This paper suggests that forecasts of changes in production from production expectations can be improved by using the information contained in a reduced form macroeconomic model. The model is estimated using quarterly data for 14 OECD countries. The estimation results indicate that the forecasts of changes in production from survey production expectations can be improved by embedding the macroeconomic model into the forecast equations.

An inductive procedure is adopted to evaluate the behaviour of a multiproduct profit seeking monopolist vis à vis that of a social planner, in a model where there is a continuum of consumers characterized by different marginal willingness to pay for quality. When the market is completely covered, the monopolist undersupplies all qualities as long as their number is finite. When quality becomes continuous, the richest consumer is provided with the socially optimal quality. Under the alternative assumption of partial market coverage, the monopolist supplies the same qualities as the social planner, restricting though total output. Finally, it turns out that, for a given number of varieties, under partial market coverage the monopolist can make at least as good as under full market coverage, so that she prefers to distort quantity rather than quality.

A major issue in reforming previously planned economies is the creation of assets markets. In this paper, it is argued that the mere characteristics of the assets to be privatized matter. Indeed, private ownership of land diverts resources from more productive activities. This suggests that for a given economy, there exists an optimal rate of public ownership of land. It is the purpose of this paper to provide a theory of such rate. We make use of a two-sectors overlapping generations model economy with land and capital. We find a version of the second welfare theorem: the command optimum can be decentralized using one and only one instrument, i.e. the rate of land publicly held. We call such a rate the optimal rate of public ownership of land.

Solid budgetary discipline is an essential condition for the success of Economic and Monetary Union (EMU). The “Excessive Deficit Procedure” and the “Stability and Growth Pact” allow some flexibility for the conduct of budgetary policies during severe economic slowdowns. The paper examines whether European Union Member States will have to change their budgetary policies carried out during and after severe recessions, once these procedures become fully operational in the third stage of EMU. The results of this analysis suggest that, when starting from a budgetary position of close-to balance or in surplus, the risk of breaching the 3% reference value is relatively low during one-year recessions but increases in case of deep or protracted recessions. The early years of EMU, when some countries might still have a deficit of about 2% of GDP, are likely to prove highly problematic in the event of a severe recession.

With an overlapping generations model, Williamson and Jones [1983] demonstrated that the long-run savings ratio in the U.S. was not affected by the introduction and the reform of the unfunded social security system. This paper extends their model by including a production sector, endogenous labor supply and a wage profile. Simulations show that incorporating general equilibrium and (exogenous) leisure is sufficient to generate a declining savings ratio in the steady state. Reforms of the social security system are evaluated in welfare terms. The new features of the model may significantly change the sign and the magnitude of the welfare gains for steady state generations.

The aim of this paper is to examine, both at partial and general equilibrium, the consequences of work sharing policies, when the wages, the length of the working time and the participation rates are endogenous, in an economy where workers get utility from leisure. It is shown that the effects of a shorter working time are very different at the firm level and at the aggregate level. At a steady state, a decrease in working-time is likely to increase employment at the firm level, but reduces employment and welfare at the aggregate level.

This paper examines the impact macroeconomic policies in a system where the product market is modelled as an oligopolistic supergame in which potential entrants incur sunk entry costs. It is shown that policies which affect the interest rate, influence both the degree of competition in the industry and the structure of the industry. Moreover, it is demonstrated that when sunk entry costs are introduced in to the model firms respond in an asymmetric manner to policy changes. These results suggest that the economy may exhibit hysteresis.

This contribution illustrates the role of an imperfectly competitive process of capital accumulation in the growth process. It emphasizes the central role of investment in long-run outcomes. Whereas the final good sector is characterized by perfect competition, temporary monopolies take place in the capital goods ones. These monopolies rest on an increasing returns property in the production technology that in turn results from dynamic intrasectoral externalities. The model is characterized by a sustained long-run growth path at a constant rate. This solution departs from the ones that have emerged in the recent literature because the growth rate of the capital stock and the growth rate of knowledge are not identical.

Ce papier développe un modèle de croissance endogène avec un secteur d'accroissement de la variété des biens intermédiaires qui regroupe des firmes technologiquement hétérogènes et qui sont en concurrence monopolistique. La structure du marché de l'équilibre de long terme est déterminée d'une manière endogène. Deux variables sont d'un grand intérêt pour l'analyse de la croissance : le degré d'hétérogénéité des firmes et le seuil technologique minimum d'entrée de nouvelles firmes. L'analyse montre, contrairement au cas homogène, que les profits des firmes survivantes sont positifs et que la concurrence technologique entre les firmes augmente la productivité moyenne de l'industrie et la croissance économique. On montre également que l'intégration économique entre deux pays de degrés d'hétérogénéité différents à l'autarcie bénéficie, en termes de croissance, à l'économie la moins compétitive. Paradoxalement, le processus d'intégration s'accompagne d'une réorganisation du marché commun au profit des firmes de l'industrie la plus compétitive.

Cet article propose un processus de détermination explicite des allocations de chômage dans un modèle dynamique de négociations salariales. Nous supposons que celles-ci sont déterminées au niveau centralisé en prenant en compte leur impact sur les salaires et sur le taux de chômage.

Nous comparons alors le niveau optimal des allocations de chômage du point de vue des salariés, des chômeurs, du point de vue utilitariste et du point de vue des entrepreneurs. Nous montrons que le niveau optimal des allocations de chômage est plus élevé pour les chômeurs que pour les salariés. Enfin, les entrepreneurs ont intérêt à ce qu'il n'y ait pas de système d'indemnisation du chômage.

Dans un modèle à générations imbriquées avec production «à la Diamond», on introduit de l'incertitude sur la durée de vie. En comparant la dynamique d'une économie sans système de retraite avec celle d'une économie disposant d'un système de retraite par capitalisation, on montre que ce dernier tend à diminuer l'accumulation du capital. On illustre également ce que nous qualifions de motif d'assurance pour justifier la mise en place d'un tel système. Enfin nous analysons en quoi la prise en compte de l'incertitude sur la durée de vie remet en cause les conclusions de Samuelson [1975] sur l'optimalité des systèmes de retraite associant capitalisation et répartition.

Au moment même où le processus d'intégration monétaire européen se rapproche d'échéances importantes, plusieurs pays se trouvent dans une situation d'endettement préoccupante. La réduction des déficits et de la dette publique est devenue un des principaux objectifs de politique économique et ce, d'autant plus que le Traité de Maastricht retient, parmi les critères de convergence, un ratio Déficit/PNB de 3% et Dette/PNB de 60%. Un des arguments qui plaident en faveur d'un effort immédiat est l'impact attendu du vieillissement démographique sur le niveau des dépenses sociales. Ce papier étudie ces questions à l'aide d'un modèle calculable à générations imbriquées appliqué à l'économie belge. On montre que le respect du critère des « trois pour cent » n'implique pas nécessairement la baisse du ratio d'endettement. Il apparaît également qu'une politique de taxation modérée, mais continue sur longue période, constitue la formule qui affecte le moins le bien-être et qui minimise les distorsions sur le marché du travail et la croissance.

Cet article étudie les relations entre l'origine socio-économique des élèves belges et leur parcours scolaire primaire et secondaire. Il repose sur l'hypothèse que le parcours scolaire des élèves peut être décrit par un processus de Markov. Sur la base d'un échantillon transversal d'un millier d'enfants, en fonction de variables socio-économiques et pour chacune des années de scolarité obligatoire, les probabilités individuelles de poursuivre un parcours scolaire «normal», c.-à-d. sans redoublement ni relégation dans une filière de second choix, sont estimées. Nos résultats montrent que derrière les substantiels taux agrégés de redoublement qui caractérisent le système scolaire belge se cachent en fait de profondes inégalités sociales.

Sous l'hypothèse de prévisions parfaites et en horizon infini, nous proposons un modèle des choix de consommation d'un agent représentatif dont le revenu, à chaque période, se compose de son salaire et du rendement du stock d'actifs qu'il détient. Une partie de sa consommation est financée par la monnaie et le solde éventuel par un crédit à la consommation. Nous montrons que l'agent peut faire appel au crédit alors qu'il détient des actifs dont le rendement est inférieur au taux d'emprunt. Nous mettons en évidence l'effet positif sur la consommation du taux d'intérêt des actifs et l'effet négatif du taux d'intérêt à la consommation. Ce résultat est confirmé par une étude empirique portant sur des données trimestrielles françaises.

Cet article propose une analyse du zonage à partir d'une modélisation explicite des économies d'agglomération et des coûts de congestion. La ville est considérée comme un ensemble de zones homogènes au sein desquelles interviennent des économies d'agglomération. Au sein de chaque zone, les firmes et les ménages sont en concurrence pour occuper le sol. Le transport pour aller d'une zone à l'autre est soumis à de la congestion. L'interaction entre les économies d'agglomération et les coûts de congestion peut engendrer un équilibre de marché pour lequel les firmes sont trop concentrées en centre-ville ou bien trop dispersées. En cas de concentration trop faible, il est montré qu'un seul instrument fiscal peut rétablir l'efficacité. Au contraire, si la concentration est trop forte, il est possible d'utiliser une régulation quantitative simple. Toutefois, l'usage pratique de ces instruments demeure délicat du fait de la sensibilité de l'organisation urbaine optimale à certains paramètres difficiles à estimer. Le reste de l'analyse propose un certain nombre de variations autour du modèle initial.

Nous considérons un modèle à générations imbriquées en économie fermée avec des travailleurs qualifiés et des travailleurs non qualifiés. Il existe un système de retraite obligatoire qui se décompose en deux branches: une branche avec financement par répartition, cotisations proportionnelles aux salaires et prestations uniformes et une branche basée sur le double principe de la capitalisation et de la commutati-vité. Nous étudions la solution optimale stationnaire choisie par un planificateur qui maximise un critère de bien-être social utilitariste. Nous montrons que, si l'économie sans système de retraite est en sous-accumulation mais pas trop éloignée de la règle d'or ou en suraccumulation, il est optimal d'introduire les deux systèmes.

The aim of this paper is to examine common trends and common cycles in Belgian sectoral output series. A multivariate technique proposed by Engle and Issler [1995] allows to deal with series which simultaneusly contain common trends and common cycles. An application of their methodology for eigth sectors of the Belgian per capita real GDP is presented in this article: it has been found that four independent common trends and four independent common cycles characterize the variables.

Trigger values are derived for investment projects that are affected by uncertainty and construction periods. The importance of both aspects on the decision to invest is shown by simulation results and empirically corroborated by estimation results obtained with national (non-)residential structures and equipment data. The main conclusion is that time-to-build projects faced with uncertainty, like non-residential structures, are disproportionally more affected than projects that do not have either of these aspects.

En reformulant la théorie de la valeur, Jevons et Walras sont confrontés au problème suivant : sur quel schéma algébrique fonder l'homogénéisation des biens? Chaque auteur a sa méthode. L'étude de cette divergence apporte un éclairage nouveau sur les positions de chacun. Elle permet surtout d'envisager une démarche analytique reconstructive à partir des portées et des limites des systèmes jévonien et walrasien.