Le 17 septembre 2009, un exercice de crise national a eu lieu sur le site du Commissariat
à l’énergie atomique (CEA) de Saclay. Le scénario choisi était la fusion à l’air d’un
élément combustible du réacteur de recherche OSIRIS. L’objectif de cet exercice était
d’atteindre le niveau d’intervention conduisant à la distribution d’iode stable à
Villiers-le-Bâcle. Pour que l’exercice puisse se dérouler de façon optimale, il était
important de simuler un ensemble d’appareils utilisés par les personnels réalisant les
mesures pour le compte des pouvoirs publics ou de l’exploitant et ceci à n’importe quel
endroit de l’espace et moment de la mesure. Au vu du grand nombre de données à fournir en
temps réel, il était illusoire de vouloir utiliser un logiciel de calcul de type
dispersion atmosphérique le jour de l’exercice. En effet, les temps de réponse de ce type
de code ne sont pas compatibles avec la réponse opérationnelle attendue par les acteurs de
l’exercice. Il a donc été décidé de mettre au point une méthode permettant de répondre
rapidement à chacune des demandes des acteurs de terrain, quelle que soit la grandeur
demandée, l’heure de la demande et la position du point de mesure. Cet article décrit la
méthode et les outils ayant permis de simuler ces grandeurs. Douze grandeurs ont été
simulées en 1000 points de mesures dans un domaine spatial de 60 km2 et pour 18
instants de calcul, le tout représentant plus de 200 000 valeurs. La préparation a demandé
6 semaines de travail. Ceci a permis aux scénaristes de répondre à l’ensemble des
sollicitations des acteurs de terrain dans des temps très rapides. Les personnels assurant
les mesures ont réalisé des mesures sur environ 250 points (dans l’espace et le temps)
représentant de l’ordre de 1000 valeurs.