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A propos du personnel agricole a Mari
Published online by Cambridge University Press: 07 August 2014
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Les documents dont il va être question ici appartiennent à un lot de textes administratifs provenant des salles Y et Z du Palais de Mari. Ils ont fait l'objet d'une thèse de doctorat à l'Université Libre de Bruxelles et seront publiés dans un prochain volume de la série des Archives Royales de Mari.
La localisation des salles Y et Z reste problématique. Ces désignations furent données provisoirement lors du dégagement, préalablement à la numérotation des salles. Actuellement, la seule hypothèse que je puisse avancer consiste à les identifer avec la cour 51 et la salle 171, toutes deux situées au nord du Palais, à l'ouest de la zone d'entrée.
Ces textes sont de nature administrative et touchent à des domaines très divers, Ils sont comparables en tous points aux archives éditées dans les volumes VII et IX des ARM.
On peut s'étonner que l'agriculture soit si peu représentée dans la documentation de Mari, par ailleurs si riche. Peu de textes nous renseignent sur les aspects pratiques de l'agriculture, et cela s'explique, en fait, par le caractère interne des archives administratives.
Ce qui importe aux scribes et aux responsables du Palais, c'est avant tout la bonne tenue des comptes de magasins, les entrées, les sorties et les transferts d'un service à l'autre. Dans le domaine agricole, seules les entrées de grain au Palais sont relativement fréquentes.
Par contre, si l'on aborde l'étude du personnel agricole proprement dit, le nombre de textes se réduit considérablement. Les quelques documents dont on peut croire qu'ils ont été écrits “sur le terrain” sont rédigés d'une main malhabile, ce qui laisse entendre qu'on envoyait sur place des scribes de rang et de qualité inférieurs.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © The British Institute for the Study of Iraq 1983
References
1 Selon une communication de M. G. Dossin.
2 Cf. O. Rouault, ARMT XVIII, commentaire; J. Sasson, Accounting Discrepancies in the Mari NÌ.GUB [NÍG.DU] Texts (Zikir Šumim, p. 326 sqq.).
3 Pour les mots-clef, voir Bottero, J., ARMT VII, p. 173Google Scholar sqq. et 208 sqq.; Birot, M., ARMT IX, p. 253 sqq.Google Scholar; Rouault, O., ARMT XVIII, p. 113, n. 2Google Scholar.
4 ARM IX, 24 et 27: 1 et 24 Abum (IV) Expédition de Babylone II; IX, 25 et 26: 3 Abum, même année. S.Y-Z no. 247 est comparable à IX, 27, mais n'est conservée que fragmentairement. L'année Babylone II correspond à l'année Trône de Dagan et n'est attestée que pour les 4 premiers mois: S.Y-Z no. 26 (30.IV); Syria 55, p. 340 et 343, n. 2 (23 et 29.III); ARMT IX, p. 267 (16.II), S.Y-Z no. 278 (22.II). Voir Sasson, J., Dated Texts from Mari, ARTANES 4, Malibu, 1980Google Scholar. Curieusement, l'année Trône de Dagan est attestée, elle, dès le premier mois: cette affaire est évoquée dans les lettres ARMT XIII, 27 et 47.
5 ARMT IX, pp. 335–44Google Scholar.
6 ARMT IX, pp. 332–5Google Scholar.
7 Stol, M., Bi. Or. 35 (1978), p. 218Google Scholar. La lettre B.63 ( = Ch. Jean, F., RA 42 (1948), p. 73 sqq.Google Scholar; Finet, A., RA 53 (1959), p. 57Google Scholar sqq.) est particulèrement éclairante à ce sujet; on y lit aux lignes 23–30: a-na LÚ.LÚ.MEŠ na-sa-hi-im be-lí iš-[pu-ra-am] ∣ LÚ.LÚ.MEŠ mi-im-ma be-lí la i-na-as-sà-ah ∣ pí mu-úš-ke-nim wa-ši-bu-ut a-lim ki ∣ iš-te-ni-im-mi-ma ú-ul ki-im ∣ um-ma-a-mi LÚ.LÚ.MEŠ é. gal i-na-as-sà-hu ∣ ni-nu wa-ša-ab-ni ki-i aš-šum ki-a-am ∣ LÚ.LÚ.MEŠ ša-a-ti ak-la še-im a-ša-ar ∣ ki-ma ha-ba-tim a-ha-ab-ba-at-ma ∣ LÚ.LÚ.MEŠ ša-a-ti ú-ša-ak-ka-al.
“Mon seigneur m'a [écrit] d'évacuer le personnel. Le personnel, que mon seigneur se garde bien de l'évacuer ! La voix des muškēnū qui habitent la ville se fera entendre sans cesse (Gtn réfléchi; ou bien: j'entendrai sans cesse la voix (Finet: les doléances ∣ des m. = eš 15-te-ni-im-mi)). Ne diront-ils pas: ‘Le personnel du Palais, on l'évacue! Nous, nous resterions! Comment?’ C'est pourquoi j'a i retenu ce personnel. Là où je pourrai rafler de l'orge, j'en raflerai et je nourrirai ce personnel.”
8 a-li-ik a.šà: IX, 24:I.36; 25:16; 27:I.34; a-lik a.šà: S.Y-Z no. 14:23; 15:22; 16:16; 17:15; 18:12; 20:2; ša 1 giš.apin: IX, 26: 20′.
9 Cf. CAD E, p. 237; A/I, p. 342b; Finet, A., RA 53 (1959), p. 61–2Google Scholar. giš.apin apparaît également en Babylonie dans quelques documents établissant des prévisions de récolte : YOS 5, no. 164; YOS 14, no. 300–5. Cf. le compte-rendu de YOS 14 fourni par Charpin, D., Bi. Or. 36 (1979), pp. 198–9Google Scholar (je remercie M. Stol d'avoir attiré mon attention sur ces documents). lis sont généralement conçus sur le modèle suivant: “un champ de 6 bur, son apport est de 240 gur d'orge, à raison de 40 gur d'orge par bur: quota d'une charrue. NP le versera (au palais = var. de YOS 14, no. 305: 5–7).”
10 Bottero, J., ARMT VII, p. 287Google Scholar; Hh V, 129 sqq. = MSL VI, p. 17 (giš.apin.gu4.∣x∣.lá).
11 Deux charrues sont curieusement ramenées à une. Faut-il comprendre qu'il s'agit ici de deux équipes sous les ordres d'une seul responsable?
12 Op. cit., voir note 7.
13 Il semble qu'on puisse distinguer deux niveaux de vérification dans les opérations administratives: (1) gir (la plus fréquente) qui désigne, semble-t-il, les fonctionnaires directement responsables; (2) ebbūtum, le contrôle effectué par des fonctionnaires “assermentés” ebbū. Ex.: S.Y-Z, no. 123 rev. 4′–7′ [gi] r Sa-am-me-e-tar ù Aq-ba-a-hi-im ∣ eb-bu-ul Ia-an-ti-in-E-ra-ah ù dNanna.kam. Le contrôle ebbūtum émane directement du roi ou de la reine (cf. ARM X, 12, X, 86 et XIII, 14; voir aussi J. Sasson, Some Comments on Archive Keeping at Mari (Iraq 34 (1972), p. 59Google Scholar)). Son aspect exceptionnel m'incite à le considérer comme supérieur au simple gìr. L'ordre d'écriture peut en effet varier et ne constitue pas une indication (cf. ARM VIII, 89: 15–20). Les ebbū ainsi désignes doivent représenter de grands “superviseurs”, disposant de la confiance royale et d'un large pouvoir de décision (l'appel se fait auprès du roi en cas de contestation, cf. plus haut B.63). Voir en général CAD E, p. 4a; ARMT VII, p. 237; IX, p. 317 et n. 1; XVIII, p. 269; Finet, A., RA 60 (1966), p. 21–2Google Scholar; Rouault, O., Quelques remarques sur le système administratif de Mari à l'époque de Zimri-Lim, Le Palais et la Royauté (Paris, 1971), p. 269 et n. 17Google Scholar. Réfs. suppl. S.Y-Z, no. 123: rev. 6; 126: rev. 5; 143: rev. 13.
14 CAD 1/J, p. 244 sqq.; AHw, 395–6. Cf. plus haut, note 9.
15 Le terme hiṣrum n'est pas attesté dans les dictionnaires avec un sens qui pourrait convenir ici (voir AHw, s.v. hesru/hasru, “cassé (pour une dent)”). Peut-être peut-on comparer cela à ARM IX, 43: 5–6 i-na ha-ṣa-[r]a?!-ti sa ba-ab dIgi.kur, “(orge) sur les aires(??) de la porte d'Igi.kur”. Cf. ARMT IX, p. 263Google Scholar, § 26, et ARMT XV, p. 205Google Scholar. haṣārum, haṣirtum paraît désigner un enclos ou un pare à moutons, voir notamment A.3821 ( = Dossin, G., Le madārum dans les “Archives royales de Mari” (Gesellschaftsklassen im alten Zweistromland …, Munich, 1972), pp. 53–63. voir ligne 19)Google Scholar.
16 Dossin, G., Deux listes nominatives du règne de Sûmu-Iamam (RA 65 (1971), p. 37 sqq.)Google Scholar.
17 Les noms déjà connus sont marqués d'un astérisque dans le tableau II.
18 ARMT XVI/1, p. 53Google Scholar.
19 RA 73 (1979), pp. 93–4Google Scholar; je dois cette référence à l'amabilité de M. Stol.
20 CAD, s.v. adû C; AHw, s.v. adû(m) III.
21 adûm apparaît dans ARM III, 3:7; 5:27; VI.7: 8, 11; VII.103:2, rev. 7; 160:4. HA/'a 4, cf. ARMT XV, p. 47 et 48Google Scholar.
22 On pourrait encore songer à rapprocher cette ligne de S.Y-Z, no. 65: 15–20 (cf. Finet, A., Le vin à Mari (AfO 25 (1974/1977), p. 122 sqq.)Google Scholar: 5 dug geštin ∣ i-nu-ma dumu.meš ši-ip-ri-im ∣ ha-da-šu ∣ ša Si-ib-ku-na-dIM. ∣ ma-ha-ar lugal … i-na ki-sa-al giš.gišimmar úš1-bu, “5 jarres de vin: lorsque les messagers … de Sibkuna-Addu ont pris place en présence du roi dans la cour du palmier”. Un accusatif hada/âm (avec le suffixe -ša explicité par la ligne suivante) à cet endroit paraît difficilement explicable. Il faudrait done plutôt supposer ici une forme *hadašu, terme spécial désignant des messagers (?) (cf. ? hadāšu/kadāšu, “se réjouir”, AHw, 307a, seulement à la forme D). D. Charpin a proposé, au cours de la Rencontre Assyriologique de Londres, de lire Bu-di-im au lieu de ha-di-im. Après vérification sur la tablette, il ne me semble pas que cela soit possible (deux clous obliques sont tracés nettement sur deux verticaux, évoquant bien la silhouette de HA). Budûm est attesté également dans le texte no. 65 cité ci-dessus, ainsi que dans d'autres inédits de Mari. J'espère traiter cet autre terme curieux dans un porchain numéro de la revue M.A.R.I.
23 Sasson, J., Accounting Discrepancies in the Mari NÌ.GUB [NÍG.DU] Texts (Zikir Šumim, p. 326 sqq.)Google Scholar.