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Les centuriations romaines de Tunisie

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Raymond Chevallier
Affiliation:
École française de Rome

Extract

Nos Recherches, entreprises en 1958 grâce à l'Institut Géographique National sur les cadastres romains de Tunisie, avaient donné lieu, voici deux ans, à la rédaction d'un article, bilan des premiers résultats et plan de travail, puis à la publication, sous le haut patronage de M. Hurault, Directeur général de l'Institut Géographique National, et de M. A. Piganiol, Membre de l'Institut de France, d'un Atlas des centuriations romaines de Tunisie.

La poursuite de ces recherches nous permet aujourd'hui de compléter notre première étude, dont on nous dispensera de reproduire ici toutes les données.

Type
Travaux en Cours
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1957

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References

page 275 note 1. Annales, 1954, p. 433-460.

page 275 note 2. Publié par l'I.G.N. en 1956, il comprend une carte générale au 1/500 000° et 48 coupures de la nouvelle carte au 1 /50 000° en couleurs de Tunisie, avec figuration des ruines et des centuriations révélées par photographies aériennes. Une deuxième édition est dès maintenant préparée. Elle sera complétée ultérieurement.

M. le Conservateur du Musée de Sousse, peu de temps après avoir été mis en possession des nouvelles cartes, a bien voulu nous faire part de la découverte, grâce à elles, d'un sanctuaire punique du IIe siècle avant J.-C. La ruine que ne signalait pas l'ancien Atlas était apparue sur un cliché et avait été indiquée à sa place exacte sur le fond de carte.

page 276 note 1. CIL. I 200, p. 75 = II 585, p. 455, 1. 89-90.

page 276 note 2. « L'arpentage romain en Tunisie », Bulletin archéo. du Comité, 1902, p. 129-179, pl. VII. XIII.

page 276 note 3. Ce qui ne devait pas manquer de poser de difficiles problèmes de raccords quand la conquête s'étendait.

page 276 note 4. « Iter populo debetur », Revue de Philologie, LIV, 1988, p. 820. CIL IISup. 5435, chap. 78 : quicumque limites quaeque viae quaeque Minera per eos agros sunt, erunt[ fuerunt]> eae viae eique limites eaque itinera publica sunto ; et CIL II 6086.

page 278 note 1. Voir les études de M. Piganiol sur Orange. Bibliographie dans Gallia, XIII, 1955,1.

page 278 note 2. Cf. Ch. Saumagne, Colonia Iulia Carthago, BCTH, 1924, p. 131 sq.

page 278 note 3. Cf. Hygin, éd. Lachmann des Gromatici Veteres, I, 181, 1-8 : « multas colonias et ipsi montes finiunt ; propter quod quattuor regionibus aequaliter pertica non potest diuidi » et vignette 157 (peut-être Aoste).

page 278 note 4. Cf. Pestus 38 : « [locus] qui ab omni parte aspici vel ex quo omnis pars videri potest », Il s'agissait souvent de l'acropole d'une ville.

page 278 note 5. On sait que le même problème se pose, avec une acuité accrue, pour le Djebel-bou-Hanèche.

page 279 note 1. Notons au passage que les « limites » de la presqu'île n'ont pas la rectitude rigoureuse de ceux du groupe Centre-Est.

page 279 note 2. Falbe (Recherches sur l'emplacement de Carthage, Paris, 1838, p. 54), semble proposer un centre différent : « A partir de la tour de Sidi-bou-Saïd, la ligne qui longe la face sud-est des grandes citernes de la Malga tend directement vers le milieu de la ville de Tunis… ».

page 279 note 3. Op. cit., p. 438.

page 279 note 4. Ces feuilles qui exigent des travaux complémentaires n'ont pas encore été publiées dans l'Atlas des centuriations romaines de Tunisie.

page 279 note 5. C'est ce qui rendra difficile la prospection dans l'Aurès d'où proviennent des inscriptions mentionnant des limites de propriété et l'existence de coloni. Cf. Revue Af., 1941, p. 31 sq. et CIL, VIII, 2469 = 17958.

page 280 note 1. Atlas archéologique, n° 105 : les divisions d'une centurie ont été prises pour des édifices rectangulaires.

page 280 note 2. Cf. L'inscription d'Aïn-el-Djemala : Carcopino, J., « La lex Hadriana de rudibus agris, étude sur l'inscription d'Aïn-el-Djemala », Mélanges Ecole Française XXVI, 1906, p. 368.Google Scholar

page 280 note 3. Signalons que le territoire des villes libres du Nord ne fut apparemment pas épargné : quelques « trous », près d'Utique, s'expliquent parce que les divagations des oueds à leurs embouchures ont raviné le terrain. De même les plaines de Chetrana et de la Soukra, entre la Sebkra er Riana et El Ariana, qui ne portent pas de traces, étaient peut-être encore sous l'eau à l'époque romaine.

page 280 note 4. Observations sur le tracé de la Fossa Regia : Rendiconti délia R. Ac. dei Lincei., ser. VI, vol. IV, 1928, p. 451.

page 281 note 1. De même Hadrumète se serait vu rattacher au Sud certains territoires en dehors de son domaine propre, ce qui lui permettait d'avoir une limite commune avec Thysdrus, comme le prouve un texte de Frontin, éd. Lachmann, I, 57, 3…quaestiones, sicut in Africa inter Adrumentinos et Tysdritanos.

page 281 note 2. Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, VII, p. 14, n. 8.

page 281 note 3. C'est abusivement toutefois, à notre avis, que Mommsen (CIL. VIII 24094) le fait aller jusqu'à Pupput (Souk-el-Abiod).

page 281 note 4. CIL VIII, 11841, 28219, 1174.

page 281 note 5. Il s'oppose sur ce point à Mommsen et Gsell (op. cit., III, 404, n. 4).

page 281 note 6. Certains chemins sont parallèles entre eux à des distances qui sont des multiples de 20 actus. On s'en rend compte en réalisant un quadrillage idéal de la feuille orienté à 42 G, mais on ne peut parler de centuriation proprement dite.

page 281 note 7. Barthel observait déjà dans cette région des voies orientées (Romische Limitation der Provinz Africa, Bonnet Jahrbilcher. CXX, 1911).

page 281 note 8. De même le f ° LXXX (Chorbane) présente un réseau routier orienté à 37° et la répartition des ruines confirme cette impression. Mais on ne remarque ni centuries, ni subdivisions.

page 282 note 1. D'après Salluste (Jug. 19), ne relèvent du gouverneur qu'un certain nombre des anciennes villes carthaginoises, mais la totalité des frontières de Carthage.

page 282 note 2. Rappelons que la division d'un territoire en quatre régions égales est un idéal rarement atteint. Cf. le texte d'Hygin L., p. 181, 1-3, cité plus haut. Ce qui est dit ici des montagnes s'applique aussi à la mer.

page 282 note 3. Observations sur le tracé de la Fossa Regia, op. cit., p. 459.

page 283 note 1. C'est ainsi que Mu légat propréteur dépendent les postes de Tripolitaine.

page 283 note 2. B.C.T.H., 1980-1931, p. 130.

page 284 note 1. Ed. L. 180,1-7 : Qjuibusdam coloniispostea constitutis [c'est-à-dire sans être associées à des villes déjà existantes], sicut in Africa, Admederae decimanus maatimus et kardo acivitate oriuntur et per quattuor portas in morem castrorum ut viae amplissimae Hmitibus diriguntur. Haec est constituendorum limitum ratio pulcherrima. Nom colonia omnes quattuor perticae regiones eontinet et est colentibus vicina undiqtte, incolis quoque iter ad forum ex omni parte aequale…

page 284 note 2. Op. cit., p. 100-101. Il la fixe à environ 250° (le Sud vrai étant à 0/360°) et soupçonne un rapport avec le lever du soleil. La question du cadastre urbain de Haïdra est à reprendre sur le terrain. Constater que de nombreuses fondations romaines ont succédé à des centres indigènes n'est pas une raison suffisante pour nier l'existence d'un quadrillage urbain. Cf. J. TOUTAIN, Cités romaines de Tunisie, p. 79, n. 8, qui semble critiquer MM. Saladin et Poinssot, employant à propos d'Ammaedara les termes de KM etD M : « ce n'est pas le geste rituel des augures romains qui a présidé à la naissance de ces nombreuses cités ».

page 284 note 3. Cf. B.C.T.H., 1897, p. 386, mais on note peu de travaux hydrauliques dans cette feuille.

page 284 note 4. Ibid., p. 883, 1909, Cixrai. Cf. BSNAF, 1895, p. 229. — B.C.T.H. 1906, p. 116 : P M S M [P. AELI. MACRI]-NI.

page 284 note 5. Ed. L 358, 10 sq., 857.

page 284 note 6. D'après le plan donné par M. Merlin : Forum et églises de Sufetula, 1912, N et D.V.

page 284 note 7. M. Saumagne pense que la règle régissant la voirie urbaine était, comme à Puteoles, « ex uno latere iter populo debetur » (R. Ph. 1928, op. cit., p. 352).

page 285 note 1. Feuilles CVI et CVII Agareb et Sfax, Atlas archéologique : Environs de Sfax.

page 285 note 2. C'est une remarque que nous avons déjà faite à propos du groupe Centre-Est (feuilles LXXII et LXXX).

page 285 note 3. Malgré Siculus Flaccus (De condicionibus agrorum), L 165, 13-15, qui parle de bornages surimposés : [in] quibusdam [regionibus] limitions institutis alii lapides sunt positi, etiam eis manentibus quos Gracehani aut Syllani posuerunt.

page 286 note 1. C'est en effet des tertnini seuls que peut venir la lumière. Il conviendra de les rechercher soigneusement sur le terrain, le long des limites, dans les ruines où on a pu les remployer, d'autant plus que les textes signalent leur existence : « Tandis que nous faisions des assignations en Afrique, écrivent les viri perfectissimi Faustus et Valerius, aux environs de Carthage, nous avons installé en quelques points des bornes peu nombreuses ayant entre elles 2 400 pieds. » (L., p. 807, 24.25) Dum per Africam assignaremus, circa Chartaginem in aliquibus lotis terminas rariores constituimus.

page 286 note 2. Cet essai en préparation est destiné à constituer le commentaire historique du nouvel Atlas de Tunisie.

Une étude d'ensemble des cadastres italiens à partir de la couverture photographique apportera de nouvelles pages à un corpus des Formae antiques, base indispensable d'une édition commentée des Gromatici.

A la suite des suggestions de P. Kandler sur l'Istrie au siècle dernier, nous avons ainsi relevé les cadastres de Pola (plus de 750 centuries) et de Parenzo, celui de Split (75 centuries) signalé en 1947, mais non étudié par J.S.P. BRADFOBD à la fin d'un article sur Zara .(« A technique for stHdy of centuriation », Antiquity, XXI, déc. 1947, p. 197-204, pi. V-VI) ; des traces de division ancienne subsistent dans les îles dalmates (Hvar, Uljan). Ces recherches feront l'objet d'études particulières.

Indiquons aussi dès maintenant, en attendant une exploitation systématique des couvertures photographiques de France et d'Allemagne, que la Sicile (dont on vient d'achever le levé), l'Espagne et la Syrie promettent des apports intéressants.

Une collaboration italienne nous permet d'envisager parallèlement la préparation d'un Manuel d'interprétation archéologique des photographies aériennes sous la forme d'un album de planches commentées. Nous publierons par ailleurs un premier essai de méthodologie accompagné d'une bibliographie détaillée de la question. Tous ces travaux seront poursuivis en liaison constante avec l'Institut Géographique National.