(¹) Davis, K. and Blake, J., Social Structure and Fertility: an Analytical Framework, Economic Development and Cultural Change, Chicago, IV, 3, avril 1956, pp. 211–235 Google Scholar.

(²) K. Davis et J. Blake définissaient les variables intermédiaires de la fécondité comme canalisant nécessairement l'impact du socio-culturel sur la fécondité (op. cit., pp. 211 et 234). Ils distinguaient onze variables intermédiaires et les classaient selon la décomposition chronologique du processus de reproduction: six variables se rapportant aux relations sexuelles, trois variables concernant la conception et deux variables ayant trait à la gestation (op. cit., p. 212). L'inconvénient méthodologique de cette classification chronologique est de mêler des éléments de nature différente, les variables physiologiques comme la fertilité, étant mises sur un même plan que les variables du comportement telles que la contraception. En outre, les auteurs semblent considérer ces comportements particuliers, moins comme partie de la structure socio-culturelle que comme canalisant l'influence de cette dernière au même titre que les variables physiologiques. Ceci les amène à accorder une influence sur la fécondité, positive ou négative selon les cas, à des comportements qui sont inexistants dans une société déterminée. Par exemple, si la contraception est absente, elle aura une influence positive sur la fécondité. Dans notre optique une variable absente n'a aucune influence.

(³) Pressat, R., L'analyse démographique, Paris, P.U.F., 1961, p. 155 Google Scholar.

(⁴) Pas mal de chercheurs se consacrent actuellement à l'analyse de ces variables à partir d'observations limitées sur des populations anciennes ou contemporaines à fécondité non dirigée. Leurs études ont permis non seulement de définir les diverses variables mais aussi d'arriver à certaines généralisations sur leur évolution avec l'âge de la femme et la parité de naissance par exemple.

(⁵) A partir d'études semblables, on devrait aboutir à pondérer l'impact des diverses variables physiologiques pour un groupe de couples déterminé dont on ne connaîtrait qu'un certain nombre de données facilement observables; par exemple estimer la fécondabilité, la longueur des temps-morts et la probabilité de décès avant la naissance, ou un indice global de fertilité, pour un ensemble de couples classés selon la combinaison de certains critères comme l'âge de la femme, le nombre de naissances et les intervalles intergénésiques réalisés.

(⁶) Cfr par exemple Whelpton, P.K. and Kiser, C.V., The Planning of Fertility, in Whelpton, P.K. and Kiser, C.V., (ed.), Social and Psychological Factors Affecting Fertility, New York, The Milbank Memorial Fund, vol. II, 1950, pp. 210–211 Google Scholar; Freedman, R., Whelpton, P. K., and Campbell, A. A., Family Planning, Sterility and Population Growth, New York, Londres, McGraw Hill Book Co., Inc., 1959, pp. 17–56 Google Scholar; Whelpton, P.K., Campbell, A.A., and Patterson, J.E., Fertility and Family Planning in the United States, Princeton, N.J., Princeton University Press, 1966, pp. 124–173 et 420-424CrossRefGoogle Scholar.

(⁷) Les nouons de dimension « idéale » ou « la plus souhaitable » sont toujours équivoques si on ne précise pas : par qui (le sujet interrogé ou tel groupe), pour qui (id.) et dans quelles conditions des variables indépendantes, et éventuellement des variables intermédiaires physiologiques et de conduites, telle dimension est jugée souhaitable.