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La Conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Le commentaire des événements survenus en Belgique dans le domaine de l’activité économique sera, comme dans notre dernier diagnostic, assez terne: assurément, le rythme du travail ne se modifie pas sensiblement et le pays végète, depuis le printemps, dans une dépression qui ne paraît pas devoir être profonde. Une observation attentive révélera certes des mouvements significatifs, mais, une fois de plus, l’esprit est attiré par les secousses auxquelles l’organisme financier s’est vu contraint de faire face. Car si le début de mobilisation n’a entraîné que des remous de peu d’amplitude dans l’activité industrielle, il a provoqué, par contre, des demandes assez fortes de numéraire, pour des raisons d’ailleurs objectivement justifiées. Un commentaire approprié des événements se doit de situer d’abord exactement ce qui s’est passé dans ce domaine.

La nature de la tension survenue fin septembre dans le système financier est toute autre que celle de la crise des changes en mai: il s’agissait de faire face à des besoins ayant une origine non économique: de certains côtés, des achats spéciaux, d’autres côtés la constitution d’encaisses plus considérables, à raison de la séparation des familles, des frais exceptionnels à exposer en cas de conflit, des difficultés de retraits de fonds qui pourraient résulter de cette éventualité: bref, une diminution de la vélocité de circulation de la monnaie était imposée par les circonstances et il fallait y faire face sans créer la déflation, c’est-à-dire en faisant appel à l’élasticité du système monétaire.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1938

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References

page 59 note (1) Le groupe des industries abritées comprend: les entreprises immobilières, les tramways, chemins de fer économiques et vicinaux, les trusts de tramways et électricité, gaz et électricité; celui des industries non-abritées: la métallurgie, les charbonnages, les zinc, plomb, mines; les glaceries et verreries, les textiles et soieries et les coloniales.

page 64 note (1) Le franc belge étant pris comme base des calculs, la hausse des courbes indique une baisse des prix plus forte ou une hausse moins forte à l’étranger qu’en Belgique, c’est-à-dire, des conditions de concurrence devenant plus faciles pour l’étranger. Lorsque la monnaie étrangère n’est pas à I”étalon-or, les calculs sont faits sur la moyenne mobile de trois mois des changes, centrée au deuxième mois. Toutefois, il n’a pas été tenu compte du change d’avril 1935 pour le calcul de mars, ni inversement.