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La Famille dans l'Ancienne Provence

Published online by Cambridge University Press:  30 October 2017

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Nous nous proposons, dans les quelques pages qui suivent, d'esquisser l'évolution de l'organisation familiale dans l'ancienne Provence. Notre dessein n'est point d'analyser longuement les institutions juridiques, mais uniquement de montrer sur quel accord entre la technique juridique et le sens des nécessités économiques a reposé la vie de la famille provençale, noble ou roturière, depuis l'époque féodale jusqu'à la Révolution.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1936

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References

page 523 Note 1. Cf. de Ripert-montclar, Cartulaire de la commanderie de Richerenches (Mémoires de l'Académie de Vaucluse), Avignon et Paris, 1907. Voir particulièrement, p. CXXXVIII de l'introduction, l'excellente Monographie d'une seigneurie sous le régime des partages successoraux, consacrée à l'histoire de la seigneurie de Bourbouton du XIe au XIIIe siècle. Bourbouton est aujourd'hui un lieu-dit de la commune de Richerenches (Vaucluse).

page 523 Note 2. Cf. de Gérin-ricard et Isnard, Actes concernant les vicomtes de Marseille (Monaco et Paris, 1926), p. XLVIII-XLIX de l'introduction.

page 523 Note 3. Cf. de Ribbe, La société provençale à la fin du moyen âge (Paris, 1898), p. 395. Voir également de nombreux cas de partages successoraux portant sur des fiefs dans Barthélémy, Inventaire des chartes de la maison des Baux (Marseille, 1882).

page 524 Note 1. Cf. Caïs de Pierlas, Le fief de Châteauneuf… du XIe au XVe siècle (Turin, 1892).

page 524 Note 2. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 394-396.

page 524 Note 3. … « De là une division de tout ce qui pouvait… être une source de revenus, aboutissant, après quelques générations, à un état véritablement anarchique de la propriété… », écrit de Ripert-Montclar, ouv. cité, p. CXXXVIII.

page 524 Note 4. Statuts de Raimond-Bérenger V de 1235 pour Draguignan, cités, entre autres, par Bourilly, Les Bouches-du-Rhône. Encyclopédie départementale. T. 2 : Antiquité et moyen âge (Marseille, 1924). — Sur la gêne et même la misère de certaines familles nobles provençales au moyen âge, cf. Mireur, Le Tiers État à Draguignan (Draguignan, 1911), p. 176-177.

page 524 Note 5. Cf. de Ripert-montclar, ouv. cité, p. 237.

page 525 Note 1. Cf. Jarriand, Histoire de la Novelle 118 en pays de droit écrit (Paris, 1889).

page 526 Note 1. Cf. P. Ourliac, Le droit privé avignonais aux XIVe et XVe siècles (Positions des thèses…. École des chartes, 1936), p. 132.

page 526 Note 2. Sur tous ces points, voir détails dans G. de Bonnecorse, La condition des gensmariés en Provence aux XIVe, XVe et XVIe siècles (Paris, 1929), p. 127-148.

page 526 Note 3. Cf. Jarriand, ouv. cité, et surtout G. de Bonnecorse, ouv. cité, p. 137-138.

page 527 Note 1. Dès le XIIe siècje même, dans certaines régions. Voir les exemples cités par de Ripert-Montclar, ouv. cité, p. 236-237 (région de Grignan). Voir aussi (ibid., p. LXVII de l'introduction) l'histoire d'un cadet s'insurgeant, au XIIe siècle, contre la transmission intégrale à l'aîné.

page 527 Note 2. Voir, par exemple, le testament de Nicolas de Grimaldi (1450).

page 528 Note 1. Références extraites des généalogies et monographies de familles telles que : Juigné de Lassigny, Histoire de la maison de Villeneuve en Provence (Lyon, 1900- 1902) ; Marquis de Gbasse, Histoire de la maison de Crasse (Paris, 1933), etc.

page 528 Note 2. Elzéar de Jarente (1459) institue héritier son fils aîné, substitue les autres fils, les aînés préférés aux cadets et les fils aux filles.

page 528 Note 3. Cf. R. Caillemer, Le retrait lignager dans le droit provençal (Studi in onore di Carlo Fadda, Naples, 1906).

page 529 Note 1. Date rectifiée par Caillemer, ouv. cité, p. 18-19.

page 529 Note 2. Sur cet important mouvement, cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 376 et suiv. ;de Brandt, Droit et coutumes des populations rurales de la France en matière successorale (Paris, 1901), p. 62-63 ; d'Avenel, ouv. cité, p. 202, 269, 270 ; Bourrilly, ouv. cité, p. 723, et, en dernierlieu, Marc Bloch, Les caractères originaux de l'histoire rurale française (Paris, 1931); p. 154.

page 529 Note 3. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 437-438 ; M. Bloch, ouv. cité, p. 144.

page 530 Note 1. Cf. de Forbin d'Oppède, Monographie de la terre et du château de la Verdière (Marseille, 1880).

page 530 Note 2. Cf. de Ribbe, La paix sociale à la fin du moyen âge. La vie de village en Provence au temps du roi René (extrait de La réforme sociale, Paris, 1889).

page 530 Note 3. Sur la fréquence de ces alliances, les documents ne laissent aucun doute. Cf. Mireur, ouv. cité, p. 13 et suiv. ; Fassin, indications dans Le Musée (Arles, 1874), p. 230. — Sur l'importance des parrainages et marrainages concourant à unir étroitement les familles de conditions les plus diverses, cf. de Ribbe, p. 226-227, et Fassin, p. 229. Sur le rôle joué par les filleuls, auxquels les testaments réservent toujours quelque legs, au moins jusqu'au XVIe siècle, cf. de Ribbe, p. 248-251.

page 530 Note 4. Sur cette évolution, cf. Busquet, Études sur l'ancienne Provence (Paris, 1930), p. 322-327. Cependant, en Haute-Provence, au xviire siècle, on trouvait encore en grand nombre les coseigneurs de misérables fiefs. Voir chiffres dans Mireur, ouv. cité, p. 38-41 ; M. Z. Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence, passim ; P. Masson, La Provence au XVIIIe siècle (Annales de la Faculté des Lettres d'Aix, 1935), p. 334.

page 531 Note 1. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 350.

page 531 Note 2. Au moyen âge « mercator et burgensis sont à peu près synonymes : la distance entre le marchand et le chevalier s'atténue jusqu'à s'effacer. A Arles, ils sont l'objet des mêmes exceptions… », écrit Bourrilly, ouv. cité, p. 735.

page 531 Note 3. Nous ne nous dissimulons pas l'inexactitude de cette expression de « propriété foncière » au point de vue juridique mais, au point de vue économique, le groupe familial vit de la même manière sur un alleu roturier (il y en a eu beaucoup, on le sait, en Provence) et sur une tenure quelconque.

page 532 Note 1. C'est aussi ce qui résulte de la grande enquête de 1471 en vue d'un nouvel affouagement. Voir aussi, pour le Comtat Venaissin, le cadastre de 1415 dont parle P. George, La région du bas Rhône (Paris, 1935), p. 325.

page 532 Note 2. Cf. C. Arnaud, Histoire d'une famille provençale (Marseille, 1884), n° 447.

page 532 Note 3. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 380-382, et P. George, ouv. cité, p. 331-333.

page 532 Note 4. Cf. Chaillan, Le roi René et son château de Gardane (Paris, 1909), p. 20. C'est encore à Gardane que, lors d'un acte de partage, en 1443, les frères Jacques et Pierre Fabre se trouvent avoir chacun dans leur lot de 40 à 43 lopins de terre (cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 380).

page 532 Note 5. Cf. Bonifacy, Évolution sociale d'une commune de Provence : La Gaude (Paris, 1912).

page 533 Note 1. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 380.

page 533 Note 2. La pratique des échanges de parcelles, bien que fort répandue au XVe siècle, a été insuffisante pour obtenir un regroupement (Cf. de Ribbe, ibid., p. 404).

page 533 Note 3. Cette constatation est surtout vraie pour les régions accidentées de la Provence centrale et orientale ; dans la région de grandes prairies des plaines arlésiennes, la moyenne et la grande propriétés se concevaient plus facilement.

page 534 Note 1. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 160-161 ; R. Aubenas, Le testament en Provence (Aix, 1927), p. 141-143 ; de Bonnecorse, ouv. cité, p. 188-192. Comparer avec ce que constate Dumas, La condition des gens mariés dans la famille périgourdine (Paris, 1908), p. 211-213.

page 534 Note 2. On constate également ce souci, de la façon la plus nette, dans les nombreux partages d'hérédité faits par le père, de son vivant, entre ses enfants (pratique répandue à partir du XVe siècle).

page 534 Note 3. Voir aussi Bulletin de la Société scientif. et litt. des Basses-Alpes (1905-1906), p. l78 : testament d'Antoine Baile, paysan de Volone (1479) instituant héritiers ses trois fils.

page 535 Note 1. De Ribbe et Jarriand paraissent avoir, sur ce point, trop généralisé et systématisé. Idées plus justes dans G. de Bonnecorse, ouv. cité, p. 145.

page 535 Note 2. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 400-407 ; R. Aubenas, ouv. cité, p. 72-73 ; de Bonnecorse, ouv. cité, p. 124-125.

page 535 Note 3. Cf. R. Aubenas, Le contrat d'affrairamentum dans le droit provençal dans Reçue historique de droit français, 1933, et Documents notariés provençaux du XIIIe siècle Aix, 1935), p. 86-87.

page 536 Note 1. Détails et chiffres dans de Ribbe, ouv. cité, p. 200, et de Bonnecorse, ouv. cité, p. 152-153.

page 536 Note 2. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 195.

page 536 Note 3. Cf. C. Arnaud, ouv. cité, n° 684 (institution des filles déjà mariées pour 5 s.). Autres exemples dans Sauve, La vie aptésienne d'autrefois (pour le XVe siècle). Comparer avec ce qu'observe, pour le Périgord, Dumas, ouv. cité, p. 67.

page 536 Note 4. Sur l'affiliation, cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 68, de Bonnecorse, ouv. cité, p. 193-205.

page 537 Note 1. Cf. de Ribbe, ouv. cité, p. 407. Remarquons, d'ailleurs, que P. George (ouv. cité, p. 333) ne paraît pas croire à l'efficacité de tous ces efforts et semble sceptique à l'égard de la réalité de cette œuvre d'agglomération.

page 537 Note 2. Il suffit de rappeler la faiblesse des revenus en numéraire et la fréquence des redevances en nature.

page 538 Note 1. L'affrèrement à but commercial paraît avoir été une forme maladroite de contrat et n'avoir pas duré longtemps (milieu du XVIe siècle). Voir, sur ce point, les exemples donnés par Billioud, De la confrérie à la corporation (Mémoires de l'Institut historique de Provence, 1930), p. 14.

page 539 Note 1. Les pratiques communautaires étaient, de plus, fort contrariées par la deuxième renaissance du droit romain et les tendances du parlement, désireux d'appliquer plus rigoureusement le droit romain et d'exclure tout vestige de droit coutumier.

page 539 Note 2. Cf. Claudio Jannet, Les résultats du partage forcé des successions en Provence (Paris, 1871). Enquête faite en 1867, publiée d'abord en 1868 par la Société d'Économie Sociale.

page 541 Note 1. Boniface, Arrests notables… (Paris, 1673, et Lyon, 1708); Decormis, Consultations… (Paris, 1735)