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Lee Formes turques mongoles dans la nomenclature zoolagique du Nuzhatu-’l-ḳulūb

Published online by Cambridge University Press:  24 December 2009

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On savait depuis longtemps que Hamdullāh al Mustaufī al-Kazwīnī, dans la partie d'histoire naturelle de son Nuzhatu-’l-ḳulūb de 1339, avait donné les noms de beaucoup d'animaux, et parfois de minéraux et de plantes, en turc et en mongol, mais le texte n'était accessible qu'en manuscrit ou dans une médiocre édition lithographique de Bombay parue en 1893-4.

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Papers Contributed
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Copyright © School of Oriental and African Studies 1931

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References

page 555 note 1 C'est par un lapsus que E. G. Browne (A History of Persian Literature under Tartar Dominion, p. 99) parle de l'édition donnée par M. G. Le Strange en 1915 dans la ‘E. J. W. Gibb Memorial’ Series comme si elle renfermait l'œuvre entière; cette èdition n'en contient que la section géographique. Je n'ai pas eu accès à l'édition de Bombay.

page 556 note 1 Mongol'skie nazvaniya životnykh v trude Khamdallakha Kazvini,” dans Zap. Koll. Vostolcovedov, I 1925], 195208Google Scholar.

page 556 note 2 Le prétendu vocabulaire mongol des Ḳaitak du Daghestan,” dans JA., 1927, I, 279–94Google Scholar; cf. le compte rendu qu–en a donné dans, M. PoppeZap. Koll. Vost., III [1928], 576–9.Google Scholar

page 556 note 3 J'indique d'abord, sous chaque numero, la page de la traduction de M. Stephenson, puis sa lecture et sa transcription suivies de “St.”; Po. désigne l'article de M. Poppe; Pe. désigne le mien; t. = turc; mo. = mongol.

page 556 note 4 Les mss. auraient-ils subi la contamination de l'arabe baqar, “bceuf” ?

page 560 note 1 A cette même p. 13, le “partas” de M. St. doit etre primitivement un nom de peuple (= Bartas, Burtas; cf. les diverges formes chez Vullers).

page 560 note 2 En arabe, duldul; M. St. le traduit par “pore-epic”, et rend par “herisson” le mot qunfuδ; de la p. 24 (cf. infra, n° 28a); mais duldul signifie aussi parfois “hérisson”, et c'est le sens des équivalents qui en sont donnés en turc et en mongol par Ḳazwīnī. Toutefois Kazwīnī spécifie que son duldul est plus grand que le xār-pušt (nom persan usuel du “herisson”); il a done du confondre les noms ici.

page 564 note 1 Le mot arabe est mahāt; M. St. l'a pris dans son autre sens de “bceuf sauvage”, qui est exclu ici.

page 568 note 1 Cf. aussi Houtsma, Ein türk.-arab. Glossar., p. 98, où käläz est une mauvaise correction de Houtsma pour kälär que le texte donne justement. Voir aussi Ibn Muhannā, *käläsün (Malov, dans ZKV., Ill, 244). J'ai entendu kelä à Korla, keläk à Kučā. II faut toutefois se rappeler que le sens de “lezard” ne va guère avec le terme persan, et qu'il y a un autre paragraphe pour le “lezard” (supra, n° 21a); mon hypothèse sur le de Ḳazwīnī est done faite sous toutes réserves.

page 568 note 2 Je crois que mieux vaudrait transcrire la première forme čülmäli; cf. čülmäli dans F. W. K. Mülller, Uigurica, II, 3523, suivi par Brockelmann, Kāšyarī, 58 (mais à lire vraisemblablement čülmäli dans les deux cas); dans Radlov, tar. čümalä, ay. čümädü (?), bar. cümōldä; seuls des dialectes septentrionaux ont des formes non palatalisées: tel. čīmalï, leb., tub. čībalï, kmd, čubalyī.

page 569 note 1 Contrairement à cette étymologie, admise après d'autres par M. Rudnev, M. Vladimircov (Izv. Ah. Nauk, 1917, 1490) a dit que mo. écrit luu (pron. ou lŪ) était emprunté au tib. klu, qui traduit le sanscr. nāga. Je ne crois pas que ce soit juste, quelque opinion qu'on puisse avoir sur l'étymologie même de klu. Les Mongols doivent certainement leur luu aux Ouigours (lu = en ouigour ancien, luu en ouigour tardif), et, avant les Ouigours, on a déjà deux fois lüi en turc runique pour l'année du“dragon” (lüi yïl, dans Radlov, Die alttürk. Inschr. der Mongolei, 3e livr., 251 et 252); à cette date, un emprunt au tibétain est pratiquement hors de question. Nous connaissons aujourd'hui nombre d'autres mots chinois transerits au Moyen Age dans des écritures d'Asie Centrale et où les nasales gutturales finales du chinois ne sont pas notées. Par ailleurs long (*) comportait une mouillure qui Justine une prononciation lü ou lüi dans le mot emprunté.

page 571 note 1 La note 6 de la p. 63 ne me paraîit pas justifiée. Kazwīnī mentionne le “grand moustique”, puis passe au “moustique ordinaire”. C'est à ce dernier que la suite me semble se rapporter. P 1486 mentionne un nom ture et un nom mongol, laissés en blanc; seul le nom mo. est donné jusqu'ici par d'autres mss. Dans le Houa-yi yi-yu, le nom mo. du “moustique” est bōkō'ünä = mo, écrit bōkō’änä, bōkōnä.

page 573 note 1 M. St. hésite sur le nom persan de (ou ); mais c'est là une orthographe déjà relevée pour ) (ou ) et même čärz, “outarde.”

page 580 note 1 Je ne considère pas comme aequis que Ḳazwini ait vraiment donné dans son texte original toua les mots turcs et mongols que les mss. accessibles laissent en blanc. Et par ailleurs, certaines de ees omissions ont pu etre combleés par des copistes posterieurs, en particulier pour le turc, et même des mots remplacés par d'autres plus familiers. Mais lorsque nous voyons dans la liste utilisée par M. Po. quelques mots vraiment mongols qu'un savant musulman postérieur à Ḳazwīnī n'a guére pu introduire ou rétablir, il faut bien admettre que, méme avec certains mots laissés en blanc, la nomenclature zoologique de Ḳazwīnī en turc et en mongol était beaucoup plus riche que soit l'édition de M. St., soit les mss. connus ne le laisseraient supposer. Et par ailleurs la mention respective de noms persans, turcs ou mongols se rapporte presque toujours a des animaux qui pouvaient en effet etre connus de ceux qui parlaient ces idiomes. Nous devons done conclure que toutes ces mentions de noms etrangers remontent bien à Ḳazwīnī lui-méme, méme s'il a dâ laisser quelques uns dés noms en blanc, et on doit des lors regretter que M. St. ait si peu respecté sur ce point le texte qu'il éditait. C'est pourquoi j'ai relevé toutes ces indications, telles que le ms. de Paris me les fournissait.