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Autour d'un pèlerinage

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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On ouvre le livre quasi anonyme du P. SERGE BONNET, O. P. pour découvrir, dès l'avant-propos, cette phrase de Lucien Febvre (dans Combats pour l'Histoire) : « Histoire, science de l'homme, science du passé humain » ! Plus loin, c'est Marc Bloch qui est invoqué, Marc Bloch qui « a bien vu à l'encontre de certains historiens des religions un peu myopes, que le problème du passage du paganisme au christianisme ne résidait pas uniquement dans la mise à jour de contaminations rituelles dans le temps et dans l'espace. Très justement, il orientait les recherches du côté de la mentalité des populations qui accédèrent au christianisme avec une mentalité religieuse datant au moins du néolithique, peut-être du paléolithique » (p. 78). Et encore, selon une autre remarque de Marc Bloch, à propos des Jésuites et des Jésuates (dans l'Apologie pour l'histoire), « les coïncidences existent… et ne doivent pas être éliminées a priori de l'histoire » (p. 127).

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1957

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References

page 314 note 1. Saint-Rouin. Histoire de l'ermitage et du pèlerinage de Saint-Rouin, 1956, in-8°, X-182 p., 4 pi. et I carte h. t. En vente ou presbytère des Mettes (Meuse) et à la librairie Saint-Paul (6, rue Cassette, Paris, VIe).

page 315 note 1. Ainsi l'Argonne champenoise fut peu touchée par la Contre-Réforme, mais fortement marquée par le jansénisme, tandis que le versant lorrain, moins influencé par ce dernier, fut atteint par la première. Des vallées parallèles, l'Aire apparaît la plus chrétienne, la Biesme (frontière) la moins pratiquante, malgré l'implantation de plusieurs abbayes (dont Beaulieu) ; on se plaint de la richesse des monastères, de leurs accaparements. Mais on compte quatre fois plus de prêtres à la fin du XVIIIe siècle qu'au milieu du xixe. La pratique religieuse reste traditionnelle, voire locale : les catholiques assistant parfois du portail extérieur à la messe sans la voir ni l'entendre ! Cf. R. Taveneaux, « Le jansénisme dans le diocèse de Verdun au début du XVIIIe siècle » (Annales de l'Est, 1950, p. 15-84).

page 316 note 1. Autre remarque judicieuse : « l'histoire sociale à partir des oeuvres est aussi mensongère qu'une histoire monastique faite uniquement à partir des réformes » (p. 141).

page 316 note 2. Remarques intéressantes encore sur le rôle des chantres laïcs, qui célébraient des « messes blanches », des « messes sèches », organisaient des processions, présidaient parfois aux enterrements (p. 151).

page 316 note 3. « Les curés eux-mêmes fils de fabriciens sauront faire échec à l'évêque chef du diocèse lorsque celui-ci voudra modifier la liturgie… ». — Il n'est pas jusqu'aux documents sur la location des places d'églises qui ne soit une « mine de renseignements psychologiques, liturgiques, sociologiques » (p. 150, n. 11).