Des phases transitoires ont été préparées par activation thermique de deux montmorillonites, l'une calcique et l'autre sodique, dans le domaine de température 650–950°C, puis étudiées par spectroscopie infrarouge. Le coefficient de désordre à courte distance, défini à partir de l'élargissement et l'intensité de certaines bandes caracteristiques, présente ses valeurs maximales avec les phases transitoires obtenues à 800°C et 820–850°C respectivement pour la couche de silice et la couche d'alumine. Ce résultat a pu être corrélé à plusieurs données expérimentales concernant la cinétique de dissolution de ces phases transitoires dans l'acide fluorhydrique dilué ou dans des solutions saturées d'hydroxyde de calcium. En outre, l'accroissement particulièrement marqué du désordre à courte distance mis en évidence au niveau de la transition V→IV de la coordinance de l'aluminium, confirme l'hypothèses émise antérieurement par d'autres auteurs pour expliquer le troisième effet endothermique de faible intensité observé sur les courbes ATD des montmorillonites entre 800° et 900°C.