Cet article présente un modèle de connaissance pour mieux comprendre
et expliquer les mécanismes à l'origine de la formation de la
soudure dans le procédé de soudage par point en nous limitant ici au
cas d'assemblages symétriques de tôles nues en acier extra-doux.
Dans une première approche, on considère un modèle simplifié
prenant en compte les couplages entre les phénomènes électrique,
thermique et métallurgique dans l'assemblage mais en supposant les
surfaces de contact constantes aux interfaces électrode-tôle et
tôle-tôle. Dans une seconde approche le modèle est
complété par un calcul mécanique qui permet de calculer les
évolutions des surfaces de contact. Les résistances de contact
électrique et thermique sont mesurées en fonction de la
température et de la pression sur un dispositif expérimental
conçu à cet effet. La variation des profils des électrodes en
fonction du nombre de soudures réalisées et ses conséquences sur
les surfaces de contact sont de même présentées. Le modèle
numérique est validé en comparant, d'une part, la taille et la forme
des points soudés relevées expérimentalement et calculées
numériquement et, d'autre part, les cinétiques thermiques
mesurées et calculées dans les électrodes et les tôles. Les
techniques d'instrumentation mises au point visent à limiter les
perturbations inévitables générées par l'intrusion des
capteurs. Les hypothèses et les jeux de données considérés
dans le modèle pour définir les conditions interfaciales sont enfin
discutés.