4 results
French diagnostic criteria for depression
- C.B. Pull, M.C. Pull, P. Pichot
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 3 / Issue 5 / 1988
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 321-328
- Print publication:
- 1988
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- Article
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The traditional French nosology of mood disorders is based upon the classical endogenous vs psychogenic dichotomy. The French Classification of Mental Disorders, established by the National Institute of Health and Medical Research (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale or INSERM) refers, however, to a different terminology: psychotic is used instead of endogenous and non-psychotic instead of psychogenic.
The present report is an attempt to provide operational definitions for the major categories of depression in French nosology. It is based upon an empirical investigation. Fifty French clinicians selected 5 cases among patients who had been diagnosed as presenting either a psychotic depression, a non-psychotic depression or a schizophrenia with mood disorder. For each patient, the participants evaluated the presence or absence of 100 criteria presented in a list, the List of Integrated Criteria for the Evaluation of Taxonomy in Depressive Disorders (LICET-D 100). The list assembles all diagnostic criteria which have been proposed for a diagnosis of depression in 7 recent classification systems.
The data were analyzed in 2 steps. The aim of the first step was to define a basic depressive syndrome, termed “unspecific depressive syndrome”, present in all the depressive disorders, independently of their subtypes. The aim of the second step was to elicit a diagnostic index for distinguishing between psychotic and non-psychotic depression. The operational definitions presented in this report are “empirical” in as much as they have been derived from the evaluation of actual patients. They are “French” in as much as they are based upon data obtained from a representative sample of French psychiatrists. They have a high face validity in that they correspond to and in fact simply translate French diagnostic practices in this field. They finally have a satisfactory discriminative validity in that they “correctly” reclassify 82% of the patients, i.e. achieve agreement with clinical diagnosis in more than 8 cases ont of 10.
The present report does not provide and in fact was not designed to elicit information on the predictive or construct validities of French diagnostic practices in the field of depressive disorders.
Critères diagnostiques, échelles et questionnaires utilisés au cours des dépressions
- J. D. Guelfi
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 3 / Issue S1 / 1988
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 63s-70s
- Print publication:
- 1988
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- Article
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Les principaux instruments standardisés d’évaluation clinique de la dépression et de l’anxiété comprennent les critères diagnostiques, des échelles d’appréciation et des tests mentaux, principalement des questionnaires. L’utilisation systématique de critères diagnostiques rigoureux se révèle utile pour pouvoir constituer des groupes de Patients suffisamment homogènes pour les recherches cliniques. L'approche polydiagnostique représente, dans cette optique, une voie intéressante de recherche, permettant de ne pas être limité par un système de référence nosographique unique. Les systèmes permettant à ce jour la meilleure homogénéité des groupes de malades sont les critères du DSM III d’un épisode dépressif majeur, les critères de St-Louis de dépression primaire (Feighner, 1972), et les critères de dépression endogène (échelles de Newcastle; Roth, 1983), utilisés conjointement.
Certaines échelles de dépression ont fait l’objet de développements récents en Europe comme la MADRS, l’échelle de ralentissement dépressif de Widlocher, l’échelle d évaluation de la dépression de Pichot et l’échelle manie-dépression du système AMDP. Il en est de même pour certains questionnaires ou check-lists comme le questionnaire HAD, la HSCL, les échelles visuelles analogiques de Norris ou la CHESS, check-list d’évaluation des symptômes somatiques. La sensibilité au changement de ces divers instruments en fait leur principal intérêt pratique.
Etude de la symptomatologie anxieuse aiguё et chronique dans une population de 78 patients hospitalisés en psychiatrie
- P. Hardy, J.P. Lepine, A. Feline
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 3 / Issue 2 / 1988
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 99-114
- Print publication:
- 1988
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- Article
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Les troubles anxieux aigus (anxiété paroxystique) et chroniques (anxiété durable ou permanente) observés dans le mois précédant leur admission ont été évalués chez 78 patients hospitalisés en psychiatrie à l'aide d’une liste de 74 items descriptifs de l’anxiété ou LIDA (annexe 1).
Cette LIDA a servi de standard permettant de comparer la symptomatologie des états anxieux à la fois dans leurs dimensions aiguë et chronique, et dans leurs dimensions subjective (symptômes spontanément évoqués) et clinique (symptômes retrouvés après enquête).
La comparaison a consisté en premier lieu à sélectionner les items de la LIDA caractéristiques de ces 4 dimensions anxieuses. Ont été retenus comme caractéristiques les items communs à 2 listes: celle des 20 symptômes les plus fréquemment retrouvés chez les sujets anxieux et celle des 20 symptômes les mieux corrélés à l’intensité de ce trouble. Cette intensité était mesurée à l’aide d’échelles visuelles analogiques destinées au patient (dont le score était corrélé aux symptômes spontanément évoqués) et au clinicien (dont le score était corrélé aux hétéro-évaluations des symptômes).
Quarante-sept sujets (60,3% de la population) appartenant à toutes les catégories diagnostiques ont déclaré avoir présenté un ou plusieurs épisodes d'anxiété aiguë dans le mois précédant leur hospitalisation. Soixante-deux sujets (79,5% de la population) ont, de leur côté, signalé l’existence d'une anxiété chronique.
Notre méthode de sélection a permis de retenir 16 items caractéristiques de l'anxiété aiguë subjective et 17 items caractéristiques de sa dimension clinique (Tableau I). Les représentations subjectives et cliniques de l'anxiété aiguë se superposent largement, puisque 10 items sont communs à ces deux séries. Par ailleurs, la notion clinique d'anxiété aiguë (notion transnosographique) paraît d'un point de vue symptomatique très voisine de celle d'attaque de panique (DMS III) puisque 11 items sont communs à ces 2 états (Tableau II). Pour la définition des états anxieux aigus, il semblerait néanmoins important d'inclure comme critères diagnostiques, aux côtés de ceux du DSM III, des symptômes témoignant de l'instabilité émotionnelle des patients («labilité émotionnelle», «hyperémotivité») et de la sidération de leurs fonctions cognitives («incapacité d'agir», «difficultès de concentration») et motrice («inhibition motrice»).
Seuls 10 items sont apparus caractéristiques de l'anxiété chronique subjective et 7 de sa dimension clinique Tableau III). Ces chiffres témoignent de la discordance entre la fréquence d’apparition des symptômes et leur corélation à l’intensité de l’anxiété chronique. Une seconde discordance se manifeste entre les représentations subjectives et cliniques de l'anxiété chronique: seuls 3 symptômes appartiennent en effet conjointement aux listes d'items caractéristiques de ces deux dimensions. Le fait que le DSM III exprime chaque critère pour le diagnostic du trouble: anxiété généralisée sous une forme plurisymptomatique n’a pas permis la comparaison entre ces critères et les tems caractèristiques de l’anxiété chronique clinique.
Le concept d'anxiété aiguë apparaît homogène et facilement opérationnalisable. Les 16 symptômes caractéristilites de cct état diffèrent peu des critères du DSM III pour l’attaque de panique, ce qui rend possible l’utilisation le ces derniers dans l’évaluation transnosographique des états anxieux aigus. Vingt-trois patients (29,5% de la topulation) ont ainsi satisfait aux critères symptomatiques et de fréquence des crises requis par le DSM III poure diagnostic de trouble panique. Ce syndrome est plus fréquemment retrouvé dans le cadre des états dépressifs que lans celui des autres pathologies (P<0.05).
Les difficultés rencontrées dans la recherche d’une définition opérationnelle de l’anxiété chronique ne doivent pas conduire à l’abandon de son étude, à laquelle ne peut se substituer celle des états anxieux aigus. Les futures recherches sur ce concept psychopathologique hétérogène, pourraient consister à approfondir sa dimension cognitive et, plus particulièrement, le phénomène de l’attente anxieuse.
Systèmes de critères diagnostiques: validité et fidélité
- Antoine Lesur, André Féline
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- Journal:
- Psychiatry and Psychobiology / Volume 2 / Issue 1 / 1987
- Published online by Cambridge University Press:
- 28 April 2020, pp. 8-17
- Print publication:
- 1987
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- Article
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L’introduction des systèmes de critères diagnostiques repose avec acuité le problème de la nosographie en psychiatrie dont les principes fondamentaux ont été élaborés au début du XXe siècle et dont la validité des entités proposées est un perpétuel sujet de discussions du fait des limites méthodologiques inhérentes à cette discipline.
Les systèmes de critères diagnostiques s’inspirant du modèle médical et de la psychologie objective, nous rappelons dans les deux premières parties de l’article la notion de validité dans le cadre des nosographies psychiatriques et celles de validité et de fidélité dans le cadre de la psychologie objective afin de préciser dans la troisième partie les problèmes de la fidélité et de la validité dans le cadre des systèmes de critères diagnostiques avec les implications qui en découlent.
La validité en nosographie réfère à deux niveaux d’analyse : la validité du modèle de connaissance qui correspond à une interrogation d’ordre épistémologique et la validité de l’entité au sein du modèle de connaissance, qui revient à poser le problème du statut de l’“entité-maladie” au sein du modéle.
En s’instituant en tant que science objective la psychologie a développé l’étude des conduites et a défini un objet par une mesure, sur la fidélité et la validité de laquelle on doit s’interroger. La fidélité renvoie à l’existence de l’objet, la validité à sa signification.
Les systèmes de critères diagnostiques visent à définir des entités normalisées repérables par l’ensemble des psychiatres. Si les premières tentatives (critères de Saint Louis) ne couvraient pas l’ensemble du champ de la psychiatrie, le DSM III, qui en représente l’aboutissement actuel se veut une classification complète, et soulève des problèmes d’ordre nosographique. L’analyse des causes de variabilité diagnostique a été une des principales justification de l’élaboration de tels systèmes. La mise en évidence de l’importance du recueil de l’information comme source de variabilité a abouti au développement des instruments standardisés de recueil de l’information, tandis que la variabilité due aux critères utilisés par chaque clinicien a motivé la définition de critères standardisés de diagnostic. Cette contrainte de “communication” a abouti à reléguer au second plan des notions fondamentales en clinique. L’absence de toute référence théorique explicite pose le problème de la validité des entités incluses dans de tels systèmes. En analysant les différentes modalités de validation proposées par les instigateurs de ces systèmes l’influence du modèle médical parait prévalente, ainsi que le poids de la tradition clinique. Nous insistons sur le fait qu’en l’état actuel des connaissances les entités proposées ne présentent pas de valeur de compréhension ou d’explication, le DSM III n’a pas actuellement le véritable statut d’une nosographie. L’influence de la tradition pose quant à elle le problème de l’application trop stricte d’un tel système de classification qui risque de figer la recherche nosographique. Ainsi nous évoquons les voies de recherches actuelles, que sont les approches dimensionnelles qui peuvent présenter une alternative pour une réflexion nosographique nouvelle.