L’expérience a démontré que la fissure fatale n’est pas nécessairement la plus grande
relevée à un moment donné de la fatigue d’un matériau et qu’elle peut être la résultante
d’autres microfissures. Ainsi, le dommage (par fatigue) est souvent associé au
développement et à la croissance de microfissures en surface. L’avantage de considérer une
population de fissures comme facteur physique d’endommagement est que les longueurs de
fissures et leur nombre sont des données quantifiables qui peuvent être mesurées en
surface du matériau. La présente étude est conduite dans ce sens et vise à caractériser
l’endommagement et son évolution par la mesure de la densité de fissures en surface. Un
modèle numérique, basé sur des principes aléatoires de génération de fissures, de leur
propagation et de leur interaction mutuelle, est proposé. Il est ensuite appliqué dans le
cas du 316L à température ambiante et pour des déformations plastiques égales à
8 × 10-3, 4 × 10-3 et 8 × 10-4.