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Un problème de transferts

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

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M. William-E. Lunt s'est fait l'historien attitré des finances pontificales au moyen âge. A ses deux volumes sur les revenus de la papauté, parus en 1934, voici que succède, après un bref intervalle, un gros, dense et savant ouvrage, spécialement consacré, cette fois, aux relations financières du Saint-Siège avec l'Angleterre, jusqu'à l'avènement d'Edouard III (1327). On souhaiterait posséder sur la France un travail analogue, aussi bien informé. Le plan, qui envisage, tour à tour, les divers types de perceptions, et, dans chaque division, suit un ordre strictement chronologique, est très simple. Trop simple, ne craignons pas de le dire. Car un grand nombre de problèmes divers enchevêtrent ainsi leurs données. Comme dans la réalité, sans doute. Mais l'histoire est analyse, non photographie. Je ne retiendrai ici que l'un d'eux, à la fois parce qu'il se place exactement dans la ligne de notre revue, et parce que l'auteur, en somme, l'a seulement effleuré, plutôt que traité. C'est le problème des transferts.

Type
Questions de Faits et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1942

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References

page 73 note 1. Financial relations of the papacy with England to 1327 (Studies in anglo-papal relations during the middle ages, I). Cambridge, Mass, The mediaeval Academy of America, 1939 ; in-8°, xvi, 759 p. (The mediaeval Academy, Publications, n° 33.)

page 73 note 2. Un chapitre final, relativement court, rassemble cependant quelques renseignements généraux sur les « collecteurs, dépositaires et banquiers ». Les appendices et pièces justificatives fourmillent de données intéressantes auxquelles on trouvera plus d'une référenoe dans ce compte rendu. Un index facilile grandement l'utilisation du livre. Mais, si copieux qu'il soit, il présente quelques lacunes ; .j'y ai cherché en vain le mot « florin ».

page 74 note 1. P. 684. Le texte, au premier abord, prête à équivoque. Le collecteur inscrit, parmi ses dépenses : « Per magistrum Guillelmum Boni cambium in Flandria prequirendo ». Cambium pourrait signifier : lettre de change. Mais comme plus haut (même page), il est spécifié que Me Guillaume Boni a versé à la Chambre apostolique 5.260 florins, tant petits que gros, qui avaient coûté 831 livres 2 sous 7 oboles — alors que le resle des versements est décompté, simplement, en livres, sous et deniers, — il me semble évident que l'opération ainsi accomplie en Flandre était un simple change manuel.