Dans un ouvrage dont la lecture récente m'a incité à ecrire cet article, le professeur Ludwig von Bertalanffy, attaché jusqu'il y a peu de temps à l'Université del'Alberta à Edmonton, a présenté un nouveau plaidoyer en faveur de l'organicisme.

Plus précisément, Bertalanffy y propose à nos réflexions deux thèmes distincts mais qui sont traités, partiellement imbriqués l'un dans l'autre, dans chacune des deux parties du livre. D'une part, il s'agit d'une relance de ce qu'on appelle la théorie des systemes en biologie ou organicisme; d'autre part, l'auteur nous fait une pressante invitation à étendre les concepts organicistes au domaine de la psychologie humaine. En examinant critiquement ces deux themes, nous pourrons aussi tenter d'apprécier l'importance qu'a prise l'organicisme depuis qu'ont paru les deux premiers ouvrages où Bertalanffy s'en est fait l'avocat, en 1928 et 1932.

The problem. The purpose of this paper is to provide a general discussion of Aristotle's views on scientific explanation, by which I mean a discussion of Aristotle's treatment of scientific explanation, its structure and its principles, as distinct from Aristotle's own principles of explanation. By means of this distinction I hope to be excused from a discussion of Aristotle on form and matter, potentiality and actuality, and the four causes, and to avoid so far as possible the controversy among commentators concerning the respective merits of Aristotle qua naturalist and Aristotle qua pre-Thomist Thomist. I wish to be excused from treating these problems in order to approach directly Aristotle's formal treatment of scientific explanation as given in the Posterior Analytics, but if I were to be accused of introducing a distinction between parts of the Aristotelian corpus for which there is insufficient warrant, if I were told that I am making an illegitimate abstraction from the whole of which the Posterior Analytics is but a part, I should plead not guilty.

Consider the paradox of Achilles and the tortoise. Both Zeno and the philosophic tradition after him have accorded it the status of a legitimate problem. It is my aim to show, that both Zeno and the tradition have been mistaken; that the basis of the alleged paradox is a none too clear analysis of the nature of spatial relations; and that the appearance of the paradox itself rests on a confusion of two types of analysis: an ontological analysis on the one hand, and a qualitative one on the other. I shall therefore suggest a solution to the paradox that in effect amounts to a denial of its legitimacy.

Many philosophers and theologians have thought that God's omniscience entails the truth of strict determinism. Many others, including most of the Scholastics, held that arguments for this view confused necessitas consequential and necessitas consequentis. I think the Scholastics were right. What I am primarily concerned to argue in this paper is that nonetheless great difficulties remain concerning the relation between God's knowledge and the fact that there are contingent events.

On peut dèapprouver la mode philosophique qui périodiquement transforme certains termes d'apparence technique en passe-partout truqués. On peut s'attrister du sort fait à des mots comme « structure » ou « signification » que leur propre prolifération rend stériles. Mais on n'a pas le choix: quand on en vient aux auteurs sérieux, à ceux qu'on veut vraiment comprendre, et quand d'aventure ils font eux aussi un usage abondant de ces termes dont on se méfie comme de la peste, alors on est bien obligé de s'arrêter à définir l'utilisation—souvent fort précise—qu' ils en proposent. C'est ce qui arrive au lecteur de Merleau-Ponty dans le cas des termes « structure » et « signification ». Loin de chercher à voir à tout prix dans l'auteur de La Structure du comportement un « précurseur » du structuralisme, nous voudrions poser les premiers jalons pour faire apparaître, parmi tous les amateurs de « structures » et de « significations », l'irréductible spécificité de Maurice Merleau-Ponty.

Language, said Locke, “is the great instrument and common tie of society.” “Language,” said Dewey, is “the tool of tools.” According to Wittgenstein, “Language is an instrument.” The instrumental characterization of language has had a long and respectable history, which is a curious fact, considering that as often as not philosophers and others who have affirmed it have evidenced less than full satisfaction with it. It is perhaps such dissatisfaction that urged Locke to add the qualification of “common tie” and that moved Wittgenstein to throw in the suggestion that language is “a form of life” (p. 8).

L'Examen de la participation de Pun au temps reprend, au sein de la seconde hypothèse du Parménide, sous une troisième forme (τò τρpèτoν). Platon a déjà étudié ce qui se passe pour l'un et pour les autres, lorsque l'un est dans le temps et lorsqu'il devient dans le temps. Il faut maintenant qu'il analyse la temporalité elle-même. Ce qui le ménera à la conclusion que le temps, n'ayant pas sa raison d'être en lui, trouve son fondement dans l'éternité par l'intermédiairé de l'instant qui est à fois la limite horizontale du passé et du futur, et le point de jonction vertical entre le temps et l'éternité.

La révolution scientifique ou copernicienne apparait habituellement au penseur comme un événement imposant, complexe et problématique. Mais ce ne semble pas être le cas pour M. Raymond Montpetit. Vous n'avez, selon lui, qu'è y appliquer un regard dialectique on psychanalytique et le tour est joué. C'est ce que je retiens de l'allure et du biais de sa discussion de mon article sur la révolution en question.

A recent addition to the growing corpus of Frege literature is Reinhardt Grossmann's metaphysical study of Frege's philosophical theories. Grossmann approaches Frege as a metaphysician whose philosophical concern centers around four main problems: the nature of logic, the analysis of various kinds of propositions, identity and truth. He has a genetic view of Frege's answers to these problems, and this is reflected in the arrangement and content of the chapters. In chapter I, Grossmann considers Frege's introduction of these problems in the Begriffsschrift and his initial attempt at solutions in terms of the distinctions between thinking and judging, sentence and content, concept and object, function and argument. Grossmann here diagnoses Frege's alleged failure to recognize states of affairs as the fundamental shortcoming of these early views.

Giambattista Vico was born in Naples on June 23, 1668. Several years ago Dr. Giorgio Tagliacozzo conceived the project of celebrating his centennial by assembling and publishing an International Symposium of papers by eminent authorities on Vico or on various aspects of contemporary philosophy and culture to which Vico's thought and work had some obvious relevance. He corresponded indefatigably with a great many potential contributors, advisers and helpers, gathered unto himself a co-editor and a board of three consulting editors, and in 1969 the Symposium duly appeared, in a large volume, beautifully printed and produced—though not, in the opinion of this reviewer, beautifully bound—by the Johns Hopkins Press.

La théologie chrétienne contient ou implique une métaphysique de la médiation universelle du Verbe incarné. Montrer que le rationalisme critique ne peut ignorer le problème de la médiation et qu'il y a place dans la philosophic la plus jalousement autonome pour une ouverture sur le surnaturel chrétien, telle fut la têche à laquelle Maurice Blondel consacra sa vie. Ses écrits ne laissent aucun doute: la recherche part de la foi, de l'Éivangile, de la christologie de S. Jean et de S. Paul, et fraie son chemin vers le discours philosophique. Dans l'ordre de l'expression et de l'exposition cependant, Blondel ne pouvait prétendre au statut de philosophe sans passer par des prémisses et des méthodes purement philosophiques. Comment ajuster ceci è cela? Comment obtenir un discours philosophique si la recherche est théologique? Comment rester d'accord avec l'intention théologique si les principes sont purement philosophiques? Il faut ici un moyen terme, une médiation entre le croyant et le philosophe, è savoir la conviction indivisiblement rationnelle et religieuse que la philosophic ne tolère pas d'être contredite par la foi, ni la foi par la philosophic. Ce point de coincidence est une condition de possibilité de l'entreprise blondélienne. II ne faut pas l'oublier en abordant l'étude de Jacques Flamand sur la médiation chez Blondel.

Parmi les nombreux textes consacrés è Herbert Marcuse depuis que mai 1968 l'a, avec sa complicité, métamorphosé de professeur de philosophie politique en « vedette philosophique de la révolution », celui de François Perroux est certainement un des plus intéressants et des plus féconds. Intéressant è cause des dimensions et de la richesée de la pensée de son auteur, un des plus vénérables économistes français fortement marqué par la tradition saint-simonienne et dont des ouvrages comme Industrie et création collective, Economie et société, Coexistence pacifique, etc. sont autant de jalons importants dans la critique de la société moderne. Fécond par l'approche économique avec laquelle l'auteur aborde les problèmes soulevés. Fécond par le dialogue engagé avec Marcuse qui répond en quelques pages aux interrogations de l'auteur et annonce son « désir de consacrer un livre è leurs discussions » (p. 207).