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Une histoire économique des Etats-Unis

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Le Livre de Harold Underwood Faulkner est dans son pays un véritable classique : la première édition date de 1924, la septième, sur laquelle a été faite la traduction française, de 1954. Ce succès s'explique par la solidité de l'information et la clarté de l'exposé. Le terrain, il est vrai, était préparé. Dès l'origine, ou presque, il apparut que toute fondation coloniale et, à plus forte raison, l'occupation d'un vaste arrière-pays est une entreprise impliquant gains et pertes, exigeant de fréquents bilans. Les séries statistiques, du moins pour le commerce extérieur, remontent à l'époque coloniale ; le premier recensement de la population date du lendemain de l'Indépendance (1790), et les « Censers » décennaux ont progressivement couvert les principaux aspects de la vie nationale. Sur les mécanismes économiques, des opinions raisonnées s'exprimaient dès le XVIIIe siècle. Et surtout depuis la fin du XIXe siècle, les recherches historiques se sont multipliées, analysant les « conjonctures » passées en leurs éléments matériels et psychiques.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

Page 151 note 1. Harold Underwood Faulkner, Histoire économique des Etats-Unis d'Amérique, des origines à nos jours. Adapté de l'anglais par Odette Merlat-Guittard, préface par Ernest Labrousse (p. VII-XV). Bibliographie par Paul Leuilliot (p. 737-749). Paris, Presses Universitaires, 1958, 2 vol. in-8°, p. VII-XV et 3 754, 54 fig., cartes et graph. ; 1.500 francs le vol.

Page 151 note 2. Un bon nombre de ces travaux sont cités, mais trop rarement avec leurs dates. L'édition française contient heureusement une ample bibliographie due à Paul Leuilliot, qui complète celle de l'original. Les cartes et graphiques sont clairs et instructifs — quelques légendes sont à revoir —, mais on cherche en vain une table des figures.

Page 152 note 1. La traduction n'est pas sans défauts. « So-called » ne signifie pas « soi-disant », mais « ce qu'on appelle » (les guillemets suffisent d'ordinaire). « Ignore », « control » ont des sens différents en anglais et en français. « Pamphlet » signifie brochure, écrit de circonstance ; « officier », agent, fonctionnaire, plutôt qu’ « officier » ; K bankruptcy », faillite, non nécessairement banqueroute. Le vocabulaire américain prête à méprises. « Buffalo » signifie bison, non buffle ; « cattle » ou « neat cattle », gros bétail, bovin ; « corn » (sous-entendu « Indian»), maïs ; « farmer », cultivateur, qu'il soit fermier ou propriétaire ; « industry » a un sens beaucoup plus large qu'industrie : exploitation, activité productrice ; « méat packing », non emballage, mais préparation, conditionnement de la viande. La « town » de Nouvelle-Angleterre n'est pas une ville, mais un territoire grand ou petit, organisé administrativement, par opposition aux établissements épars ; « township », qui a le même sens, désigne aussi l'unité d'arpentage des terres publiques. Les « border States » ne sont pas les Etats frontières, mais les Etats bordiers (du Sud).

On ne méconnaît pas les difficultés de la traduction. Il y a dans toutes les langues des termes intraduisibles parce que les choses qu'ils désignent n'existent pas ailleurs. Mais alors, pourquoi, dans les cas douteux, ne pas avoir donné le mot anglais, avec un équivalent approximatif ou une note explicative ? Question plus délicate : la conversion du complexe système de mesures anglaises ? On pouvait conserver sans inconvénient grave les unités commerciales usuelles : mais les mesures géographiques de longueur, surface, altitude, auraient dû être ramenées au système métrique, sans qu'on ait besoin de consulter la table d'équivalences mise en tête de chaque volume. De même, bien que l'auteur ne l'ait pas fait, on pouvait arrondir les nombres statistiques : on sait en effet que le troisième chiffre est rarement sûr et plus rarement encore significatif.