujourd'hui encore, l'énumération serait vite faite des ouvrages qui depuis lors ont fourni quelque élément valable de réponse.

Type
Courrier Critique
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1959

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Lucien Febvre, « La Sensibilité et l'Histoire », Annales d'Histoire Sociale, 1941.

2. Citons cependant le Cahier des Annales n° 8, signé Alberto Tenenti, La vii et la mort à travers l'art du XVe siècle. L'auteur vient d'ailleurs de reprendre ce propos et de le prolonger, dans une édition italienne (Il senso délia morte e Vamore délie vita nel rinascimento, Turin, 1957), dont il sera rendu compte ultérieurement ici. — Lucien Febvre lui-même à plusieurs reprises est revenu sur la question : citons notamment sa belle note : « Le besoin de Sécurité ; histoire d'un sentiment », Annales, 1956, n° 2, p. 244.

3. Ainsi l'alerte petit récit de la Révolution de 1848 en France (Paris, 1948), par Jean Dautry, fait une large part à la peur des possédants : Georges Lefebvre, dans la préface qu'il a donnée à cet ouvrage, souligne avec soin cette préoccupation de l'auteur (cf. p. 8).

1. Reinhakd, M., « Nostalgie et service militaire pendant la Révolution », Annales historiques de la Révolution française, 1958, n° 1.Google Scholar

2. Art. cité, reproduit dans Combats pour l'Histoire, Paris, Armand Colin, 1953, p. 230.

3. Palou, Jean, La Peur dans l'Histoire, Paris, Editions Ouvrières, 1958, 128 Google Scholar p., coll. « Vous connaîtrez ».

4. Heer, Friedrich, Sieben Kapitel aus der Geschichte des Schreckens, Zurich, Max Niehans Verlag, 1958, 164 Google Scholar p.

5. Lefebvre, Georges, La Grande Peur, Paris, Armand Colin, 1934 Google Scholar, réédité avec des compléments en 1957 au Centre de Documentation Universitaire.

1. Mounier, Emmanuel, La Grande Peur du XXe siècle, Paris, Ed. du Seuil, 1948.Google Scholar

2. Il s'agit d'un soldat qui pleure la nuit : du moins l'écrit-il… Plus haut, un capitaine médit de la montagne savoyarde (p. 2). M. Reinhard note : « Cette attitude à l'égard de la montagne correspond à l'état de la sensibilité à cette époque. » Mais voilà qui ferait déjà l'objet d'une discussion : la montagne chantée par Jean-Jacques étaitelle si décriée ?

1. Trénard, Louis, Histoire sociale des idées : Lyon, de V « Encyclopédie » au Pré-Romantisme, 2 vol., Paris, P.U.F., 1958, 824 p.Google Scholar, coll. « Cahiers d'Histoire », n° 3.

2. Du moins cite-t-il Lucien Febvre dans sa communication au Congrès de Littérature comparée.

3. Sous les deux grands titres : tome I, La Philosophie des Lumières (1770-1793, tome II : L'éclosion du mysticisme (1794-1815), voici le plan suivi : 1.1, Le rayonnement lyonnais, les milieux sociaux, enseignement et débats pédagogiques, témoignages de culture, les grands courants de pensée, la pensée militante, traditions et aspirations nouvelles, le climat terroriste ; t. II, Les tentatives des idéologues, la rénovation scolaire, la société nouvelle, les conceptions économiques, la formation de la jeunesse, la renaissance spiritualiste, classicisme et romantisme. Ce plan alambiqué n'a pas cherché à épargner les redites : les milieux scolaires à la veille de la Révolution sont contre le latin (p. 92), pour (p. 97), contre (p. 107), etc. ; l'occultisme est défini p. 184, puis dans les mêmes termes, p. 429. Le foisonnement des réalités (et des fiches du chercheur) explique certes ces redites : mais l'index matières a été oublié, ce qui est plus grave.

1. L. Trénard, 1.1, p. vm.

2. ID., ibid., p. 69.

3. Ibid., p. 211.

1. L. Trénard, t. I, p. 235 et suiv. ; Bergasse et Law, p. 247.

1. L. Trénard, t. I, p. 92.