Hostname: page-component-848d4c4894-r5zm4 Total loading time: 0 Render date: 2024-06-20T22:52:26.986Z Has data issue: false hasContentIssue false

Le Roman Militaire En France De 1870 à 1914

Published online by Cambridge University Press:  02 December 2020

Extract

Lorsque la guerre éclata, la France, militairement parlant, n‘était pas prête. Malgré l'arrêt momentané des armées allemandes en Belgique, l'ennemi put arriver jusqu’ aux portes de Paris.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Modern Language Association of America, 1919

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 On peut juger sans doute le Boulangisme d'une autre point de vue; ainsi celui de M. Barrès: “Le Boulangisme, c'est une construction spontanée que la malveillance d'un parti a jeté bas, tandisque les échaffaudages empêchaient encore d'apercevoir l'idée d'ensemble. … On doit voir le Boulangisme comme une étape dans la série des efforts qu'une nation, dénaturée par les intrigues de l'étranger, tente pour retrouver sa véritable direction” (Appel au Soldat, p. ix). Qu'on n'ait pas le droit de réduire le Boulangisme tout entier à une affaire d'ambition personnelle ou politique est certain, puisque le plus fanatique du parti était Déroulède dont personne ne s'est jamais avisé de mettre en doute le patriotisme le plus désintéressé. Mais justement cette générosité aveugle est plus dangereuse même que les ambitions sans scrupules; elle entraine les masses des simplement bons.

2 En 1870 le domaine colonial de la France, outre l'Algérie, comptait un certain nombre d'îles, quelques Etablissements, quelques Comptoirs, en tout une superficie d'un million de kilomètres carrés, et une population d'environ cinq millions. Au mois d'août 1914, les colonies françaises couvraient une superficie de 8,401,000 kilomètres carrés, avec 50 millions d'habitants (Revue des Colonies et des questions coloniales 1914, 3me trimestre).

3 On nous objectera sans doute, l'admirable Pingot et moi, d'Art Roë (pseudonyme du lieutenant Patrice Mahon) qui parut en 1893, presque en même temps que La Débâcle, et qui est l'ancêtre commun de tous les “carnets” d'officiers qui ont paru en si grand nombre aux années précédant immédiatement la guerre et depuis la guerre. Mais nous avons voulu limiter autant que possible cette étude aux romans—lesquels atteignent le grand public. La Débâcle, si elle fut mal comprise, fut lue cependant par tous; mais Pingot pendant de longues années n'intéressa qu'un public restreint, celui des officiers. C'est un livre qui parut avant son heure, et auquel nous sommes obligés de refuser dans cette courte revue, la place auquel son grand mérite intrinsèque lui donnerait incontestablement droit.

4 Le mot de “barbare,” avant la guerre est intéressant. On le retrouve chez Paul Acker, dans les Exilés, parlant aussi des Allemands.

5 La Revue de Paris a publié aus premiers mois de 1915 un roman posthume de Nolly, Le Conquérant, journal d'un indésirable au Maroc. On y retrouve la croyance de l'auteur que la vie de soldat dans les colonies, et la légion étrangère, sont de merveilleuses écoles d'énergie, réussissant à refaire une existence là où tous les autres moyens humains ont échoué.

6 Nous passons ici sur les discussions auxquelles ont donné lieu les opinions religieuses de Psichari, et qui ont été suggérées en partie en rapport avec le pessimisme de la fin de son livre. Les uns ont annoncé que, abandonnant la vie militaire pour la vie mystique, Psichari se préparait à entrer au couvent; d'autres au contraire que de l'exaltation sacrée de l'appel aux armes il était retombé dans un état de doute et revenait à grands pas vers l'intellectualisme bafoué d'abord par lui. Le roman posthume, La Veillée du Centurion—ne nous paraît pas aussi décisif qu'à quelques uns pour établir la première théorie.