Hostname: page-component-76fb5796d-dfsvx Total loading time: 0 Render date: 2024-04-29T22:33:34.646Z Has data issue: false hasContentIssue false

French Musicology and the Musical Press (1900–14): The Case of La revue musicale, Le mercure musical and La revue musicale SIM

Published online by Cambridge University Press:  01 January 2020

Abstract

This article uses the case study of the Revue musicale, founded by Jules Combarieu and Romain Rolland in 1901, to analyse the shape of French musicology at the outset of the twentieth century and, in particular, how social issues surrounding research in the social sciences had an important influence on the orientation of the discipline in subsequent decades. Occupying a position at the heart of French musicological activity in the early years of the century, the project was quickly challenged, leading to the creation of the Mercure musical in 1905, which would eventually become the Revue musicale SIM, published by the Société Internationale de Musique (Section de Paris), in November 1909. After an initial presentation of the journal's editorial project, the article then analyses the founders’ intellectual objectives and explores the links between the journal's structure, its anticipated objectives and the evolution of the discipline through the various publications that followed.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © 2015 The Royal Musical Association

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

Footnotes

This article is an extended version of my lecture on the occasion of being awarded the fifty-first Edward J. Dent Medal of the Royal Musical Association on 20 September 2013.

References

1 Both a musicologist and a sinologist, Louis Laloy was a student at the École Normale Supérieure, where in 1904 he completed a dissertation entitled ‘Aristoxène de Tarente et la musique de l'Antiquité’. He studied at the Schola Cantorum with Pierre de Bréville and Vincent d'Indy. From among his work the books La musique chinoise (Paris, 1903), Rameau (Paris, 1908) and Claude Debussy (Paris, 1909) may be singled out.

2 Henry Prunières studied musicology with Romain Rolland at the Sorbonne. In 1913, he submitted his dissertation ‘L'opéra italien en France avant Lulli’, as well as a companion study entitled ‘Le ballet de cour en France avant Benserade et Lully’. In addition to his writings on the life and works of Lully, musical aesthetics in France in the seventeenth century and music during the era of François I, he wrote a biography of Monteverdi (La vie et l'oeuvre de Claudio Monteverdi (Paris, 1926)) and initiated the edition of Lully's complete works, ten volumes of which were published before 1939.

3 A student at the École Normale Supérieure, Paul-Marie Masson took courses with Rolland at the Sorbonne and with Abel Lefranc at the École des Hautes Études Sociales. He also studied counterpoint and composition at the Schola Cantorum. Appointed in 1910 at the French Institute in Florence, he taught the history of French literature and music. He then taught at the Sorbonne from 1931, succeeded André Pirro in 1943 and founded the Institute of Musicology at the Sorbonne in 1951.

4 See Bruno Moysan, ‘Musicologie française: Analyse vs sociologie?’, Espace temps: L'opération épistémologique: Réfléchir les sciences sociales, 84–6 (2004), 132–48 (p. 134). The division in the area of music was further accentuated in 1910, when Ravel and his comrades in Fauré's composition class founded the Société Musicale Indépendante. The new society competed with the Société Nationale de Musique, at that time dominated by the Scholistes.

5 See Romain Rolland, Les origines du théâtre lyrique moderne: L'histoire de l'opéra en Europe avant Lully et Scarlatti (Paris, 1895) and Haendel (Paris, 1910).

6 Lionel de La Laurencie (1861–1933) published various studies on seventeenth- and eighteenth-century French music. Besides his writings on Jean-Marie Leclair and André Campra, and his books on Lully and Rameau, he also authored an important study on the French symphony, L’école française de violon de Lully à Viotti, 2 vols. (Paris, 1922–4).

7 Moysan, ‘Musicologie française’, 136.

8 Consider, for example, the work of Michel Brenet (pseudonym of Marie Bobillier) on Johannes Ockegem (‘Jean de Ockeghem, maître de la chapelle des rois Charles VII et Louis XI: Étude bio-bibliographique, d'après des documents inédits’, Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l’Île-de-France, 20 (1893), 1–32) and Palestrina (Palestrina (Paris, 1906)).

9 A striking example is Vincent d'Indy's revival of Monteverdi's Orfeo and L'incoronazione di Poppea at the Schola Cantorum. Having first presented an abridged concert version of the works in 1905 and 1908, and having published a piano-vocal edition, the Schola then mounted stage productions of Orfeo in 1911 and L'incoronazione di Poppea in 1913. In a reference to the music critic Arthur Pougin, Annegret Fauser notes that d'Indy's initiative was a great success and the work was considered a ‘music drama avant la lettre’ (Annegret Fauser, ‘Archéologue malgré lui: Vincent d'Indy et les usages de l'histoire’, Vincent d'Indy et son temps, ed. Manuela Schartz (Lyons, 2006), 123–33 (p. 128)). Monteverdi's works were considered quite important in the eyes of French musicians and musicologists: Rolland devoted a chapter to Orfeo in his Les origines du théâtre lyrique moderne, and Prunières published a noteworthy biography of Monteverdi in 1926 (see above, note 2).

10 The sections were (1) Diplomatic and General History (Histoire générale et diplomatique), (2) Comparative History of Institutions and Law (Histoire comparée des institutions et du droit), (3) Comparative History of Social Economics (Histoire comparée de l’économie sociale), (4) History of Religious Matters (Histoire des affaires religieuses), (5) History of Science (Histoire des sciences), (6) Comparative History of Literature (Histoire comparée des littératures), (7) History of Art and Drawing (Histoire des arts et du dessin) and (8) Music History (Histoire de la musique).

11 It appears that the papers from the other seven sections of the conference were published in the Annales internationales d'histoire by the publisher Armand Colin. However, for music history, the eighth section of the conference, it was Combarieu who (with Librairie Fischbacher) produced the publication, entitled Congrès International d'Histoire de la Musique (VIIIe Section du Congrès d'Histoire Comparée): Documents, mémoires et voeux (Paris, 1901).

12 In her introduction to the index for Combarieu's journal, Doris Pyee-Cohen calls the Revue musicale ‘the first journal intended for music historians in France’. This is effectively the case, considering the conditions under which the journal was established. Doris Pyee-Cohen, La revue musicale, 1901–1912, Répertoire international de la presse musicale, 2 vols. (Baltimore, MD, 2002), i, p. xix.

13 ‘J'ai l'honneur d'appeler votre attention sur le projet suivant. Il est de nature à intéresser tous ceux qui s'occupent d'histoire, de philologie et d'esthétique. Après entente commune, MM. Romain Rolland […], Emmanuel […], Vincent d'Indy, Aubry […], ancien élève de l’École des Chartes; le soussigné enfin, ont cru que le moment venu de fonder une Revue d'histoire et de critique musicales qui aura pour objet principal d'appliquer à l’étude des oeuvres musicales françaises et anciennes, les méthodes en usage dans les sciences auxiliaires de l'histoire; elle compensera une lacune de notre Enseignement supérieur en rattachant à la philologie un art sans lequel on ne peut avoir une connaissance complète ni de la civilisation et de la poésie antiques, ni de l’évolution qui s'est faite, depuis la Renaissance, dans la civilisation et dans la pensée modernes. Elle fera une large place aussi à l'examen des oeuvres contemporaines. En groupant de nouveaux concours, elle aboutira, je l'espère, à une Histoire générale de la musique.’ Jules Combarieu, Memo, 1 November 1900, Paris, Bibliothèque Nationale de France (hereafter BNF), Collection Romain Rolland, Correspondance. Translations of original sources are by Kimberley White.

14 ‘Nous avons voulu montrer que la musique n’était pas un paria parmi les arts: qu'elle méritait, au même titre que la poésie ou la peinture, d'avoir sa place dans l'histoire de l'esprit humain, dont elle traduit peut-être les plus hautes pensées. […] Nous avons voulu répondre, pour notre part, à [la] noble curiosité [du public], à son désir de s'instruire. Témoins de cette renaissance musicale de notre pays, nous avons voulu en être les humanistes. Donner, sur toutes les questions importantes de l'histoire, des études dignes en tout point des méthodes que nous voyions appliquer autour de nous dans les autres branches de l'histoire, tel fut notre premier souci. Il est possible de parler de Roland de Lassus ou de Couperin, de Rameau ou de Bach sans tomber dans le creux verbiage d'un Fétis ou dans la phraséologie prétentieuse de tel conférencier mondain (du temps passé) […]. Ce n'est pas tout. L'histoire de la musique n'est pas terminée, elle se continue sous nos yeux, par la création d'oeuvres nouvelles. À côté de l'histoire, nous faisions donc, dès le début, une place à la critique […]. De tous côtés les oeuvres surgissent […]. Plusieurs d'entre elles révèlent une personnalité forte; certaines sont d'ordre tout à fait supérieur. Nous sommes voués à l’étude de ces oeuvres; sans parti pris d’école, sans attache avec aucune coterie, nous accueillons ce qui nous semble digne de l'intérêt du public. De la critique comme dans l'histoire, nous procédons textes en mains, nous n'avançons rien sans preuve, et nous n'avons d'autre ambition que de dire notre sentiment.’ ‘À nos lecteurs’, La revue musicale, 2/11 (November 1902), between pp. 497 and 498.

15 The journal discarded the subtitle Revue d'histoire et de critique musicales in 1904, thereafter retaining only the title La revue musicale.

16 Combarieu published a series of studies on musical aesthetics, several of which were printed with the subheading ‘Music from a Sociological Perspective’ (‘La musique au point de vue sociologique’). The first study appeared in the April 1903 issue (La revue musicale, 3/3, 180–3).

17 In the first issue of 1902, Combarieu published a critical commentary of Helmholtz's research as part of a larger study of the ‘systems of musical aesthetics’. Jules Combarieu, ‘Les principaux systèmes d'esthétique musicale: La théorie physiologique: Helmholtz’, La revue musicale, 2/1 (January 1902), 46–8. In the following issue, Combarieu continued the project and added a section on a study by the philosopher Théodule Ribot, La psychologie des sentiments (Paris, 1896); music is discussed in chapter 7, which is devoted to the ‘nature of emotion’ (see esp. pp. 101–7).

18 On the École des Hautes Études Sociales, see Vincent Goulet, ‘Dick May et la première école de journalisme en France: Entre réforme sociale et professionnalisation’, Questions de communication, 16 (2009), <http://questionsdecommunication.revue.org/81> (accessed 4 June 2012). See also Christophe Prochasson, ‘Sur l'environnement intellectuel de Georges Sorel: L’École des Hautes Études Sociales (1899–1911)’, Cahiers Georges Sorel, 3 (1985), 16–38.

19 Alcan created a collection called Bibliothèque Générale des Sciences Sociales, in which he published over four dozen articles taken from courses given at the EHES. See Rémy Campos, ‘Philologie et sociologie de la musique au début du XXe siècle: Pierre Aubry et Jules Combarieu’, Revue d'histoire des sciences humaines, 14 (2006), 19–47 (p. 21).

20 Combarieu's journal announced the creation of the music section in March 1902: ‘Through the administration of M. Alfred Croiset, member of the Institute, dean of the Faculty of Letters, [and] thanks to the contributions of the universities and distinguished specialists, as well as to the dedication of Mlle Dick May, the École des Hautes Études Sociales is thriving. The school has already presented several lectures (at 16 rue de la Sorbonne) on the history of art, which were highly appreciated. One of the directors of this journal, M. Romain Rolland, has the task of organizing a series of courses or lectures on music history next winter. Here is a list of those professors and speakers who have agreed to participate: MM. Pierre Aubry (on the music of the trouvères); Camille Bellaigue (Verdi); A. Bruneau (…); Jules Combarieu (music from a sociological perspective); L. Dauriac (Hérold); H. Expert (Renaissance music); Ch. Malherbe (Mozart); Th. Reinach (Greek music); R. Rolland (the role of music in education); Tiersot (popular music). Some of the lessons will begin in the spring’ (‘Grâce à la direction de M. Alfred Croiset, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des Lettres, grâce au concours d'universitaires et de spécialistes éminents, et au dévouement de Mlle Dick-May, l’École des Hautes Études Sociales est en pleine prospérité. Elle a déjà donné (16, rue de la Sorbonne) plusieurs conférences, sur l'histoire de l'art, qui ont été très goûtées. Un des directeurs de cette Revue, M. Romain Rolland, a été chargé d'organiser pour l'hiver prochain une série de cours ou conférences sur l'histoire de la musique. Voici les noms des professeurs et des conférenciers dont le concours a été promis à M. Rolland: MM. Pierre Aubry (la musique des Trouvères); Camille Bellaigue (Verdi); A. Bruneau (…); Jules Combarieu (la musique au point de vue sociologique); L. Dauriac (Hérold); H. Expert (la musique de la Renaissance); Ch. Malherbe (Mozart); Th. Reinach (la musique grecque); R. Rolland (le rôle de la musique dans l’éducation); Tiersot (la musique populaire). Quelques-unes de ces leçons commenceront au printemps prochain’). ‘École des Hautes Études Sociales’, La revue musicale, 2/3 (March 1902), 131.

21 In the issue printed on 15 December 1906, the journal published a list of members and associates who participated at the EHES. Among the names, one can identify several scientists, including Alfred Croiset, Émile Durkheim, Gabriel Monod and Gabriel Tarde.

22 ‘Il s'agissait de centraliser et d'organiser ce mouvement, de grouper ces forces dispersées, qui cédaient trop volontiers au penchant individualiste du caractère français, toujours enclin au travail isolé, et médiocrement curieux du travail des autres. [… le] second objet était de mettre sous les yeux du grand public une partie du trésor de musique, amassé en vingt ans de recherches silencieuses par les explorateurs du passé français.’ Romain Rolland, ‘Musique’, École des Hautes Études Sociales 1900–1910, ed. Félix Alcan (Paris, 1911), 69–80 (pp. 69–70).

23 See Jann Pasler, Composing the Citizen: Music as Public Utility in Third Republic France (Berkeley, CA, 2009).

24 Ibid.

25 Romain Rolland, ‘La musique et l'histoire générale’, La revue musicale, 2/6 (June 1902), 249–59.

26 ‘On y trouve éloquement exprimées les idées qui ont provoqué la fondation de la Revue d'histoire et critique musicales.’ Ibid., 249.

27 Rolland believed that ‘at the foundation of general history, it is essential to have a kind of comparative history of all forms of art, and omitting even one among them risks rendering the rest of the picture false and useless’ (‘qu’à la base de toute histoire générale, il faut une sorte d’histoire comparée de toutes les formes d'art, et que l'oubli d'une seule d'entre elles risque de rendre erroné et inutile tout le reste du tableau’). Ibid., 253.

28 ‘La musique déroute ceux qui ne la sentent point par eux-mêmes; sa matière semble insaisissable; elle échappe au raisonnement; elle paraît n'avoir aucun contact avec la réalité. Quels secours l'histoire pourrait-elle donc tirer de ce qui paraît, par essence, hors de l'espace, hors de l'histoire? Mais d'abord, il n'est pas exact que la musique se présente, en fait, d'une façon aussi abstraite; elle a des rapports constants avec la littérature, avec le théâtre, avec la vie d'un temps; et il n’échappera à personne que l'histoire de l'Opéra, par exemple, fournira des renseignements intéressants pour l'histoire des moeurs, de la vie mondaine, du goût public. Toute forme de musique est liée à une forme de la société, et la fait mieux comprendre. – D'autre part, en beaucoup de cas, l'histoire de la musique est en relations étroites avec celle des autres arts. Il arrive constamment que les arts influent les uns sur les autres, qu'ils se pénètrent mutuellement, ou que, par un effet de leur évolution naturelle, ils en arrivent, pour ainsi dire, à se prolonger hors de leurs limites, dans celles de l'art voisin.’ Ibid., 250–1.

29 Rolland, ‘Musique’, 71–4.

30 ‘Combarieu cède souvent au “tropisme de l'esthète”’; ‘ne dépasse guère la rhétorique journalistique’. Campos, ‘Philologie et sociologie de la musique’, 24.

31 Ibid., 37.

32 Recall that in his inaugural address at the EHES, later published in Combarieu's journal, Rolland asserted: ‘All forms of music are connected with a certain form of society, and ease its comprehension’ (‘Toute forme de musique est liée à une forme de la société, et la fait mieux comprendre’). Rolland, ‘La musique et l'histoire générale’, 250. In 1903, he gave a lecture at the EHES entitled ‘The History of the Relationship between Music and Intellectual and Moral Life in Italy during the Fifteenth, Sixteenth and Seventeenth Centuries’ (‘Histoire des rapports de la musique avec la vie intellectuelle et morale de l'Italie, aux XVe, XVIe et XVIIe siècles’).

33 Campos, ‘Philologie et sociologie de la musique’, 28. Besides Combarieu and Rolland, three other potential candidates were named: Dauriac, Emmanuel and Georges Houdard.

34 Jules Combarieu, La musique, ses lois et son évolution (Paris, 1907); idem, La musique et la magie: Étude sur les origines populaires de l'art musical, son influence et sa fonction dans les sociétés (Paris, 1909).

35 See Campos, ‘Philologie et sociologie de la musique’, 28.

36 Combarieu, La musique, ses lois et son évolution, 5–6.

37 ‘[Elle] consisterait à se placer au point de vue purement historique, et à ne s'en écarter que pour conclure. On prendrait la musique à sa première apparition connue, et on décrirait, sans se préoccuper de généralisations philosophiques, ses développements à travers les âges. L'acoustique et la physiologie ne formeraient qu'un épisode de la route à parcourir; on les introduirait à leur place dans la succession des faits, au moment où elles ont été constituées comme sciences, c'est-à-dire assez tard. Une fois terminé ce long exposé, on chercherait à en tirer une vue d'ensemble. Cette […] méthode est séduisante parce qu’à la place du théoricien, elle fait parler en quelque sorte les choses elles-mêmes. En réalité elle est impraticable. Si, avant de pénétrer dans une période quelconque de l'histoire, nous ne commençons pas par donner une réponse aussi nette que possible à cette question: qu'est que la musique? comment pourrons-nous reconnaître et surtout interpréter les faits qui nous intéressent.’ Ibid., 6.

38 Campos, ‘Philologie et sociologie de la musique’, 28.

39 Ibid., 29.

40 ‘Au lieu de dire: Voici le fait d'où la musique est sortie, nous dirons: “D'après les documents que nous possédons et d'après leur interprétation légitime, voici qu'elle a été la première fonction sociale de la musique.”’ Jules Combarieu, ‘Cours du Collège de France: Introduction à l'histoire générale de la musique – XI. La musique et la magie (d'après la sténographie de M. Flachat, à Montreuil-sous-Bois)’, La revue musicale, 5/15 (August 1905), 410.

41 The May 1902 issue states: ‘We have been asked by many people to offer some simple, practical music theory exercises (with questions and answers). We warmly accept this proposal, but will do so in a very different spirit from certain music journals that confine themselves to slicing a complete treatise on harmony into small segments. It is unnecessary to go into the details of our method; one will get a good sense from the way in which we put it into practice’ (‘On nous demande de divers côtés de proposer ici, sur la théorie musicale, quelques exercices pratiques et faciles (questions et réponses). Nous donnerons volontiers satisfaction à ce désir, mais dans un tout autre esprit que celui de certains journaux de musique qui se sont bornés à débiter par petites tranches un traité complet d'harmonie. Inutile d'exposer longuement notre méthode; on s'en fera une idée d'après la manière dont nous l'appliquerons’). This was followed by two questions, one on a cadence drawn from a lied by Hugo Wolf, the other on ‘“errors” in harmonization from works by either Classical or contemporary composers’ (‘“fautes” d'harmonie dans les oeuvres des auteurs classiques ou dans celles des contemporains’), which the readers could identify (Louis Laloy, ‘Exercices pratiques’, La revue musicale, 2/5 (May 1902), 236). The readers did not respond immediately, and the articles that followed the initiative comprised analyses by Laloy. For the question on errors in harmonization, Laloy used a Bach cantata (O Ewigkeit du Donnerwort) to discuss first the notions of the classification and function of chords before turning to the chosen passage (Louis Laloy, ‘Exercices pratiques’, La revue musicale, 2/7 (July 1902), 329–33).

42 See, for example, Pasler, Composing the Citizen, 631.

43 ‘We have always been wholeheartedly involved with these ambitions, but it is no small job to render clearly these ancient scores, which are often inaccurate and always incomplete, as the inner voices are rarely included. The harmony was often notated using figured bass, and eighteenth-century musicians were much more accustomed to realizing these figures at sight. The realization of these figures, however, requires a profound understanding of harmony and a strong familiarity of the era's style. Fortunately, we have found such a musician in M. de Lacerda, a student of M. Vincent d'Indy; as experienced as he is learned, only he can carry out such a task’ (‘Nous nous sommes toujours associés de coeur à ces voeux, mais ce n'est pas un petit travail que de tirer au clair une de ces anciennes partitions, souvent fautives et toujours incomplètes: car les parties intermédiaires ne sont que très rarement exprimées; on se contentait de noter l'harmonie au moyen de la basse chiffrée, et les musiciens du XVIIIe siècle, plus instruits que ceux d'aujourd'hui, réalisaient cette basse à la simple lecture. Ce travail de réalisation exige une connaissance profonde de l'harmonie et une grande familiarité avec le style de l’époque. Par bonheur, nous avons trouvé en M. de Lacerda, élève de M. Vincent d'Indy, le musicien éprouvé autant qu’érudit qui seul pouvait mener à bien pareille tâche’). ‘Notre supplément musical’, La revue musicale, 3/9 (August 1903), 355.

44 I am indebted to Cédric Segond-Genovesi for having clearly established the successive name changes from the Mercure musical to the Revue musicale SIM in a summary table from his paper entitled ‘Louis Laloy, Jules Écorcheville et Henry Prunières: Du Mercure à la Revue musicale, fondements et étapes de filiation’, presented at the conference on Prunières organized by the Institut de Recherche sur le Patrimoine Musical en France in February 2010.

45 Letter from Romain Rolland to André Pirro, 18 April 1905, BNF, Collection Romain Rolland, Correspondance.

46 ‘L’école des Hautes Études Sociales me semble tenir à son idée d'une revue musicale. Elle doit faire des démarches auprès d'un éditeur – Si cela réussit, je crois qu'on trouverait là une base scientifique solide, et une indépendance absolue. Ce projet fondrait à la fois l'ancien projet de Bulletin critique qui serait confié à Pirro, et le vôtre, dont vous pourriez causer avec la direction de l’École.’ Letter from Romain Rolland to Jean Marnold, 19 June 1904, BNF, Collection Romain Rolland, Correspondance.

47 Letter from Romain Rolland to M. Issac, 7 January 1906, Romain Rolland, Esther Marchand, Charles Koechlin, Correspondance: Lettres réunies par Germain Louis Viala et Marc-Lerique Koechlin (Mérignac, 2006), 27.

48 Rolland was one of the first contributors to the journal and wrote an article in the first issue entitled ‘Un vaudeville de Rameau’ (Le mercure musical, 1/1 (15 May 1905), 19–24).

49 ‘Vous avez sans doute raison, et je m'exagère les choses. C'est un peu ma manie; j'ai si peur des compromis que j'ai déjà démoli deux ou trois fois ma vie, pour défendre une indépendance, qui peut-être n’était pas menacée […]. Je tâcherai donc de vous aider de mon mieux, dans la revue nouvelle. Pour les Théâtres, je vous demanderai de réserver ma réponse jusqu’à la rentrée d'octobre […]. À vrai dire, c'est aussi une question de goût. Vous louez ma véracité. Vous devez comprendre que je suis écoeuré par le mensonge perpétuel, ridicule et enfantin, du théâtre musical. Vous me direz que d'autant plus il est urgent de la combattre. J'ai grand-peur que ce soit peine perdue et que le mensonge soit à peu près inhérent au genre. Ce sont les écuries d'Augias que vous m'offrez à nettoyer. Il vaudrait mieux les brûler.’ Unpublished letter from Romain Rolland to Jean Marnold, BNF, Collection Romain Rolland, Correspondance, quoted in Alain Corbellari, Les mots sous les notes: Musicologie littéraire et poétique musicale dans l'oeuvre de Romain Rolland (Geneva, 2010), 30–1.

50 A list of the principal contributors (1905–6) was printed on the fourth cover page of the 15 February 1906 issue: Pierre Aubry, Charles Bordes, Raymond Bouyer, Michel Brenet, Ricciotto Canudo, Gaston Carraud, René de Castéra, Jean Chantavoine, Mathilde Daubresse, Claude Debussy, Jules Écorcheville, Jacques-Gabriel Erwyn-Cornélius, Henry Expert, Henry Gauthier-Villars, Rémy de Gourmont, Vincent d'Indy, Émile Jaques-Dalcroze, Francesco de Lacerda, Pierre Lalo, Lionel de La Laurencie, Charles Léandre, André Pirro, Armande de Polignac, Jean Poueigh, Jacques-Gabriel Prod'homme, Odilon Redon, Romain Rolland, Jules Rouanet, Gustave Samazeuilh, Louis de Serre, Martial Teneo, Joseph Trillat, Émile Vuillermoz, Charles-Marie Widor, Colette Willy.

51 Humour, derision and fables were often employed in commentary on contemporary music issues. In the second issue of the Mercure musical, it was Marnold's turn to imagine a dialogue between Mendelssohn and Brahms on Wagnerism in France: ‘Dialogue des morts, I: Mendelssohn et Brahms’, Le mercure musical, 1/2 (1 June 1905), 49–56.

52 Louis de Serre, ‘Réponse à Willy’, Le mercure musical, 1/8 (1 September 1905), 313–19.

53 ‘Échos’, Le mercure musicale, 1/1 (15 May 1905), 46.

54 Beginning with the second issue, the Mercure musical took a stand: Louis Laloy, ‘Au Conservatoire: Le concours de Rome: Une révision nécessaire’, Le mercure musical, 1/2 (1 June 1905), 85. Jean Marnold, ‘Le scandale du Prix de Rome’, Le mercure musical, 1/3 (15 June 1905), 129–33, and 1/4 (1 July 1905), 178–80. In the same issue, immediately following the Prix de Rome competition and on the heels of Théodore Dubois's resignation and the appointment of Fauré, Marnold wrote: ‘M. Gabriel Fauré has just been appointed director of the Conservatoire. A great artist thus replaces an honourable piece of rubbish sporting Jocrisse's beard’ (‘M. Gabriel Fauré vient d’être nommé Directeur du Conservatoire. Un grand artiste remplace une honorable nullité à la barbe d'un prétentieux jocrisse’). ‘Échos’, Le mercure musical, 1/4 (1 July 1905), 184–92 (p. 185).

55 Jean Marnold, ‘Les sons inférieurs et la théorie de M. Hugo Riemann’, Le mercure musical, 1/1 (15 May 1905), 25–38.

56 Le mercure musical, 1/1 (15 May 1905), 19–24. The issue also featured an extract of Colette's short story Vrilles de la vigne, among various articles focused strictly on musical topics.

57 These musicologists also presented lectures at the EHES; the programme for 1905–6 was printed in the 15 July 1905 issue of Le mercure musical (p. 189).

58 The painter, illustrator and caricaturist Charles Léandre (1862–1934) was known mostly for his pastels and his caricatures, published in the Le chat noir, Le Figaro and Le rire.

59 A student of César Franck, Jules Écorcheville (1872–1915) later studied musicology with Riemann in 1904–5 and then defended two doctoral dissertations at the Sorbonne (‘Vingt suites d'orchestre du XVIIIe siècle français’ and ‘De Lulli à Rameau: L'esthétique musicale’). A founder member of the Société Internationale de Musique, he worked on various projects that included developing the Catalogue du fonds de musique ancienne de la Bibliothèque Nationale, 8 vols. (Paris and Bruges, 1910–14).

60 The principal contributors in 1907 included the following: Ernest Ansermet, Pierre Aubry, René d'Avril, Alexandre de Bertha, Ernest Bloch, Charles Bordes, Adolphe Boschot, Xavier-Marcel Boulestin, Raymond Bouyer, Michel Brenet, E. Burlingham-Hill, Joseph Canteloube de Malaret, Ricciotto Canudo, Gaston Carraud, René de Castéra, Charles Chamberlain, Jean Chantavoine, Jacques-Gabriel Erwyn-Cornélius, Mathilde Daubresse, Claude Debussy, Jules Écorcheville, Henry Expert, Arthur Farwell, Edmond Fleg, Amédée Gastoué, Henry Gauthier-Villars, Rémy de Gourmont, Paul Grosfils, Vincent d'Indy, Émile Jaques-Dalcroze, Gaston Knosp, Révérend Père Komitas, Francesco de Lacerda, Louis Laloy, Lionel de La Laurencie, Charles Léandre, Gustave Lyon, Jean Marnold, Paul Masson, Paul-Marie Masson, Octave Maus, Jacques Meraly, Marcel Montandon, Révérend Père Peitavi, André Pirro, Armande de Polignac, Jean Poueigh, Jacques-Gabriel Prod'homme, Jean Rage, Jacques Reboul, Odilon Redon, Louis Regis, William Ritter, du Robec, Romain Rolland, Jules Rouanet, Gustave Samazeuilh, Louis de Serre, Magnus Synnstvedt, Archag Tchobanian, Martial Teneo, Joseph Trillat, Paul Varton, Émile Vuillermoz, Charles-Marie Widor, Colette Willy.

61 ‘Étant en France la seule revue de musique capable de publier des articles étendus, et comptant déjà parmi ses collaborateurs attitrés la plus grande partie des membres français de la Société Internationale’. ‘Avis aux lecteurs’, Le mercure musical et bulletin français de la SIM, 3/1 (15 January 1907), 6–7 (p. 6).

62 Lionel Dauriac, honorary president; Emile Poirée, president; Romain Rolland, vice-president; Jacques-Gabriel Prod'homme, secretary; Jules Écorcheville, treasurer; Lionel de La Laurencie, archival librarian; Charles Malherbe, member; Louis Laloy, member.

63 ‘Contribuer au développement de l'histoire et de l’érudition musicales’. ‘Statuts généraux de la société [SIM]’, Le mercure musical et bulletin français de la SIM, 3/2 (15 February 1907), 206–8 (p. 206).

64 Jules Écorcheville, ‘La musique dans les sociétés savantes de France: Dépouillement bibliographique’, Le mercure musical et bulletin français de la SIM, 3/2 (15 February 1907), 129–54.

65 ‘Le spectacle lamentable et trop fréquent de quasi-programmes où Sarasate s'accole à Bach et Popper à Schumann sans vergogne’; ‘ces concerts ainsi composés s'ajoutent les uns aux autres, sans utilité, sans enseignement, avec le seul but de faire entendre des virtuoses, race exécrable s'il en est une, alors qu'on n'aura jamais assez de sympathie pour les interprètes soucieux de méthode, de logique, d'histoire musicale’. Georges Jean-Aubry, ‘Le Havre’, Bulletin français de la SIM, 5/7 (15 July 1909), 707–11 (pp. 707–8).

66 ‘Coaliser une minorité’. Ibid., 711.

67 Having published in August 1909 an article entitled ‘L'enseignement musical dans les écoles primaires’ (5/8–9 (August–September 1909), iii–viii), the Bulletin français de la SIM provided a follow-up in October 1909. Entitled ‘Notre enquête sur l'enseignement musical’, this article was Bourgault-Ducoudray's response (5/10 (15 October 1909), iii–vii). Then, in December, Guy Ropartz's article appeared; this was actually the report on school music education that he had presented at the Third Conference on Music at School (Troisième Congrès de la Musique à l’École): ‘Rapport de M. Guy Ropartz, Directeur du Conservatoire de Musique de Nancy, au Troisième Congrès de l'Art à l’École: La musique à l’École’, Bulletin français de la SIM, 5/12 (15 December 1909), iii–vi.

68 ‘Elle espère […] aider toutes les manifestations musicales dignes d'intérêt, et contribuer logiquement à la vie artistique d'un grand pays comme la France.’ Henri Roujon, ‘Allocution’, Bulletin français de la SIM, 5/7 (15 July 1909), v–vii (p. vi).

69 ‘Une chorale de professionnels homogène et perpétuellement entraînée’; ‘justifier l'existence d'une grande revue musicale de haute vulgarisation, en lui assurant un public étendu’; ‘à des musiciens peu fortunés, à des exécutants peu connus, à des artistes étrangers, à des sociétés, des entreprises de Paris, de province, etc.’. Ibid.

70 To name just a few, the committee members also included Countess René de Béarn, Viscountess d'Harcourt, Countess d'Haussonville, Countess Paul de Pourtalès, Romain Rolland and the banker Gustave Berly. A few years later, Berly became one of the founder members of Prunières's Revue musicale.

71 ‘Les amis de la musique’, Bulletin français de la SIM, 5/7 (15 July 1909), iii–v (p. iv).

72 Ibid., v. The annual dues for the SFAM were set at 20 francs. A subscription for the Bulletin français de la SIM was 15 francs. While lacking the details of the agreement, we can assume that Laloy and Écorcheville would have received a sum close to the cost of a regular subscription, somewhere around 10 francs.

73 ‘Vous trouverez naturel que le représentant d'une Compagnie qui doit conserver avant tout l'esprit traditionnel vous parle de tradition. J'ai essayé souvent, après une audition qui m'avait ému, de raisonner mes impressions. J'ai volontiers pris pour guide mon illustre confrère et ami Saint-Saëns, qui a écrit excellemment sur l'art où il est maître. Dans les livres de ce grand musicien, je trouvais toujours le rappel à la tradition que nous ont laissée les maîtres et sans laquelle il ne saurait y avoir d'enseignement. Les académies sont conservatrices, c'est leur raison d’être, c'est leur devoir. Celui qui a l'honneur de représenter auprès de vous l'Académie des Beaux-arts est tout naturellement par devoir un représentant très fidèle de la tradition. La Société française des amis de la musique sera traditionnelle et libérale, elle sera avant tout une Société de bien public pour développer l'amour de ce grand art.’ Roujon, ‘Allocution’, vii.

74 ‘Les Musikfreunde ont un fonds de près de 900 000 francs. Ils sont peu nombreux, mais riches et puissants […] cette Société […] a rendu de grands services à la musique en Autriche. Nous sommes en droit, aujourd'hui, de tirer des conclusions, et pour ainsi dire un enseignement d'un siècle de l'activité des Musikfreunde. Notre société s'inspire d'un même principe, puisqu'elle est fondée par des Amis et non par des praticiens. Elle tend vers des buts analogues, et son programme coïncide, sur certains points, tout à fait avec celui de sa devancière.’ Jules Écorcheville, ‘La Société des Musikfreunde de Vienne’, Bulletin français de la SIM, 5/7 (15 July 1909), x–xi. In his presentation of the venerable Viennese society, Écorcheville's insistence on the fact that it was a society of amateurs deserves particular attention. His analysis of the organization's evolution stresses the importance of amateurs in the development of musical life. In the case of the Viennese society, the separation of the activities of the ‘amateurs’ from those of the professionals (both performance and instruction), even though it provoked a crisis, still prevented the collapse of the society, whose members could contribute to the musical development of the country without needing to have professional training. In Écorcheville's mind, the survival of his journal depended on musical amateurs who existed in far greater numbers than professionals and many of whom had the means to contribute both to concert life and to the development of musical knowledge.

75 The journal had as subtitle ‘published by the Société Internationale de Musique (Paris Section)’ (‘publiée par la Société Internationale de la Musique (Section de Paris)’). From January 1910, the word order often changed, and the title was given variously as SIM Revue mensuelle or Revue musicale SIM. By January 1914 the title became firmly established as La revue musicale SIM.

76 ‘Mon cher ami, Je viens d'envoyer ma démission du comité des Amis de la musique, et je tiens à vous en donner les raisons. À l'occasion de l'exposition de Munich, on organise 3 jours de concerts de musique française: les Amis ont prétendu se charger de l'organisation; mais en réalité, elle a été l'oeuvre de Bret, et ils n'ont fait que la contresigner. Le programme des 3 journées de concert élimine, de parti pris, toute la jeune musique au-delà de d'Indy – (sous prétexte qu'elle n'est pas consacrée) – le nom de Magnard ne figure même pas. Naturellement, celui de Ravel et consort, moins encore. Je ne suis pas sûr que l'on ait réussi à y introduire Debussy, pour une oeuvre qui ne suffit nullement à le représenter (en revanche, tout un concert consacré aux Béatitudes, en entier. Et encore du Franck (la Symphonie) dans un autre concert!). J'ai trouvé que c’était une trahison envers la musique française et de plus, une sottise, car les Munichois sont beaucoup plus aptes à goûter l'art coloré et rythmé de la nouvelle école que l'art scholiste et académique. Je refuse formellement de paraître souscrire à cet acte; et je me retire d'un comité qui n'est fait que pour célébrer les célébrités.’ Letter from Romain Rolland to Henry Prunières, 18 June 1910, private collection, Henry Prunières, Correspondance.

77 ‘Je ne suis pas non plus satisfait de la SIM bien que je lui sache gré d'avoir enfin rendu compte de votre Lully. Mon article sur Haendel est encore interrompu, sans que Écorcheville m'en ait averti. Depuis janvier, le manuscrit traîne aux bureaux de la revue. Vraiment Écorcheville met trop de mauvaise grâce à publier nos articles. Il ferait beaucoup mieux de nous dire franchement que cela l'ennuie. Je renonce à écrire pour lui. Quand vous serez à Paris, si vous voyez La Laurencie […], dites-lui que le jour où se fondera une revue pour l'histoire musicale, ma collaboration lui est acquise. En attendant, j’écrirai à l’étranger.’ Letter from Rolland to Prunières, 18 June 1910.

78 ‘J'ai à coeur de faire une oeuvre utile. J'entends par là qui soit utile présentement. Je ne me flatte pas de la pensée que mon oeuvre survivra longtemps; dans les sciences historiques on est tout de suite démodé et oublié, à moins d'avoir une valeur personnelle, celle de Taine ou de Michelet, qui est une affaire de chance. Mais ce que je voudrais c'est un résultat effectif sur mes contemporains. Par exemple: organiser la musicologie internationale au plan des méthodes, orienter ses études, la mettre au point. Quoique tu en dises je suis moins bâtisseur qu'organisateur.’ Letter from Jules Écorcheville to Madeleine Écorcheville, 24 January 1915, private collection, Jules Écorcheville, Correspondance. This correspondence was kindly provided by Cédric Ségond-Genovesi.

79 ‘With Music News, we are creating today a new supplement that will contain all matters of practical, immediate and direct interest. Besides musicology proper and articles on more general ideas and theory, our readers will henceforth find a thorough examination of all that constitutes musical life in our time in the SIM’ (‘Nous créons aujourd'hui, avec l’Actualité musicale, une nouvelle annexe dans laquelle auront leur place toutes les questions d'un intérêt pratique, immédiat et direct. Nos lecteurs trouveront donc désormais dans SIM, à côté de la musicologie proprement dite, à côté des articles d'idées générales et de doctrine, l'examen aussi complet que possible de tout ce qui constitue la vie musicale de notre temps’). ‘À nos lecteurs’, Revue musicale SIM: L'actualité musicale, 5/11 (15 December 1909), 1–2.

80 ‘Je serai demain matin à 8 heures aux Invalides, en tenue de lieutenant d'infanterie et l'on me conduira, en auto, vers une destination encore inconnue, mais en tout cas, dans l'armée active où j'ai pu me faire réintégrer. J'ai pensé qu'on m'avait trop souvent vu aux fauteuils d'orchestre au théâtre pour pouvoir prendre d'autres places à la grande représentation franco-allemande. Je fais partie de la huitième division du camp retranché de Paris, voilà tout ce que je sais.

Si je ne reviens pas, je vous recommande notre oeuvre, cher ami. Et surtout, si vous tenez à me faire plaisir dans l'autre monde, efforcez-vous de maintenir la concorde et l'harmonie entre les différents éléments qui vont se trouver en présence à ma disparition. Notre revue est faite de différentes pièces ajustées (Amis, SIM, etc.), qui tiennent en équilibre par miracle, quelques années de cohésion sont absolument nécessaires encore et c'est précisément cette concentration de nos différentes forces qu'il faudrait maintenir. En tout cas, il ne faudrait pas que ma disparition entraînât celle d'une oeuvre qui nous a coûté, à tous, tant de peine. N'est-il pas vrai? Après ces recommandations, cher ami, je pars joyeux et avide de faire mon devoir en répondant “présent” à l'appel. […] Ce qui me réjouit aussi, c'est de voir que cette guerre est le triomphe de l'internationalisme mondial sur le nationalisme de la Germanie aveuglée. Nous partons en chantant la Marseillaise, mais nous reviendrons en chantant l’Internationale (S.I.M.)!’ Letter from Jules Écorcheville to Émile Vuillermoz, 10 September 1914, Collection Jules Écorcheville, Correspondance.

81 Prunières no longer benefited from the support of the Amis de la Musique Française (and, in any case, did not want it), and thus had to fight continually to finance the journal. As the journal was run as a joint-stock society, he had to convince businessmen as well as patrons to contribute on a regular basis to the project by purchasing stocks in the society.

82 Louis Laloy, La musique retrouvée, 1902–1927 (Paris, 1928), 138.

83 ‘Voir substituer pour ce projet comme pour tous les autres, les personnalités appelées à continuer l'oeuvre de votre mari et à répondre aux espoirs qu'il formula dans ses derniers voeux’; ‘Je me ferais, d'ailleurs, un scrupule d'enlever au nouveau rédacteur en chef d'SIM une occasion précieuse de justifier la confiance dont il est investi et je respecte trop les règles de la courtoisie confraternelle – même lorsqu'on s'en affranchit à mon égard – pour ne pas m'effacer avec empressement devant un successeur.’ Letter from Émile Vuillermoz to Madeleine Écorcheville, 13 December 1915, Collection Jules Écorcheville, Correspondance.

84 Sara Iglesias, ‘“Le devoir est partout”: Reflets de la guerre dans la fondation de la Société Française de Musicologie en 1917’, La grande guerre des musiciens, ed. Stéphane Audoin-Rouzeu, Esteban Buch, Myriam Chimènes and Georgie Durosoir (Lyons, 2009), 203–14 (pp. 205–6).