L’uranium est naturellement présent dans l’alimentation,
à un niveau très variable, conduisant à des activités détectables
dans les excréta, indépendamment d’une éventuelle exposition professionnelle.
L’interprétation des résultats de surveillance radiotoxicologique
individuelle des travailleurs exposés professionnellement au dioxyde
d’uranium doit donc prendre en compte l’apport alimentaire pour
établir une estimation dosimétrique. Pour ce faire, les auteurs
ont testé différentes approches dans le suivi d’un travailleur et proposent
une méthode originale d’interprétation des données radiotoxicologiques
par comparaison des résultats obtenus dans un groupe de travailleurs
exposés à ceux collectés dans une population de référence. Cette
méthode a permis d’estimer une dose efficace engagée annuelle pour
un groupe de travailleurs exposés au dioxyde d’uranium.