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Analyse stratégique du choix d'un candidat dans une circonscription urbaine*

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Jean Crète
Affiliation:
University of Oxford

Abstract

Strategic analysis is used in this article to report on a case study of candidate choice in an urban constituency. Several concepts are presented first. During a game, several agents, pursuing the objectives of a partisan organization, interact. It sometimes happens that the rules of the game do not anticipate completely the actions that ought to be advanced by the agents. There exists then a zone of uncertainty. If the agents come into conflict over the action to be taken there is a “crisis point.” Around a “crisis point” there occurs a particular play that can lead to several results. The agents have preferences regarding the results and they try, with the help of their resources, to impose their preferences on others. In order to leave nothing to chance, these rational agents establish strategies that guide their actions.

The game described in this article has at stake the choice of a candidate for legislative elections. The agents are activists (or groups of activists) of the partisan constituency association. At the outset of the study there is one aspirant to the candidature; certain activists, for diverse reasons, reject the aspirant as candidate. They form a coalition and present another candidate. The two aspirants and their organizations campaign among members of the association who will decide the choice of candidate. In the course of the campaign several “crisis points” emerge: the two rival organizations oppose each other.

Conclusions were drawn about the utility of case studies when they are made within a certain theoretical framework such as strategic analysis.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1973

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References

1 Pour le Québec, on peut noter l'étude de Dodier, Brigitte, Pigeon, Marc et Renaud, François, « Les conventions dans la région de Québec à l'élection fédérate de 1968 », dans Recherches Sociographiques, X, no. 1 (janvier-avril, 1969), 8393.CrossRefGoogle Scholar Pour le Canada, voir Scarrow, H.A., « Three Dimensions of a Local Political Party », Papers on the 1962 Election, éd. Meisel, John (Toronto, 1965), 5368Google Scholar; et Beck, J. M., « The Nomination of Candidates in Nova Scotia », Dalhousie Review, 36, no. 4 (1957), 361–8.Google Scholar

2 En effet, au Québec, aux élections provinciales de 1956 à 1966, le Parti Libéral a pu compter sur 13 circonscriptions sûres et l'Union Nationale sur 21. Chiffres tirés de Lemieux, Vincent, Quatre élections provinciales au Québec (Québec, 1969), 201–2.Google Scholar Aux élections fédérales, le Parti Libéral peut compter sur 15 circonscriptions sûres, les Progressistes Conservateurs sur 2, et le Ralliement des Créditistes sur 6; voir Blais, A., Cantin, H. et Crète, J., « Les élections comme phénomène de décision collective: les élections fédérales de 1957 è 1965 au Québec », cette Revue III, no. 4, (déc. 1970), 528.Google Scholar

3 A ce sujet, voir entre autres Epstein, Leon D., Political Parties in Western Democracies (New-York, 1967)Google Scholar, chap. 8.

4 Les données que nous utilisons ici ont été recueillies par observation-participante, par des entrevues, et par l'étude des documents publiés par les diverses organisations des candidats en présence.

5 L'analyse des organisations partisanes (Québec, 1969, miméo), 3–4.

6 Party Politics in America (Boston, 1968), 10–11.

7 Stratagems and Spoils (Toronto, 1969), 19–20.

8 Le mot règlement est pris ici au sens de distribution des dépouilles et non pas au sens de « l'ensemble de règies ».

9 Le phénomène bureaucratique (Paris, 1963), 211–14.

10 Essai d'application de la théorie des jeux en tant que inoyen d'analyse sociologique (Paris, 1968, mimeo), 4.

11 Eléments de la théorie mathématique des jeux (Paris, 1968), 116.

12 Luce, R. Duncan et Raiffa, Howard, Games and Decisions (New-York, 1967), 5.Google Scholar

13 Voir Une sémiologie politique des organisations (Québec, 1971, miméo), chap. 2.

14 On peut noter le cas de March, James G. et Simon, Herbert, Organisations (New-York, 1958)Google Scholar, chap. 4, ainsi que Clark, Peter B. et Wilson, James Q., « Incentive Systems: A Theory of Organizations », Administrative Science Quarterly, 6, no. 2 (juin 1961), 129–66.CrossRefGoogle Scholar

15 Renaud, François, Sociogramme et incitations à l'intérieur d'une organisation partisane de circonscription (Université Laval, thèse de maitrise, 1970), 95.Google Scholar

16 I1 s'agit des statuts du parti adoptés par le congrés national annuel et des règlements adoptés par le conseil national, formé de l'exécutif national et des présidents de chaque association.

17 Ce que Epstein dit des partis anglais à propos de l'indépendance des « local constituencies • par rapport à l'organisation centrale s'applique en gros à la situation du Parti Québecois, voir Epstein, Leon D., Political Parties in Western Democracies (New-York, 1967), 218.Google Scholar Voir aussi Ranney, Austin, « Candidate Selection and Party Cohesion in Britain and the United States », dans Approaches to the Study of Party Organisation, éd. Crotty, W.J. (Boston, 1968), 150.Google Scholar

18 Extrait des statuts, préambule aux règlements règissant le choix des candidats du Parti Québécois.

19 Le congrès de mise en nomination a lieu en septembre 1969 en vue de l'élection d'avril 1970 (dont la date n'est pas encore connue).

20 Un second candidat s'était annoncé: Tournesol. Il voulait recueillir le vote des insatisfaits. Ces derniers ne prirent pas sa candidature au sérieux. Etant donné que ce candidat ne joue aucun rôle important, nous allons l'ignorer dans cette étude.

21 « Towards an economic theory of organization and information », dans Decision Process, éd. Thrall, R.M., Coombs, C.H., Davis, R.L. (New-York, 1960), 188–9.Google Scholar

22 Lorsque nous employons l'expression « la coalition » sans autre qualificatif, il faudra entendre le groupe des insatisfaits et leurs nouveaux adhérents, par opposition à la coalition Dupont.

23 Sur ces trois on quatre nouveaux membres, un votera pour Dupont et un autre ne se présentera pas au congrès.

24 Par exemple, il ne vient pas à l'esprit des membres de la coalition d'appuyer le candidat Tournesol, voir note 20.

25 Nous employons ici l'expression coordonateur de la coalition, plutôt que « leader de la coalition », parce que Thibault n'est pas l'initiateur de la coalition. Voir Riker, William H., The Theory of Political Coalitions (New-Haven, 1965), 107.Google Scholar

26 La coalition Thibault avait plus ou moins systématiquement catalogué les membres de l'association à la manière de Downs, selon le degré d'information et d'intensité des préférences. A Downs, , An Economic Theory of Democracy (New-York, 1957)Google Scholar, chap. 6, spécialement les pages 84 et 85.

27 Dans la typologie que Riker fait des « side-payments », ce cas-ci référait au type « promises on policy », Riker, Theory of Political Coalitions, 111. Les adhérents à la coalition sont payés, ou plus exactement seront payés, si la coalition est victorieuse, par le fait même de la victoire.

28 Les arguments de Thibault portent sur le manque de présence et de travail de Dupont à l'intérieur de l'association (insuffisance de ressources symboliques internes et insuffisance de recrutement) tandis que les arguments de Dupont contre Thibault portent sur l'absence de ressources symboliques externes à l'association (son âge et son inexpérience professionnelle; son statut de célibataire; son origine extérieure à la région).

29 Un certain nombre de jeunes, d'universitaires, appuient Dupont, et Thibault ne recrute pas ses appuis uniquement dans ces groupes.