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Variations des coefficients de fabrication dans une entreprise congolaise et équilibre économique, 1931–1958*

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Cette étude a pour objet l’analyse de la variation des coefficients de fabrication dans une entreprise textile de Leopoldville de 1931 à 1958.

Nous montrerons dans quelles conditions les facteurs travail et capital se sont substitués l’un à l’autre, de manière progressive ou parfois brutale.

Cette substitution, assez frappante, a sans doute été facilitée par la nature même de l’industrie étudiée, qui est peu capitalistique.

Il est possible, dans ce type d’entreprise, de faire varier sensiblement la combinaison des facteurs de production sans pour cela transformer fondamentalement le processus de fabrication.

On pourra, par exemple, pour faire face à une demande de production accrue, utiliser des outils moins perfectionnés, exigeant une main-d’œuvre plus abondante.

Si la nature de l’entreprise a facilité la substitution des facteurs de production, c’est cependant la structure économique du pays qui a joué un rôle déterminant.

On verra comment le caractère de sous-développement de ce pays a influencé l’évolution de l’entreprise.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1961 

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References

(*) Cette publication est le résultat de recherches effectuées en qualité d’assistant à l’Institut de Recherches Economiques et Sociales de l’Université Lovanium à Leopoldville d’octobre 1959 à mars 1960.

(1) Rappelons que le coefficient de fabrication est la quantité de facteurs de production utilisés par unité produite.

(2) M.O.I. et M.O.E. abréviations pour main-d’œuvre indigène et main-d’œuvre européenne.

(3) Indices : 55 en 1935, 41 en 1938 (1948 = 100).

(4) Indices : 55,1 en 1941, 81,6 en 1945 (1939 = 100).

(5) Indices : 100 en 1939, 65,4 en 1941 et 50,6 en 1945.

(6) La population indigène de Léopoldville passe de 221.757 habitants en 1951 à 348.763 en 1956.

(7) L’indice des salaires payés au Congo dans les entreprises occupant plus de 500 travailleurs s’élève de 92% de 1950 à 1953.

(8) Walras, L., Abrégé des éléments d’économie politique pure, Paris, Lausanne, 1938, p. 204.Google Scholar

(9) Cfr Walras, L., Eléments d’économie politique pure, Paris, 1938, pp. 311, 312.Google Scholar

(10) Cfr Herman, F., Progrès technique et progrès économique en agriculture, Bulletin de l’Institut de Recherches Economiques et Sociales, mars 1958, p. 50.Google Scholar

(11) Voir Bézy, F., Les fondements d’une politique des rémunérations au Congo Belge, Zaïre, 1958.Google Scholar

(*) Il s’agit des salaires nominaux divisés par l’indice des prix à l’importation,

(12) Bézy, F., Problèmes structurels de l’économie congolaise, Louvain, 1957, p. 179 et sv.Google Scholar

(13) Nous nous plaçons sur le plan du coût pour l’employeur et non du pouvoir d’achat de l’Européen.

(14) Bulletin de Statistique, 45e année, oct. 1959, n° 10.

(15) C’est le cas notamment de notre industrie textile.

(16) Le capita est le chef d’équipe africain.

(17) Exemples : Pour s = 1/20 le cadre sera composé par moitié d’Européens et d’Africains.

Pour ε = 1/10 le cadre sera exclusivement européen.

(18) Voir Bézy, F., Problèmes structurels de l’économie congolaise, Louvain, 1957, p. 149 et sv. et H. Leclercq, Principes pour l’orientation d’une politique fiscale au Congo, Zaïre, 1959, n° 5.Google Scholar

(19) Bulletin de Statistique publié par l’Institut National de Statistique cité par H. Leclercq, idem.

(20) L’évolution différente des quantités de matériel au tissage et en filature s’explique surtout par le fait qu’en tissage, il y eut d’abord une équipe, puis deux, puis trois (en 1938). Cette troisième équipe fut supprimée en 1943, quand on reçut le matériel supplémentaire. Pour les broches, par contre, il y a toujours eu trois équipes.

(21) En filature : 25 par 1.000 broches-heures en 1958, contre 60 en 1954.

(22) Herlitska, A. & Dubus, G., Enquête sur l’instabilité de la main-d’œivre indigène à Léopoldville (Lovanium 1958, document non publié).Google Scholar

(23) Les problèmes du travail en Afrique, Bureau International du Travail. Genève, 1958.

(24) La réaction de l’industrie textile s’est faite en baisse des prix et non en quantité. En effet, si la demande globale de tissus a diminué, l’industrie a augmenté sa production en faisant une forte concurrence à l’importation.

(25) L’entreprise textile qui a servi de base à cette étude a nettement progressé dans cette voie en 1959 et 1960, ces deux années sortent toutefois du cadre de notre travail.