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Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Le livre que j'ai consacré à la Ligue parisienne propose une méthode et un certain nombre de conclusions — provisoires, faut-il le préciser . Robert Descimon conteste la méthode et, pour l'essentiel, rejette les conclusions. Son article étant riche, remarquablement documenté, souvent brillant, l'on comprendra que je tente ici de préciser ma pensée, non point dans un souci de présenter une « défense et illustration » d'un ouvrage qui n'avait pas d'autre ambition que de provoquer le débat, mais bien parce qu'il me semble qu'il y a là matière à un échange d'idées fécond.
Following upon the polemical article by R. Descimon (supra), this article takes up the main aspects of the Ligue parisienne that were studied in my book Le Parti de Dieu…
My method served to establish who were the leaders of the Ligue parisienne and thereby to chart the successive stages of ils development.
As to the organization of the Ligue parisienne, I maintain that it had a distinctly modem, partisan character—that of an authoritarian “party” whose totalitarian core is quite obvious.
With regard to the seizure of power and the means of action, most notably the use of revolutionary terror, the latter, according to R. Descimon, is impossible in Ancien Régime France, but, in my view, is perfectly illustrated by the events of the Ligue.
I perceive the roots of the motivation of the Ligue's members in the inseparable convergence of religious passion and social frustration : this explains both the make-up of the leadership as well as the dislocation of the party. This break-up was caused by the radicalization of advanced elements and the disengagement of the moderate ones. The model proposed in Le Parti de Dieu… provides a convenient frame of reference for the comparative study of revolutionary phenomena of this type.
1. E. Barnavi, Le parti de Dieu…, p. 9.
2. E. Barnavi, ibid.
3. Id. p. 26.
4. E. Barnavi, op. cit., p. 91.
5. En attendant l'article que nous promet R. Descimon (n. 36 de son article ci-dessus), je ne puis que prendre acte des corrections et du supplément d'informations qu'il apporte. Certaines de ces corrections-—Courcelles, Anroux, plusieurs marchandsiLe parti de Dieu…, p. 282, n° 222 ; p. 296, n° 314). me semblent toutefois contestables, toujours sous réserve d'informations supplémentaires. Souvent, les sources se contredisent et les recoupements sont malaisés. De même, les qualités et « professions » varient, ou se complètent, avec les sources. En ce qui concerne les commissaires au Chàtelet, cependant (” La Ligue à Paris… »), ils sont le plus souvent qualifiés de « noble homme maître » (voir par ex. pour Anselme Louchart, A.N.. Min. cent., I, 2 et passim).
6. E. Barnavi, op. cit., p. 197.
7. Ibid. ; Registre des délibérations, 10, 147-151.
8. Ibid., pp. 154-155 ; E. Barnavi, p. 198.
9. E. Barnavi, p. 189.
10. H.-G. Koenigsberger, «The Organization of Revolutionary Parties…», op. cit., dans Descimon, n. 21.
11. P.-V. Palma Cavet, Chronologie novenaire.., p. 21.
12. Ibid.
13. E. Barnavi, p. 190.
14. Le procès-verbal d'un nommé Nicolas Poulain…, dans L. Cimber. et F. Danjou, Archives curieuses de l'Histoire de France, \” série, t. Xi, Paris, Beauvais. 1836, p. 300.
15. Dialogue d'entre le Maheustre et le Manant, s. e., 1595, p. 90.
16. « Une tradition terroriste », Magazine littéraire, n° 168. janvier 1981, p. 14.
17. E. Barnavi, p. 259.
