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Temples a decouvrir en Syrie du Nord d'apres des documents inedits de Mari

Published online by Cambridge University Press:  07 August 2014

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L'architecture des sanctuaires mésopotamiens nous est avant tout connue grâce aux fouilles. Les documents écrits peuvent cependant apporter une contribution essentielle à cette étude, notamment en permettant d'identifier la nature des lieux exhumés par les archéologues. Un des exemples les plus fameux en ce domaine est la tablette séleucide publiée voici vingt ans par J. J. van Dijk, qui donne les dimensions (largeur, longueur et surface) du papāhum du “Bīt rēš” et de l'Irigal à Uruk.

Les trois tablettes qui forment la base de cette communication ont été découvertes dans la salle 115 du palais de Mari. Leur cas est toutefois différent de celui d'Uruk qui vient d'être évoqué; en effet, chacune d'elles décrit un sanctuaire qui n'a pas encore été découvert. Il s'agit d'abord d'un temple situé dans la ville de Kahat, vraisemblablement consacré au dieu Tešub; cette tablette a été identifiée par J.-M. Durand lors de l'inventaire des tablettes de Mari encore inédites, et je lui ai dévolu un article il y a plus de deux ans dont la publication a été malheureusement retardée. Depuis lors, deux autres tablettes du même genre ont pu être identifiées et étudiées. L'une d'elles fournit la description du temple de Bēlet-Apim dans la ville de Šubat-Enlil; le troisième temple ne peut malheureusement être identifié ni localisé en raison du mauvais état de la tablette.

Une telle contribution épigraphique à la connaissance de l'architecture religieuse mésopotamienne m'a semblé former un tribut approprié à la célébration de la British School of Archaeology in Iraq, en particulier à cause de la révélation qu'a constitué la fouille du temple de Tell al Rimah à la fin des années soixante.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © The British Institute for the Study of Iraq 1983

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References

1 van Dijk, J. J., Die Inschriftenfunde, UVB 18 (1962), 60–1 (W. 20030)Google Scholar.

2 Cet article devait paraître initialement dans Syria en 1980. Voir maintenant Charpin, D., Le temple de Kahat d'après un document inédit de Mari, M.A.R.I, 1, Ed. Recherche sur les civilisations, A.D.P.F. (Paris, 1982), 137147Google Scholar.

3 Ce texte est publié dans l'article cité note 2.

4 Note sur les mesures de longueur: 1 ninda = 2 gi (“canne”) = 12 ammātum (“coudées”); 1 ūṭum = ½ coudée; 1 sizûm = ⅓ coudée. Les équivalences dans notrc système métrique ont été calculées sur la base d'unc coudée de 0,50 mètre.

5 Voir M.A.R.I. 1, 141, et Salvini, M., I dati storici, Tell Barri-Kahat 1 (Rome, 1982), 20–2Google Scholar.

6 Pour la localisation de cette ville, cf. B. Groneberg, RGTC 3, 2 s.v. Abum. Cette ville semble avoir été situee dans le sud ou le sud-ouest du triangle du Habur, done pas très loin de Šubat-Enlil. Pour la lecture Apum et non Abum, cf. a-pa-a-yu cité dans ARMT XVI/1, p. 5. L'absence du déterminatif ki ne constitue pas un argument contre l'hypothèse ici présentée: cf. dnin-a-ga-de dans le “panthéon” l. 19 (Studia Mariana, 43). Comparer également avec dnin-Nagar (RGTC 3, 173), divinité de la ville de Nagar située aux environs de Qattunān; Bēlet-Apim présente la même ambiguïté qu'Ištar-ṣarbat, qu'on peut interpréter comme une Ištar-peuplier (Durand, J.-M., RA 74 (1980), 174Google Scholar) ou comme l'Ištar de la ville de Ṣarbat (dans les environs de Tell al Rimah, selon ARMT XVI/1, 30–31).

7 Il convient de citer ici l'inédit TH 82–236, qui énumère des provisions de pain pour Amaduga, les servantes du roi et les enfants du roi (6) i-nu-ma (7) ú-ru-ba-at (8) é dnin-a-ga-de” lors du rite urubâtum du temple de Bēlet-Agade” (le texte date du 7 Hibirtum de l'éponymat d'Ibni-Adad).

8 Je remercie M. Birot, qui a signalé l'existence de cette tablette dans Syria 50 (1973), 3Google Scholar et n. 9, d'avoir bien voulu m'autoriser à la publier.

9 Le revers a entièrement disparu; il ne reste que la dernière ligne de la tranche supérieure (sur la copie, au dessus de la face). La tranche latérale ne semble pas avoir été inscrite, pour autant qu'elle est conservée.

10 XX0 R.A.I., Le temple et le culte (Istanbul, 1975), 138Google Scholar.

11 Cf. R. Glaeseman, Further Textual Evidence Describing the Architectural Features and Functional Aspects of the PAPĀHUM at Mari, dans Al Khalesi, B.M. 8 (Malibu, 1978), 71–81. Noter cependant à propos des maisons privées l'opinion de E. Prang: “(é)-pa-pah war m.E. bei altbab. Privathäusern gelegentlich der Raum, in dem das Ahnenopfer stattfand” (ZA 67 (1977), 226)Google Scholar.

12 Soit le sanctuaire nord-est, selon la description de OIC 20, 83 et le plan Fig. 60. Noter que dans OIP 72, 96 le plan est différent, ce qui s'explique du fait que cette zone a fait l'objet d'un simple nettoyage de surface, sans fouille en profondeur (voir la photo de OIC 20, Fig. 63).

13 RTC n° 145. Voir Heinrich, E. et Seidl, U., MDOG 98 (1967), 28Google Scholar.

14 ADFU 3, 21.

15 A. 2548, dans BARB Classe des lettres, 5° série, 40 (1954), 422.

16 (17) i-na é-gal gišgišimmar (18) ki-sa-al-lu ma-du-tum-ma (19) i-ba-aš-šu-ú (20) 1 ki-sa-al-lam (21) li-iš-ta-as-sí-ku-ši-im-ma (22) i-na ki-sa-al-lim ša-a-ti (23) li-ši-ib (24) a-na ki-di-im la t[u]-š[e-ši-ib-]ši.

17 Sans doute est-ce à ce passage que M. Birot a fait allusion: “M. Dossin veut bien me signaler que, dans une lettre inédite, kisallu désigne non pas la ‘cour’, mais une ‘chambre (qui donne sur la cour)’” (RA 50 (1956), 58, n. 8Google Scholar). De fait, les kisalluhātum font bien un travail de “chambrières”.

18 Pour la théorie des espaces centraux couverts, cf. Margueron, J., Remarques sur l'organisation de l'espace architectural en Mésopotamie, L'archéologie de l'Iraq …, CNRS 1980, 157–69Google Scholar, et l'ouvrage annoncé, ibid., n. 5.

19 Je remercie M. Anbar, qui m'a rappelé cette référence.

20 Pour e/išertum, cf. AHw “ein Innenraum im Tempel”, et voir von Soden, XX° R.A.I. 140.

21 Voir le plan dans Iraq 29 (1967), Pl. XXXGoogle Scholar.

22 WVDOG 67, 17.

23 Voir par exemple l'avis d'A. Moortgat: “wir wissen demnach nicht, ob wir die Cella des Assur-Tempels als sogenannten knickachsigen Tempel ergänzen sollen oder etwa als Langhaustempel”, Die Kunst des Alten Mesopotamien (1967), 81 bGoogle Scholar.

24 L'existence de celui-ci, supposée dan mons article de M.A.R.I. 1, m'a semblée définitivement établie par l'identification de A. 2546.

25 Matthiae, Voir P., XX° R.A.I. 4372 (plan 3, p. 50)Google Scholar.