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GF-120 effects on fruit fly species (Diptera: Tephritidae) in Sahelian agroforestry-based horticultural cropping systems
- Ousmane Zakari-Moussa, Alain Ratnadass, Jean-François Vayssières, Albert Nikiema, Dougbedji Fatondji, Halarou Salha, Kadri Aboubacar, Philippe Ryckewaert, Dov Pasternak
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Introduction. In the water-saving and income-generating agroforestry cropping systems developed and promoted by the ICRISAT in the Sudano-Sahelian zone of West Africa, particularly in Niger, fruits of domesticated Ziziphus mauritiana (“apples of the Sahel”) are severely damaged by fruit flies (Carpomya incompleta), and chemical pesticide application poses economic, environmental and human health problems. In the Bio-reclamation of Degraded Lands (BDL) system, apple of the Sahel is the main high-value crop, while in the Dryland Eco-Farm (DEF), it is grown alongside watermelon. Sclerocarya birrea (marula plum) is presently being investigated as a dryland tree species for fruit and oil production, either in orchards or such systems as BDL. Materials and methods. To complete preliminary results of earlier studies published elsewhere, we collected and incubated in 2010 ripe fruits of marula plum and watermelon in Sadoré, Niger, where the above-mentioned agroforestry systems are developed, and we recorded emerging fruit flies. We also conducted a spot-spraying experiment (using GF-120) in an apple of the Sahel orchard in Niamey in 2010; we recorded undamaged and damaged fruits and incubated the latter. In the same orchard, we set up in 2011 a fruit fly trapping survey targeting the invasive species Bactrocera invadens (Chempac® traps using methyl eugenol as the attractant). Results and discussion. The results showed that only Ceratitis cosyra emerged from marula plums, and only Dacus spp. from watermelon. The GF-120 spot-spraying experiment showed that C. incompleta was not attracted / intoxicated, contrary to Ceratitis spp. and Dacus spp.; the sprayed trees yielded significantly more marketable fruits than unsprayed ones; only C. incompleta emerged from damaged fruit. Detection trapping revealed for the first time the presence of B. invadens in the Sahelian zone of Niger, including at the time of apple of the Sahel fruit production. Conclusion. This, alongside results of earlier studies, suggests a repellent effect of GF-120 on the monophagous C. incompleta species (Trypetinae), while it is attractive to oligophagous/polyphagous Dacinae fruit flies; some of them (e.g., Dacus spp.) damage watermelon, which is part of the DEF system, and produce fruit at the same time as the jujube tree. The prospects for harnessing these two opposite regulation pathways are discussed.
Inventaire des insectes nuisibles aux fruits des variétés indiennes de Ziziphus mauritiana Lam. (Rhamnaceae) au Burkina Faso
- Prudence Minamba Tankoano, Ousmane Boukary Diallo, Sylvain Nafiba Ouedraogo, Namwinyho Antoine Some, Kouna Noula, Antoine Kalinganire
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Introduction. Notre étude a porté sur l’identification des insectes nuisibles des fruits de jujubiers indiens introduits au Burkina Faso. Notre objectif a été de faire l’inventaire de ces insectes ravageurs inféodés à ces nouveaux cultivars de jujubiers et de tester diverses techniques pour leur piégeage. Après identification des insectes dont la plante hôte est le jujubier, nous avons déterminé ceux qui accomplissent leur cycle de reproduction sur les jujubes. Matériel et méthodes. Nous avons utilisé des appâts alimentaires avec des pièges de fabrication industrielle renfermant du torula et du terpinyl acétate et testé l’efficacité de complexes [pièges artisanaux / attractifs naturels] par rapport aux pièges à torula. Ensuite, nous avons mis en incubation des fruits attaqués afin d’identifier les insectes qui en émergeraient. La fluctuation des populations de Tephritidae a été suivie à partir de relevés hebdomadaires dans les pièges à torula. Simultanément l’évolution de la production fruitière a été étudiée. Résultats. L’inventaire effectué en verger de jujubiers indiens a révélé la présence de plusieurs familles appartenant à l’ordre des diptères parmi lesquelles figurent dix espèces de mouches de fruits réparties dans quatre genres (Bactrocera, Dacus, Ceratitis et Carpomya) ; une noctuelle de l’ordre des lépidoptères (genre Agrotis) a également été identifiée. Les espèces les plus représentées dans les collectes effectuées par pièges ont été Carpomya incompleta (44,86 %), Bactrocera invadens (21,58 %) et Bactrocera cucurbitae (18,49 %). Le taux d’émergence après incubation des jujubes attaqués a été de 50 %. Deux espèces seulement ont émergé de ces fruits : C. incompleta (84 %) et Agrostis sp. (16 %). Parmi les appâts alimentaires naturels testés, seul le mélange [bière locale + banane] a permis de piéger des Tephritidae (Bactrocera invadens) et la noctuelle Agrotis sp. Cependant, deux autres appâts naturels (fruits en putréfaction et lait concentré) ont permis de capturer Agrotis sp. Discussion et conclusion. Nos résultats ont mis en évidence les deux ravageurs potentiels des jujubiers indiens au Burkina Faso. Des études complémentaires sur l’identification de l’espèce d’Agrotis, et sur la biologie, l’écologie et le comportement des ravageurs incriminés seront nécessaires pour la définition de méthodes de lutte en plantations de jujubiers au Burkina.
Introduction de cultivars de jujubier (Ziziphus mauritiana Lam.) en zone sahélienne du Burkina Faso
- Souleymane Ganaba, Boureima Kiéni, Hamidou Barry, Bobo Coulibaly
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Introduction. La zone sahélienne se caractérise par des sécheresses récurrentes, une dégradation accrue des sols, des rendements agricoles faibles et des périodes de famines fréquentes. Il serait dès lors nécessaire d’introduire des cultures moins tributaires de la pluviométrie et pouvant participer à l’autosuffisance alimentaire. Dans ce contexte, nous avons testé la culture de cultivars améliorés de jujubier (Ziziphus mauritiana Lam.) au nord du Burkina Faso. Matériel et méthodes. Cinq cultivars domestiqués de jujubier d’origine israélienne (cultivar Ben Gurion), ou indienne (Gola, Kaithali, Seb et Umran) ont été plantés en station de recherche à partir de jeunes plants greffés (environ 500 plants·ha–1) ; ils ont été irrigués soit manuellement par une technique traditionnelle, soit par un système de goutte-à-goutte. Le poids et la dimension des fruits (longueur et largeur) récoltés après 2 et 3 ans de plantation ont été étudiés. Résultats. La production fruitière des cultivars en deuxième et troisième années, tous cultivars confondus, a donné respectivement 0,48 t·ha–1 et 3,54 t·ha–1 avec une production moyenne de (0,97 et 7,08) kg par an et par pied. Les cultivars, Ben Gurion, Gola et Seb ont produit environ 500 fruits par pied, Umran, 300 fruits par pied, et Kaithali, 200 fruits par pied. Le cultivar Ben Gurion a présenté le poids moyen de fruit le plus élevé (15 g) et Kaithali, le poids le plus faible (6 g). Les cultivars les plus productifs se sont révélés être Ben Gurion et Gola qui, avec le cultivar Umran, ont donné les plus gros fruits. Discussion et conclusion. Les récoltes observées pour les plants de 2 et 3 ans pourrait faire espérer, par extrapolation, un rendement de près de 13 t·ha–1 en neuvième année. Ces premiers résultats obtenus dans une région peu propice à la production agricole permettent d’envisager la possibilité d’un développement de la culture du jujubier en zone sahélienne, pouvant déboucher à terme sur une source de revenus substantiels pour les populations locales.