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Stanisław Ossowski ou la continuité de la sociologie polonaise

Published online by Cambridge University Press:  28 July 2009

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Abstract

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Notes Critiques
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Copyright © Archives Européenes de Sociology 1979

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References

* Les œuvres complétes de Ossowski, Stanislaw ont été publiées en polonais: Dziela (Warszawa, Pwn)Google Scholar, en 6 tomes:

I (1966) U podstaw estetyki [Les bases de l'esthétique[;

II (1966) Wieź spoleczna i dziedzictwo krwi [Le lien social et l'héritage du sang];

III (1966) Z zagadnień psychologii spolecznej [Des problèmes de la psychologie sociale];

IV (1967) O nauce [De la science];

V (1968) Z zagadnien struktury spolecznej [Des problèmes de la structure sociale];

VI (1970) Publicystyka, Recenzje, Poslovie Wspomnienia [Articles variés, comptes rendus, post-face, in memorandum].

Le tome V est compose presque entièrement par un ouvrage publié à Lodz en 1957, Struktura Klasowa w spolecznej swiadomości, le seul à être traduit en français: La structure de classes dans la conscience sociale (Paris, Anthropos, 1971)Google Scholar.

(1) Cf. Manichejskich, Z nastrojów, Œuvres, III, p. 191Google Scholar.

(2) On trouvera une biographie succincte dans The Polish Sociological Bulletin, XXIX (1974)Google Scholar, numéro consacré entièrement à l'æuvre d'Ossowski; et une présentation complète de sa vie, par l'un de ses élèves, Nowak, S., dans la post-face à ses Œuvres, VI, pp. 433465Google Scholar.

(3) Il s'agit de logiciens et philosophes appartenant à la célèbre école des logiciens de Lwow et de Varsovie (Szkola Lwowsko-Warszawska).

(4) Analiza projecia znaku, in Dziela (Œuvres), IV, pp. 3359Google Scholar.

(5) U podstaw estetyhi, Ire édition (Varsovie 1933) et Œuvres, I.

(6) Déjà en 1926 Ossowski écrit dans son journal que sa recherche sur l'esthetique l'intéresse de moins en moins, car la sociologie lui semble plus intéressante par les perspectives qu'elle ouvre à la connaissance du monde environnant, et même à l'action politique (cf. Nowak, S., Post-face, Œuvres, VI, p. 439)Google Scholar.

(7) Dans les années trente, la sociologie en Pologne est entièrement institutionnalisée: il existe en effet un grand nombre de chaires dans les universités de Varsovie, de Cracovie, de Poznań, de Wilno et de Lwów; plusieurs instituts sociologiques, deux revues, et même un diplôome de magister (maîtrise) en sociologie. Le deuxième congrès des. sociologues polonais, qui a lieu en 1935, rèunit trois cents participants, parmi lesquels plus d'un tiers sont des sociologues professionnels (enseignants et chercheurs). Cf. pour la sociologie polonaise entre les deux guerres mondiales, Markiewicz-Lagneau, J., La formation d'un système sociologique, thèse de doctorat d'État, Paris V, fevrier 1978Google Scholar.

(8) Cf. Szczurkiewicz, T., Moda na socjologię (La vogue de la sociologie), in Ruch prawniczy, ekonomiczny i socjologiczny, IV (1937)Google Scholar.

(9) Dès 1921 on trouve, parmi les collaborateurs de l'lnstitut, des talents aussi remarquables que Oskar Lange, Julian Hochfeld, L. Landau ou S. Rychlinski.

(10) Cf. Préface aux Mémoires des paysans, série II (Varsovie, I.G.S. 1936), pp. vviGoogle Scholar.

(11) Znaniecki, F., Stan obecny technologii spolecznej (L'état actuel de la technologie sociale), in Ruch pravmiczy, ekonomiczny i socjologiczny (1939), p. 323Google Scholar.

(12) Znaniecki, F., W sprawie, rozwoju socjologii polskiej (Au sujet du développement de la sociologie polonaise), Poznan, 1929, p. 3Google Scholar.

(13) Cité d'après S. Nowak, Post-face aux Œuvres d'Ossowski, , op. cit. pp. 456457Google Scholar.

(14) C'est grâce à cette activité d'Ossowski que la Pologne retrouvera dés 1956 un nombre suffsant de sociologues compétents pour pourvoir les premières chaires et entreprendre des recherches. Notons qu'en Union Soviétique par exemple, où la rupture est beaucoup plus longue, il fallut attendre l'année 1964 pour que les premières recherches véritablement sociologiques se mettent en place.

(15) En 1945 la plupart des équipes de recherche en activité avant la guerre ont disparu ou sont dispersées. F. Znaniecki, H. Hertz, F. Gross et G. Ichneiser travaillent dans divers pays étrangers; Czarnowski et Krzywicki sont morts; dans la jeune génération S. Rychlinski, W. Bronikowski, Okiński et bien d'autres ont été tués par les Allemands. Cependant, et pour impressionnant que soit ce sombre tableau, la guerre n'a apporté de fin brutale qu'à l'effort de la sociologie empirique dont l'essor avait été remarquable pendant les années trente. Dans Varsovie détruite à 96 %, il reste bien peu d'archives pour reprendre le travail interrompu par l'invasion allemande. Pourtant, si les instituts de recherche ne se reconstituent pas après 1945 (à l'exception de l'Institut polonais de sociologie qui conservera son activité jusqu'en 1951), on ne saurait considérer les cinq années de guerre comme une interruption dans le système sociologique polonais. Pendant les hostilités, des individus isolés et parfois mêeme des équipes entières continuent à œuvrer, le plus souvent dans la clandestinité; en 1945, il restera assez de survivants pour reprendre le flambeau. Mais au lieu de reprendre leurs recherches, les professionnels notables s'emploient à reconstituer un enseignement: faute d'instituta, la sociologie polonaise renaît dans les chaires des universités: J. S. Bystroń devient professeur à Varsovie, K. Dobrowolski à Cracovie, J. Chalasinski à Lódz (où il retrouve comme maître de conférence S. Ossowski), T. Szczurkiewicz (ancien collaborateur de Znaniecki) à l'Université Kopernik de Torún et a Poznań, où il continue d'enseigner la sociologie d'une manière presque ininterrompue jusqu'à ces dernières années, et R. Mirek, a l'Université catholique de Lublin. De jeunes sociologues, qui s'étaient déjà fait connaître avant la guerre par leurs publications, trouvent des postes de maitres de conférence (docent) ou de professeurs titulaires: J. Obrebski et P. Rybicki à Cracovie, Nina Assorodobraj et J. Szczepanski à Lódz, etc.

(16) Ossowski, W sprawie perspektywy historycznej przy ocenie wspólczesnej socjologii (A propos de la perspective historique dans l'appréciation de la sociologie contemporaine), Studia socjologiczne, no 2 (1961), Œuvres VI, op. cit. p. 315Google Scholar.

Deux types d'explication de cette amnésie historique peuvent être suggérés: tout d'abord ceux qui ont été appelés à enseigner la sociologie après 1956 sont venus dans la majorité des cas de diverses formations scientifiques et politiques, sans être formés spécifiquement au métier de sociologue. Cela a sans doute accentué chez eux un penchant vers la recherche de la nouveauté, seule capable de les situer par rapport à quelques-uns de leurs aînés.

Il est possible aussi que les sociologues phenopolonais des années 60 aient appliqué à la lettre le mot célèbre de Whitehead: «Une science qui hésite à oublier ses fondateurs est perdue», en considérant en effet que la tâche du sociologue consiste à résoudre les problèmes qui se posent hic et nunc et que pour cette tâche l'expérience historique est inutile, voire nuisible.

II est d'autant plus intéressant d'observer dans les années 70 un réveil d'intérêt pour les grands maîtres nationaux. On peut voir, dans cette recherche de «racines», tout simplement une réaction contre la surcroissance de l'empirisme, qui a permis d'avoir toutes les distributions statistiques des comportements humains sans pour autant apporter la moidre lumière sur la nature des phénomènes étudiés. Autrement dit dans l'espoir d'aboutir un jour à un début de synthèse sociologique, on commence par redonner, aussi bien aux phénomènes étudies qu'à la discipline sociologique, leur dimension historique.

(17) Cf. la note sous astérisque, en première page.

(18) En effet Ossowski, dans ses analyses, utilise plus volontiers le terme «sciences sociales» que «sociologie», parce qu'il est intéressé par l'ensemble des phénomènes sociaux dont l'explication ne peut venir que d'une démarche qui intègre toutes les disciplines. D'autant plus qu'il considère le découpage en disciplines telles que psychologie sociale, anthropologie, plus qu'artificiel et n'ayant de sens que sur le plan des analyses institutionnelles. Cf. son introduction aux Particularités des sciences sociales.

(19) Cf. Œuvres, IV, p. 343. Cette conception de la sociologie humaniste est très proche de celle de Znaniecki et plus loin de Rickert.

(20) «Funkcja dziejowa nauki», in Nauka Polska, IV (1923), pp. 835Google Scholar; Œuvres, IV, pp. 9–32.

(21) Cf. O osobliwosciach nauk spolecznych (Varsovie 1963) (Œuvres, IV)Google Scholar.

(22) Cf. Funkcja dziejowa nauki, p. 18.

(23) Maria, et Ossowski, Stanislaw, «Nauka o nauce» (Science de la science), in Œuvres, op. cit. IV, pp. 91102Google Scholar.

(24) Ces questions forment le point de départ d'une réflexion qu'Ossowski développe dans l'article publié en 1937, et intituté «Sciences humaines et idéologic», in Œuvres, op. cit., pp. 103–124.

(25) Cf. Les sciences humaines et l'idéologie sociale, op. cit. p. 107.

(26) Ibid. p. 107.

(27) Ibid. p. 108.

(28) Op. cit. p. 109.

(29) Ibid. p. 109.

(30) A de rares exceptions près, la lutte contre le typhus et la tuberculose apparaît également utile au socialiste et au réactionnaire le plus endurci, ibid. p. 111.

(31) Ibid. p. 121.

(32) Ibid. p. 122.

(33) Ibid. p. 123.

(34) Koncepcje ladu spolecznego i typy przewidywan, in Œuvres, IV, pp. 173–193.

(35) Cf. Ossowski, Stanislaw (Les conceptions de l'ordre social et les types de prévisions), op. cit. pp. 9899Google Scholar.

(36) Ibid. p. 115.

(37) Ibid. pp. 114–115.

(38) Cf. Weber, Max, Économie et société (Paris, Plon, 1971)Google Scholar, surtout chapitre III: «Les types de détermination».

(39) Cf. Durkheim, E., De la division du travail social8 (Paris, PUF, 1967)Google Scholar. Cf. plus particulièrement: Préface de la seconde édition, «Quelques remarques sur les groupements professionnels».

(40) Cf. volume V de ses Œuvres (Varsovie 1968)Google Scholar; tous les textes sur les structures sociales sont écrits entre 1952 et 1956.

(41) «Vers les nouvelles formes de la vie sociale», in Œuvres, V, pp. 327–364.

(42) Op. cit. pp. 359–364.

(43) Ibid. p. 364.

(44) Cf. la note sous astérisque. Nos références se rapportent à la traduction française.

(45) La structure de classes, p. 128.

(46) Ibid. p. 138.

(47) Ibid. p. 142.

(48) La structure de classes, pp. 145–147.

(49) Ibid. p. 150.

(50) Cf. Pojecie struktury spolecznej (La notion de la structure sociale), in Œuvres, V, pp. 1516Google Scholar.

(51) La structure de classes dans la conscience sociale, op. cit. p. 297.

(52) Cf. Ossowski, S., Doktryna marksistowska na tle dzisiejszej epoki (La doctrine marxiste sur le fond du présent), in Myśl wspólczesna (1947) no 12, Œuvres, VI, p. 202Google Scholar.

(53) Ossowski, S., Teoretyczne zadania marksizmu (Les problèmes théoriques du marxisme), in Myśl wspoliczesna (1948) no 1, in Œuvres, VI, p. 203Google Scholar.

(54) Ibid. p. 207.

(55) La doctrine marxiste…, p. 202.

(56) Journal à la date du 25–6–1963, cité d'après postface, op. cit. p. 464.