La crise qui frappe les économies occidentales depuis une bonne dizaine d’années a, dès le départ, présenté un certain nombre de caractères inédits qui ont tout d’abord plongé dans la perplexité les économistes professionnels et les responsables de la politique économique.

Jusqu’au début des années 70, le schéma de pensée dominant était le modèle Keynésien qui semblait pleinement opérationnel pour l’analyse des questions de politique économique: dans ce schéma, le chômage résultait d’une insuffisance de la demande globale et inversement l’inflation provenait d’un excès de la demande sur les capacités de production. En cas de récession, il suffisait donc de relancer la demande finale pour résorber le chômage.

Il existe peu d’études qui prennent explicitement en compte une fonction d’investissement dans les modèles macroéconomiques avec rationnement. La plupart des articles où des présentations dynamiques de tels modèles sont élaborées ne font intervenir qu’une fonction d’investissement vaguement définie (voir Fourgeaud, Lenclud et Michel (1981) et Ito (1982)), car ces auteurs s’intéressent plus à la croissance économique qu’au niveau de l’investissement.

Plusieurs voies peuvent néanmoins être suivies pour introduire l’accumulation du capital dans ces modèles : on peut, premièrement, reprendre la logique des modèles macroéconomiques avec rationnement à deux biens (bien de consommation et travail) en y ajoutant un marché supplémentaire, celui du capital productif, et alors spécifier les offres et les demandes sur ce marché. La deuxième méthode part d’une maximisation du profit par les firmes sous les diverses contraintes de rationnements sur les autres marches. Elle vise à déterminer la demande d’investissement d’une entreprise qui se trouve dans ce régime. Enfin la troisième approche se base sur le fait que l’entreprise ne connaît pas précisément le régime futur de l’économie. Elle voudrait investir parce qu’il y a de possibles opportunités de débouchés rentables dans l’avenir, mais il lui faut minimiser le risque de se trouver avec des capacités de production inutilisées. Elle comparera alors ce risque avec la profitabilité de son investissement.

All the econometric studies on world food prospects lead to the picture of an increasing food trade deficit in the Third World. We discuss here this topic using a more global approach based on a general equilibrium framework covering the whole World Economy and involving disagregated rural and urban sectors. With this model, we analyses the impacts of Third World demography and debt, oil price, rural productivity and developed region growth. The model finds that the food trade in 1960 to 1995 is highly sensitive to these variables. The oil shocks and the resulting economic stagnation in the industrialized countries has broken trade patterns that were supposed to bring welfare to LDCs. These implied a North to South food trade balanced by a South to North manufactured trade. To sustain 5 percent growth in shrinking industrial world markets, the Third World, and especially the semi-industrialized countries, would be forced to « export urban hunger ». At the end of the century, food would flow from South to North, in the opposite direction from what has been unanimously predicted by other studies.

For a longer period than has ever been the case in the past, these last few years have been marked by historically high levels of interest rates, as well as by an inversion of the yieldcurve.

Given these extra-ordinary context, we think it right to renew our interest in the determination process of what is called the « domestic » interest rate in a small open economy. This is all the more important as the causes of interest rate volatility in the Belgian case may prove to be situated not only on an international level. They may also be found in domestic factors as e.g. the increase in the government debt (for a survey, see Fayt (1981)).

This article is another contribution to the series of studies made in the seventies by e.g. De Generale Bankmaatschappij (1971), Hernandez-Lopez (1973), Clavijo and Kervyn (1974), Vuchelen (1976 and 1977c) and a more recent contribution of Reding, Jehin and Abraham (1982).