L'auteur rappelle le but de ses recherches : préciser l'intervention du milieu environnant sur la composition et la dynamique saisonnière des populations algales d'un étang. Cette première partie est consacrée à la définition du milieu naturel choisi (étang de Planche-Roger). En effet, si l'on veut comprendre l'influence des facteurs du milieu sur la croissance des algues en place, il est nécessaire de décrire les variations de ces facteurs au cours d'un cycle complet de végétation.

L'étude des propriétés physico-chimiques des eaux montre tout d'abord que l'étang peut être classé dans le groupe des masses aquatiques " Oligotrophes ", peu minéralisées, tamponnées essentiellement par du gaz carbonique et des bicarbonates. D'autre part on retrouve les variations saisonnières classiques pour chaque élément dans toutes les stations de l'étang.

Il était cependant très difficile de manoeuvrer toutes les données de l'analyse. A cet effet l'auteur représente simultanément dans un espace à faible dimension l'ensemble des stations choisies et des facteurs de l'environnement en respectant au mieux les données initiales. Ce traitement mathématique des " Correspondances " permet de retrouver les valeurs saisonnières fournies par l'analyse (par exemple : l'antagonisme entre l'oxygène d'une part, le gaz carbonique et le fer d'autre part). Enfin ce procédé montre bien que dans un étang donné, des stations très proches peuvent évoluer différemment ; tout paraissant dépendre de la profondeur, de la circulation des eaux, de la richesse en groupements végétaux, enfin des facteurs anthropo- et anthropozoobiotique (milieux souillés par l'homme ou les animaux).

La Camargue est une zone unique en Europe Occidentale. L'influence de l'homme joue un grand rôle dans les modifications permanentes de son réseau hydrographique. Schématiquement, les milieux les plus doux se rencontrent en haute Camargue où les parties cultivées et irriguées dominent. Une deuxième zone d'étangs et de marais assure l'écoulement des eaux vers la mer et occupe la moyenne et la basse Camargue ; c'est le domaine mixohalin. Les Salins correspondent à une troisième zone dans le sud-est.

Les données températures-pluies sont traduites sous forme de climatogrammes. L'importance des vents, en particulier du mistral, est précisée.

Les analyses chimiques portent sur les éléments qui influencent directement la répartition et l'écologie des Mollusques : température, salinité, dureté totale - calcique et magnésienne -, oxygègne dissous.

Les salinités sont étudiées en fonction des variations des niveaux.

Une nouvelle méthode de prélèvement quantitatif est utilisée dans les eaux dulçaquicoles et saumâtres peu profondes.

Les termes de la classification des eaux saumâtres de P. AGUESSE et du Congrès de Venise sont repris et discutés.

Les milieux limniques, mixohalins et hyperhalins Camarguais sont décrits. On peut en dégager plusieurs caractéristiques essentielles : extrême variabilité des conditions physico-chimiques ; importantes variations horizontales des salinités liées à la faible profondeur des marais et à l'action des vents violents ; températures élevées en été. Dans les milieux les plus doux émerge une flore importante de Scirpus, Phragmites et Typha. Lorsque la salinité augmente, les surfaces d'eau libre dominent.

La dernière partie concerne l'inventaire des Mollusques aquatiques et leur répartition dans les différents milieux.

Parmi les 43 espèces mentionnées, la plupart sont caractéristiques des eaux douces ou faiblement oligosaumâtres. Les espèces d'eaux saumâtres sont réduites. Deux espèces marines : Cardium glaucum et Abra ovata sont capables de s'adapter aux milieux mixohalins et hyperhalins.

11 espèces appartiennent aux Gastéropodes prosobranches, 20 aux Pulmonés basommatophores, 12 aux Lamellibranches.

A noter l'importance qualitative des espèces limniques, localisées dans les eaux homoiohalines ou faiblement oligohalines. Cette abondance serait liée, depuis l'extension de la riziculture en Camargue, à une augmentation des biotopes d'eau douce.

Dans les eaux oligohalines et faiblement mésohalines cohabitent souvent des formes dulçaquicoles très résistantes et des formes mieux adaptées aux variations plus importantes des salinités (Potamopyrgus jenkinsi, Pseudamnicola anatina, Pseudamnicola compacta, Bithynia tentaculata, Physa acuta, Lymnaea palustris, L. peregra, Ancylus fluviatilis).

Dans le domaine des eaux méso, poly et hyperhalines des étangs de moyenne et basse Camargue l'instabilité des facteurs physico-chimiques s'accentue, la salinité varie considérablement. Les alternances d'inondations et d'assèchements, la faible profondeur des marais, déterminent un tri des espèces ; les Mollusques sténohalins sont éliminés au profit d'espèces eurythermes et euryhalines. On assiste à une réduction du nombre des espèces et à une pullulation des individus des espèces présentes. Ne persistent au maximum que 4 espèces : Cardium glaucum, Abra ovata, Hydrobia acuta, Hydrobia ventrosa.

Gammarus roeseli étend progressivement son aire de répartition géographique en direction du sud-est de la France. La Saône et le Rhône représentent les voies de pénétration de cette espèce vers le sud, mais les rivières et les ruisseaux affluents semblent constituer son habitat normal.

La capacité reproductrice , dont dépend en grande partie l'issue de toute compétition interspécifique, est mesurée à différents niveaux de température dans des élevages de Polycelis felina et de Crenobia alpina. La première domine à 10°, la seconde seulement à 5°, soit en dehors de son optimum, qui se situe à une température plus élevée. Une telle différence est susceptible d'expliquer, dans la nature, l'étagement de l'habitat de ces deux espèces.

1. — Une espèce nouvelle de Capnioneura, complètement dépourvue d'ailes et à ocelles réduits, a été récoltée dans les Pyrénées centrales.

2. — Les larves âgées des trois espèces pyrénéennes de Capnioneura, C. brachyptera, C. aptera n. sp. et C. mitis, peuvent être distinguées par la longueur des fourreaux alaires, l'ornementation du tégument et, chez les mâles, la forme de l'épiprocte et des paraproctes.

3.1. — Quatre des caractères génériques indiqués par HANSON [1946] ne sont pas présents chez toutes les espèces et quelques nouveaux caractères sont proposés.

3.2. — Les caractères suivants présentent des variations interspécifiques :

chez les deux sexes, la coloration, le développement des ailes et des sclérites thoraciques ;

chez les mâles, la forme des fémurs postérieurs, la pilosité des sternites 6, 7 et 8, la sclérification du tergite 10, la forme des cerques, de l'épiprocte, du spécillum et des paraproctes ;

chez les femelles, la sclérification des sternites prégénitaux, la coloration des sternites 7 et 8, la présence ou l'absence de sclérites vulvaires et la forme du bord antérieur du sternite 9.

3.3. — Une étude des relations cladistiques des Capnioneura montre que les deux espèces endémiques des Pyrénées, C. brachyptera et C. aptera n. sp., ne se sont pas récemment différenciées à partir de C. mitis, espèce à plus large répartition qui coexiste avec les deux espèces endémiques dans la région pyrénéenne.

L'auteur décrit dans cette note une nouvelle espèce pyrénéenne de Chironomide Orthocladiinae : Diamesa lavillei n. s p . (imagos ♂ ♀, nymphes ♂ et ♀). Cette espèce appartient au groupe cinerella. Elle a été capturée aussi bien sur le versant français que sur le versant espagnol des Pyrénées, entre 1 100 et 2 000 m d'altitude. Elle représente certainement un élément endémique pyrénéen. Chez le mâle, les caractères principaux sont les suivants : les soies antennaires ainsi que certains articles antennaires sont fortement réduits ; les griffes tarsales sont peu ou pas denticulées ; les soies dorso-latérales sont sur deux à trois rangs à l'avant ; la morphologie et la pilosité de l'hypopyge sont particulières. Du point de vue phylogénétique, D. lavillei peut être considérée comme l'espèce-parente relativement plésiomorphe du sous-groupe hamaticornis + thienemanni + tonsa + cinerella + ursus. Les parentés phylogénétiques dans le groupe cinerella sont discutées.

La forme de la courbe métabolisme/température (courbe M/T) de la larve de M. testacea varie sous l'influence de facteurs écologiques tels que le courant ou le substrat.

— A toutes les températures entre 5 et 20°C la larve de M. testacea consomme plus d'oxygène quand elle est soumise à une agitation de l'eau.

— On constate une insensibilité à une variation de température de 5°C, quand la larve se trouve dans les conditions expérimentales proches des conditions naturelles : 10 à 15°C et en présence d'un courant.

— L'absence d'un substrat lui permettant de se déplacer ou de s'accrocher (ici un grillage), entraîne également une augmentation de la consommation d'oxygène.

— A 25°C, température sublétale pour ces larves, le niveau du métabolisme respiratoire est le même quelles que soient les conditions expérimentales.

La notion de métabolisme de base chez les poïkilothermes aquatiques est discutée dans le cadre des expériences écologiques.

1. Iron, when absorbed in large quantities by the digestive tract of fishes, can produce in various organs internal lesions which can be histologically and histochemically detected.

2. These lesions are sufficient to lead to death.

3. Such lesions are very similar to those found either in iron-poisoned human beings or in mammals iron-poisoned for experimental purposes.

4. To the above lesions is added, for fishes a more or less pronounced degeneration of the branchial epithelium.

Des chasses au filet ont été effectuées afin de déterminer l'importance des Diptères adultes dans l'environnement de quelques cours d'eau pyrénéens.

1. — 25 familles de Diptères (plus de 8 000 individus) ont été étudiées.

2. — Les imagos appartenant aux familles les mieux représentées — Chironomidae, Limoniidae, Cypselidae, Psychodidae, Lonchopteridae, Ceratopogonidae et Sciaridae — forment environ 75 % des Diptères capturés.

3. — Par rapport aux Plécoptères et Trichoptères récoltés au cours de ces chasses, les Diptères représentent environ 80 % des adultes capturés.

Trois espèces nouvelles de Dixa sont décrites. Trois espèces citées sont mentionnées pour la première fois des Pyrénées et trois autres pour la première fois des Carpates.