Miss Clara Barton, présidente de la Société américaine, a bien voulu nous communiquer la lettre suivante qu'elle a reçue de l'Office du, « Coston Night Signal » dont le siège est à New-York (136 Pearl Street), seul fournisseur, pour les signaux de nuit, du gouvernement des Etats-Unis ainsi que du « British Board of Trade. »

Le rapport que le Comité exécutif a l'honneur de présenter sur l'activité de la Société et l'emploi de ses fonds, porte sur le temps qui s'est écoulé depuis l'Assemblée générale du 6 décembre 1890.

La direction supérieure du service des infirmières de la Société avait été jusqu'ici, depuis plusieurs années, entre les mains de M. le Dr Hülphers, médecin du roi. M. Hülphers ayant demandé à être relevé de ces fonctions, le Comité les a confiées à l'un de ses membres, M. le médecin-major J. Göransson qui, par ses publications et par bien d'autres témoignages, a fourni, de longue date, les preuves de sa sollicitude pour la formation des infirmières et pour notre œuvre dans son ensemble. M. Göransson s'est, en conséquence chargé de l'enseignement théorique des élèves infirmières, tandis que l'enseignement pratique continue à être donné à l'hôpital de Sabbatsberg.

Le numéro d'août de l'United Service Journal renferme une communication faite à la Royal United Service Institution, à Londres, le 10 juin dernier, par M. John Furley, sur l'Œuvre des ambulances et son matériel en temps de guerre.

L'assemblée, fort imposante, était présidée par sir Thomas Crawford, ex-directeur général du département médical de l'armée.

Ce sujet vient d'être remis sur le tapis par l'apparition récente d'un nouveau dictionnaire «Internationaler Lazareth-Sprachführer, dû à la plume de M. Paul Blaschke, de Berlin. L'auteur n'a livré jusqu'ici à la publicité que la première partie de son travail, l'édition allemande-française; il se propose de faire paraître prochainement une édition française-allemande et, dans la suite, des dictionnaires analogues pour les langues russe, italienne, etc.

Les préparatifs de la Conférence internationale de Rome n'ont nullement détourné, en 1891, la Croix-Rouge italienne de ses travaux habituels; elle a continué à se développer normalement pendant cette année, ainsi qu'en témoigne le rapport de son président, présenté à l'assemblée générale du 31 mai 1892.

Nous avons déjà eu l'occasion de donner à nos lecteurs le compte rendu d'un ouvrage que M. Iwanowsky, privat-docent de l'Université d'Odessa, a publié en 1884 sur la Convention de Genève. Le même auteur, actuellement professeur extraordinaire, nous a communiqué un nouvel ouvrage qu'il vient de publier sur le même sujet.

Dans une séance du Conseil central de la Société française, tenue le 27 novembre 1891, M. le comte de Beaufort, secrétaire-général, a présenté un exposé des travaux de la Société pendant le courant de l'été. Nous en ferons un résumé très sommaire:

Il a été accordé 550 secours, soit à d'anciens blessés, à des veuves ou à des ascendants de victimes de la guerre de 1870, soit à des victimes des expéditions coloniales. Le total de ces allocations représente une somme de 10,550 francs.

L'événement le plus important à signaler pendant les années 1890 et 1891, est la fusion de la Société des samaritains de Winterthur avec la section de la Croix-Rouge de cette ville. Depuis le 1er août 1891, la Société des samaritains forme une association rentrant dans les cadres de la Croix-Rouge. Elle a conservé son organisation spéciale, ses statuts, son comité élu par elle, son champ d'activité et son nom; elle conserve donc son indépendance, mais elle constitue dorénavant un des membres importants de la Croix-Rouge. Celle-ci prend à sa charge toutes les dépenses qu'occasionnent les services des samaritains et ne leur demande aucune cotisation, estimant que les exercices pratiques auxquels ils se livrent el les services qu'ils rendent représentent une contribution fournie en nature, d'une valeur suffisante.

Nous résumons ces « Instructions », que publie le 23meBulletin de la Société française de la Croix-Rouge et qui nous paraissent indiquer, d'une manière claire et précise, dans quelle direction se porte l'activité de cette société.

Le rôle, en temps de paix, des délégués régionaux et des Comités de la Société de secours aux blessés militaires consiste, non seulement à propager l'œuvre, en vue d'augmenter le nombre de ses adhérents et l'étendue de ses ressources, mais à préparer le bon fonctionnement de ses services actifs en temps de guerre.

Depuis l'impression de notre dernier Bulletin, le Comité central italien a publié, au sujet du concours dont nous avons parlé (p. 173), un document très complet que nous devons mettre sous les yeux de nos lecteurs. Nous le reproduisons en entier, quoique plusieurs des indications qu'il contient se trouvent déjà dans notre précédente livraison.

Notre patrie est, au milieu des autres pays, un Etat d'un caractère éminemment pacifique. Relativement petite en étendue, et bien abritée derrière ses frontières naturelles, elle jouit d'une existence tranquille; sa faible voix ne se mêle pas aux querelles de l'étranger et elle n'a pas à se faire entendre lorsqu'il s'agit, entre les nations de l'Europe, de décider de la paix ou de la guerre. Notre pays est cependant sur ses gardes, et il s'efforce, pour maintenir son intégrité, de prendre toutes les mesures qui lui permettraient d'affronter la guerre, s'il le fallait, et qui le mettront à la hauteur de la science militaire moderne.

Pendant l'année 1892, le Comité central italien, ainsi qu'il l'avait fait dans les années précédentes, a entrepris des exercices pratiques avec quelques-uns de ses trains-hôpitaux et de ses hôpitaux de guerre et de montagne à cinquante lits.

Le train-hôpital no 11 a été aménagé par le sous-comité régional de Naples, et un cours d'instruction a été donné à la gare par le directeur du train, M. le chevalier Aimé Martorelli, les 9, 10 et 11 juin, aux chefs d'atelier des chemins de fer, pour la transformation des trains ordinaires en trains-hôpitaux, et les 12 et 13 du même mois, au personnel de la Croix-Rouge, pour lui enseigner la manière de charger et de décharger les blessés.

Les travaux du Comité du Nord pendant l'année 1891 ont été principalement dirigés dans le sens d'une plus grande impulsion à donner aux formations sanitaires et au recrutement du personnel hospitalier. Les facilités accordées par le ministère de la guerre ont aplani beaucoup des difficultés que présente l'organisation des services dont le Comité s'est chargé. La tâche la plus délicate est la recherche d'un personnel suffisant et qualifié.

Nous avons reçu le troisième Bulletin du Comité départemental de la Seine-inférieure, dont le contenu mérite d'être signalé à l'attention de nos lecteurs. On y trouve, outre le procès-verbal de l'assemblée générale du 20 décembre 1891, avec le texte des discours et rapports qu'on y a entendus, deux conférences scientifiques: l'une d'elles, faite par un pharmacien, M. Duchemin, traite « Des microbes, causes de nos maladies; » l'autre, due au vice-président du Comité, M. le Docteur Jude Hue, est intitulée « De l'importance de l'antisepsie pour les blessés. »

Les études sur les effets des nouvelles armes à feu de petit calibre se succèdent rapidement dans tous les pays et continuent à faire l'objet des préoccupations des médecins, comme celles des militaires. Chaque fois qu'un nouveau travail est publié sur ce sujet, on constate combien seront épouvantables les conséquences d'une guerre entreprise à l'aide de moyens de destruction aussi perfectionnés. La Suisse n'est point restée en arrière sous le rapport des perfectionnements apportés à l'armement de ses troupes.